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La disparition du paysan anglais

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Depuis quand et pourquoi le paysan anglais a-t-il disparu ? Partout en Europe, il y a eu lutte entre le domaine seigneurial propre et la propriété paysanne. Mais, tandis qu'en France ou dans l'Allemagne de l'Ouest les paysans finirent par absorber le domaine, en Angleterre, le domaine s'agrandit et absorba les parcelles paysannes. D'où vient cette différence ? La question s'impose à tout Anglais chaque fois qu'il vient sur le continent. Dans les pays de l'Europe continentale le paysan est encore, ou peu s'en faut, le pilier de l'agriculture. En Angleterre, même s'il arrive qu'il survive dans les confins celtiques, le paysan, l'homme qui cultive une terre sur laquelle il a quelque droit de propriété, a pratiquement disparu. Seuls existent les propriétaires (landlords), les fermiers (tenantfarmera), qui prennent les terres à bail mais n'ont aucun droit de propriété, enfin les ouvriers agricoles indigents.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1965

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References

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page 653 note 2. Voir, par exemple, Finch, , op. cit., p. 87 Google Scholar.

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page 655 note 2. Davies, , op. cit., p. 110 Google Scholar ; d'après l'assiette de la land t a x pour les Derbyshire, Leicestershire, Lindsey, Northamptonshire, Nottinghamshire et Warwickshire. En 1808, après deux décennies de croissance dans la culture directe, « la valeur annuelle du sol cultivé par ses propriétaires était de 18 %, environ, de la valeur annuelle du sol soumis à l'impôt direct pour l'ensemble de l'Angleterre. (” Accounts relating to the Property Tax », p. 55, in Estimâtes and Accounts, pp. 1812-1813, XII, p. 293). Le faible pourcentage de terre cultivée par ses possesseurs n'implique pas nécessairement une baisse du nombre des petits propriétaires, car, vers 1780, beaucoup de petits propriétaires ne vivaient pas sur leurs terres ; le pourcentage indique néanmoins qu'il y avait eu une baisse sensible de la classe paysanne, de ceux des petits propriétaires, qui cultivaient eux-mêmes.

page 657 note 1. Hoskins, W. G., « The Leicestershire Farmerin the Sixteenth Century », in Essays in Leicestershire History (Leicester, 1950)Google Scholar.

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page 657 note 3. Sur la chute des rentes vers 1670, voir le Mémorial imprimé dans Chrïstie, W. D., Life of Shaftsbury (London, 1871)Google Scholar, II , Appendix I ; Sir Wilham Coventry, « An Essay concerning the decay of rents and their remédies », written about 1670, in British Muséum, Sloane ms. 3828, ff. 205-10 ; Brittania Languens (1680), réimprimé dans Mc Culloch, J. R. (éd.), Early English Tracts on Commerce (Cambridge, 1952), p. 238 Google Scholar ; minutes of the committee on the fall of rents and decay of trade, Historical Manuscripts Committee, Appendix to Eighth Report, pp. 183-134. Shaftsbury a attribué la chute des rentes à une diminution de population face à un accroissement de la production agricole « by enclosing of wastes and manuring them to tillage and pasture… ». La chute des rentes semble avoir été particulièrement accentuée dans les prairies artificielles : selon une estimation, les rentes des terres de marais et pâtures tombèrent d'au moins 20 ou 30 %. (Josiah Child, A Discourse about Trade, 1690.)

page 658 note 1. Voir, par exemple, les plaintes de Lord Lyttleton : «. In most of England, gentlemen's rents are so ill-paid, and the weight of taxes lies so heavy on them, that those who hâve nothing from the court can scarce support their families », (Considérations on the Présent State ofAffairs, 1738) ; Mingay, G. E., « The Agricultural Depression, 1730-1750 », Economie History Review, second séries, VIII (1956)Google Scholar.

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