Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
J. H. D'Arms à écrit, il y a une dizaine d'années, que les grands affranchis, dans les hiérarchies municipales, étaient plutôt à côté de l'aristocratie municipale qu'au-dessous d'elle. Selon lui, la structure sociale du monde romain se présentait davantage comme un « continuum » que comme une « hiérarchie ». La thèse du chercheur américain n'a pas fait long feu2. J. H. D'Arms a pourtant eu le mérite indubitable d'essayer de renouveler les recherches sur les affranchis romains. Le milieu des anciens esclaves, comme celui des ingénus, était fort hiérarchisé. On peut les représenter graphiquement sous forme de deux pyramides, dont les sommets sont occupés par les élites. Si l'on essayait de dessiner l'axe vertical de la hiérarchie sociale et de situer nos deux pyramides sur celui-ci, tout le monde admettrait que la figure représentant les hommes de naissance libre doit se situer à un niveau considérablement plus élevé que celle qui représente les affranchis. Mais il serait beaucoup plus difficile de déterminer à quel niveau de la première pyramide on doit placer le sommet de la seconde. On pourrait dire, en simplifiant, que tout le problème de la condition sociale des affranchis trouverait sa solution dans la réponse à cette question.
Under the High Roman Empire in Italy what place did freedmen occupy, and in particular, the elite freedmen with respect to the hierarchy of “ingénus” (free-born citizens)? This question has given rise to several models of which those of P. Veyne and G. Alföldi. Literary texts provide an indication of everyday life. Funeral inscriptions attest that in the lst century A.D. mixed marriages between freedmen and “ingénus” were not uncommon. On the tablets found at Pompei, the order of witnesses' names enables us to study precisely the prestige of certain freedmen and the limits of this prestige. After the 2nd century A.D. this prestige as well as the influence of the freedmen most certainly declined