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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Presque tout a été dit, semble-t-il, sur le caractère archaïque de la vie rurale de l'Est du bassin aquitain. Le relief très morcelé, les sols souvent épuisés ou de médiocre composition physique ou chimique, un climat très instable, marqué de la sécheresse estivale méditerranéenne, constituent des conditions naturelles assez peu favorables. Mais ce sont surtout des facteurs humains qui sont à l'origine du retard d'une région agricole longtemps florissante.
Nul paysan n'est plus individualiste que celui de ce pays où l'habitat se disperse habituellement en fermes isolées. Voué durant des siècles aux cultures vivrières, il s'est enfermé dans un système agricole à base céréalière qui a favorisé l'exploitation autarcique.
Cet article s'appuie sur les premiers résultats d'une enquête entreprise sur l'initiative et sous la direction de D. Faucher et conduite par M. Chevalier, attaché de recherches au C.N.R.S.
page 347 note 1. Le plus récent exposé de ces conditions a été donné par D. Faucher, La France (Larousse, 2 vol., t. I, p. 429-434). La Revue Géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest a donné de nombreux articles sur la vie rurale du Sud-Ouest. Voir aussi, à titre d'exemple, J. Cavaillé, Les Paysans et leur travail en Aquitaine (Institut d'Etudes occitanes, Documents, Toulouse, 1952).
page 347 note 2. Inspecteurs Généraux de L'Agriculture, L'Agriculture française. Département de l'Aude (Paris, 1947).
page 348 note 1. Dans la partie du « Lauragais » appartenant au département de la Haute-Garonne, la répartition des modes de faire-valoir se présentait ainsi en 1946 :
Exploitations de moins de 4 ha. : 1 216 dont 1 006 en faire-valoir direct (90 p. 100).
Exploitations entre 4 et 10 ha. : 2 543 dont 1 550 en faire-valoir direct (76 p. 100).
Exploitations entre 10 et 30 ha. : 5 899 dont 2 350 en faire-valoir direct (31 p. 100).
Exploitations de plus de 30 ha. : 1 393 dont 289 en faire-valoir direct (20 p. 100).
157 exploitations de cette catégorie étaient en fermage, 905 en métayage (64 p. 100).
Dans les « vallées », la surface cultivée se répartissait, quant aux modes de faire-valoir, de la manière suivante : faire-valoir direct, 62,2 p. 100 ; fermage, 10,40 p. 100 ; métayage, 27,4 p. 100.
Dans l'ensemble du département, les chiffres étaient respectivement :
page 348 note 2. Page 364.
page 349 note 1. Cf. Jorré, G., Un Essai de culture moderne et rationnelle en Lauragais. Le domaine de Roquefoulet (Revue Géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. XXII, 1951, p. 71–90)Google Scholar.
page 349 note 2. C'est la raison pour laquelle les propriétaires nouveaux sont souvent installés dans de vieux « châteaux » assez délabrés ou des « maisons de maître » longtemps mal entretenues.
page 354 note 1. On en sentira toute l'importance en notant que certains économistes ruraux estiment qu'une transformation profonde de l'agriculture française par la motorisation ne peut s'accomplir que par une réduction considérable du nombre des exploitations. Dumont, M. R., Voyages en France d'un agronome (Paris, Librairie de Médicis, 1951)Google Scholar avance que cette réduction doit porter sur la moitié environ du nombre de nos exploitations (p. 160). Il s'agirait donc, sans doute, de replacer de 1,5 à 2 millions de travailleurs des champs dans d'autres formes d'activité….