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La bonneterie en Europe, du XVIe au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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La bonneterie appartient aux techniques textiles difficiles, inventées assez récemment. Les premiers vestiges d'ouvrages tricotés datent de la période copte, donc des premiers siècles de notre ère Tout comme la technique du tissage s'est développée à partir du tressage, la bonneterie tire son origine de la technique à maille servant à la fabrication de filets et connue au moins quinze cents ans avant notre ère. Dans cette technique « sprang », le chaînon exécuté d'un fil continu passe verticalement alors que, dans la technique de la bonneterie, plus récente, il est horizontal. On suppose que la forme de transition entre la technique « sprang » et la bonneterie fut la fabrication de textiles sur des châssis, pratiquée par les nomades de l'Afrique du Nord; une des sectes chrétiennes d'Egypte de la période romaine transforma les châssis immobiles en aiguilles mobiles.

Type
Techniques et Sensibilités
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

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References

Notes

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page 1123 note 3. « Ceux qui ont assez de génie, non pas pour inventer de semblables choses, mais pour les comprendre, tombent dans un profond étonnement à la vue des ressorts presque infinis dont la machine à bas est composée et du grand nombre de fers divers et extraordinaires mouvements. Quand on voit tricoter des bas, on admire la souplesse et la dextérité des mains de l'ouvrier, quoiqu'il ne fasse qu'une seule maille à la fois; qu'est-ce donc quand on voit une machine qui forme des centaines de mailles à la fois; c'est-à-dire qui fait en un moment tous les divers mouvements que les mains ne font qu'en plusieurs heures ? Combien de petits ressorts tirent la soie à eux, puis la laissant aller pour la reprendre, et la faire passer d'une maille dans l'autre d'une manière inexplicable ? et tout cela sans que l'ouvrier qui remue la machine y comprenne rien, en sache rien et même y songe seulement; en quoi on la peut comparer à la plus excellente machine que Dieu ait fait… », Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société de gens des lettres, vol. II, Planches, Paris, 1763, p. 98.

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page 1125 note 6. Ibid.

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page 1126 note 3. Acta Borussica, vol. I, pp. 32-33, 466-470, 518, 617-619; vol. II, Akten seit 1769, bearbeitet von G. Schmoller und O. Hintze, Berlin, 1892, pp. 352-358, 378-379, 445-559; O. Hintze, « Die preussische Seidenindustrie », pp. 97-99; C. Hinrichs, Die Wollindustrie in Preussen unter Friedrich Wilhelm I, Berlin, 1933.

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page 1129 note 3. M. Konopasek, « Nekolik poznamek », pp. 262-265.

page 1129 note 4. I. Turnau, « Zabytki dziewiarskie », pp. 793-794.

page 1129 note 5. Le Dr. Anton Spiesz m'a fait connaître les statuts des corporations de bonnetiers de Bratyslawa et je l'en remercie cordialement. Mes recherches dans les archives et les musées de Budapest ont été conduites avec l'aide très amicale de spécialistes hongrois, surtout de Walter Endrei et de Maria Ember. Bibliothèque Universitaire de Budapest, Könyvtara Czehlevelek, L. XI, 2; Archives De Budapest, Orszagos Leveltar, Fichier des corporations, A 72.

page 1129 note 6. Bibliothèque Universitaire De Budapest, Catalogue de privilèges des corporations, XXIX, 20.

page 1129 note 7. Bibliothèque Universitaire De Budapest, Catalogue…, LXI, L; Iparmuveszeti Muséum de Budapest, n° Inv. 52.2907.1. J'ai reçu cette illustration du Dr. Peter Nagybâkay et je l'en remercie cordialement.

page 1130 note 1. Archives De Budapest, Orszagos Leveltar, Fichier des corporations, n° 92; Bibliothèque Universitaire De Budapest, LXI, 3, LXI, 4; P. Nagybàkay, Veszprémi es veszprém megyei céhpecsétnyômok (Zunftpetschafte aus Veszprém und aus Komitat Veszprém), Veszprém, 1963, p. 207; et du même auteur : Veszprémi es Veszprém megyei céhbehivôtâblâk (Einberufungsfafeln der Zunfte aus Veszprém und Komitat Vesprem), Veszprém, 1964. Extraits de « À Veszprém Megyei Muzeumok Kôzleményei », vol. I et II.

page 1130 note 2. Bibliothèque Universitaire De Budapest, LXI, 5.

page 1130 note 3. Grenser, A., Zunft-Wappen undHandwerken-Insignien. Eine Heraldik der Kunste undGewerbe, Frankfurt-am-Main, 1889, p. 100 Google Scholar; B. Bevilaqua Borsody, Régi es uj Takâcs Mesterségek, Budapest, 1942, pp. 57, 259-262, 301.

page 1130 note 4. Il faut mentionner les bonnets du xme au xvi° siècle, confectionnés selon la technique des mailles (Sprang) : cf. J. Hollrigl, A. Csengeri, « Templom kriptâjânak leletei », Archaelogiai Ertesito, II, vol. XLIX, 1936, pp. 49-66. Selon la même technique sont faites les ceintures qui furent découvertes lors des fouilles de Saros-Potok en Hongrie, certaines datant du xvie siècle, d'autres de 1645.

page 1130 note 5. L'une de ces machines se trouve dans : Fonô-Sôzvô es Hurkolôipari Technikum, à Budapest, rue Marko, n° 18-20 et j'en ai reçu la photographie de M. le directeur, Sandor Bock. La seconde machine, de 1800 environ, se trouve dans la fabrique de textiles de Hôdmesôvarsarhely et j'ai reçu la photographie de M. Walter Endrei.

page 1130 note 6. I. Turnau, La bonneterie russe.

page 1130 note 7. Booucka, M., Gdanskie rzemioslo tekstylne od XVI do polowy XVII wieku (L'industrie textile de Gdansk du xvie jusqu'au xvne siècle), Wroclaw, 1956, p. 109 Google Scholar; I. Turnau, Zmiany, op. cit., pp. 282- 284.

page 1131 note 1. Dans les inventaires de mobilier non seulement des nobles mais aussi des bourgeois, même ceux des petites villes, on trouve bonnets, gants, bas, et aussi chemises et camisoles tricotés, depuis la seconde moitié du xvre siècle. Pour ces inventaires, cf. : Bartys, J., Turnau, I., Materialy do historii odziezy ludowej poludniowo-wschodniej Wielkopolski (Sources pour l'histoire du costume populaire du sud-est de la Grande Pologne), Wroclaw, 1959, pp. 43, 9394.Google Scholar Reproductions et analyse de bas du xvne siècle dans : I. Turnau, Zmiany, p. 280.

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