Article contents
IV. Vigne et colonisation en Algérie (1880-1947)
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Extract
Les grands vignobles ne dépendent pas seulement de leur sol nourricier, d'une main-d'œuvre experte, de techniques, éprouvées, mais aussi essentiellement de marchés lointains. Sur les rives de Méditerranée ce fut le cas, au moyen âge et au début des temps modernes, des célèbres vins de Malvoisie, richesse des îles et des rivages vénitiens. Hier grandirent de la même manière les vignobles renommés des alentours de Naples, ou de Marsala en Sicile, et Roger Dion a cité le petit cas typique des vignes de Frontignan, étalées sar les pentes de la montagne maritime de la Guardiolle… Ainsi en est-il également du vignoble algérien, créatién tardive, involontaire mais indéniable, du marché français, brusquement ouvert avec les années 1890 à l'exportation de la colonie. Le vignoble de la rive africaine reste d'ailleurs à la dimension des vides du marché métropolitain. Ils le commandent, le limitent à distance, font sa grandeur et sa misère. C'est ce qui donne à son histoire une allure de brusque développement « américain », mais hélas .1 presque aussitôt freiné que lancé. Notre collaborateur H. Isnard a étudié cette puissante aventure de la tvigne en Algérie dans une thèse solidement documentée qui paraîtra sous peu en librairie. En quelques traits, il en reprend ici les conclusions pour les lecteurs des Annales.
— F. B.- Type
- Sur la Vigne
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1947
- 20
- Cited by