Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
1 315 pages à typographie dense : cela fait un ouvrage énorme ; mais un grand ouvrage, sans nul doute. Pas toujours construit avec aisance et clarté : digressions, parenthèses, appendices, retours en arrière, changements de registre se succèdent sans interruption. Mais, finalement, le lecteur est emporté dans le courant, il suit avec plaisir — et c'est l'essentiel. L'auteur sait brosser des fresques, juger largement, tailler à la loupe des micro-analyses très réussies ; et comme il a le style vif, la plume un peu acide, non seulement le lecteur suit, mais il se détend — chose bien nécessaire au cours d'une route aussi longue.
1. Herbert Luthy, La banque protestante en France, de la Révocation de l'Édit de Nantes à la Révolution. Tome I : « Dispersion et regroupement (1685-1730) » ; Tome 2 : « De la banque aux finances (1730-1794) », S.E.V.P.E.N., Collection « Affaires et gens d'affaires », n° 19 et 19 bis ; 454 et 861 pages ; avec tables alphabétiques des noms et des raisons sociales, 1959 et 1961.
1. A la page 690, H. Lûthy s'égare en croyant ironiser à bon compte sur « l'énigme » de la sous-consommation agricole et sur les difficultés de toute étude statistique du xvme siècle. Il enfonce des portes ouvertes.
1. Voir les études sur « La première Renaissance française » (1925) et « Capitalisme et Réforme » (1934), rééditées dans Pour une histoire à part entière S.E.V.P.E.N., 1962.