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« Ici Pas de Madone »

Inondations et apparitions mariales dans les campagnes de la vallée du Pô

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Marco Fincardi
Marco Fincardi*
Affiliation:
Université de Turin
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23 Octobre 1872 : en plusieurs points de son cours, le Pô rompt ses digues, et, à l'exception des alentours de Suzzara, engloutit toute la basse région de Mantoue, sans épargner le reste de l'Italie septentrionale. Jamais le 19e siècle ne connaîtra crue du Pô aussi catastrophique, dans une région qui se remet tout juste de celle, à peine moins désastreuse, de 1868. A deux reprises, dans les mois qui suivent, les eaux envahissent à nouveau les terres en cours d'assèchement, sinon déjà ensemencées. Dans les paroisses rurales, on accourt auprès des prêtres, on les implore d'assurer la protection du village en procédant aux rites solennels d'invocation des saints thaumaturges. Mais rien de tel dans les communes les plus importantes, où les dix dernières années avaient déjà vu la suppression des subventions conséquentes naguère allouées au culte des saints protecteurs : ces pratiques religieuses ne suscitent qu'indifférence et le recours au ciel un scepticisme général. Il n'y a guère qu'une poignée de citoyens influents pour soutenir, éventuellement de leurs deniers, les processions qui, image sacrée en tête, appellent sur chacune des paroisses la protection du ciel.

Summary

Summary

In 1872, rumours of recurrent apparitions of the Madonna caused agitation in the countryside on the South bank of the Po, in Northern Italy. The excitement spread among a marginal section of the population, mainly women, while, for the first time, the majority of people remained skeptical. The clergy, finding itself in an uneasy position in the midst of a secularized civil society, denied the miraculous nature of the events. Nevertheless, for months, many believers awaited the fulfilling of apocalyptic prophecies. A decade later, as positivist culture had become more widespread, similar phenomena were no longer tolerated, even as folkloric manifestations of popular religion, and were repressed by interning visionaries in asylums. The expectation that the Madonna would perform miracles was then eclipsed for at least half a century.

Type
Les Usages Symboliques du Culte de la Vierge
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 50 , Issue 4 , August 1995 , pp. 829 - 854
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1995

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References

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2. Antonio Besacchi, L'osservatore. Cronaca di Guastalla e dintorni (manuscrit du 19e siècle conservé à la Bibliothèque Maldotti de Guastalla), vol. V.

3. A cette occasion, le philosophe positiviste Roberto Ardigò, sa soutane à peine jetée aux orties par réaction contre l'autoritarisme du nouvel évêque, propose pour la province de Mantoue un plan de protection contre les dégâts des eaux. Son attitude, à contre-courant des prises de position de cette fraction du clergé local pour qui l'inondation, châtiment divin, ne peut s'éviter que par le repentir et la prière, emporte les suffrages unanimes du milieu laïque (Cf. R. Ardigo, Discorso sulla diffesa dalla inondazione, Mantoue, Segna, 1874, ainsi que Gazzetta ai Mantova, 22 février 1873, et La Favilla, 19 mars 1874).

4. Sur ces questions, on pourra se reporter à ma thèse de doctorat : Mutamento sociale e secolarizzazione : l'area délia bonifica mantovano-reggiana durante la seconda meta del XIX secolo, Université de Turin (section « Crises et transformations de la société »), 1994, pp. 158-207.

5. Voir Maria Chiarentin, Bonifica e terrazzieri nell'agro mantovano-reggiano (1880-1907), Mémoire de Laurea d'histoire économique, Université de Milan, année universitaire 1982-1983 ; Teresa Isenburg, « Le inondazioni délia bassa pianura emiliana e veneta tra il 1872 e il 1882 », Annali Istituto Alcide Cervi, V, 1983 (ce volume contient aussi une synthèse du mémoire de M. Chiarentin).

6. La Favilla, 25 juillet 1872. Sur le concept de vision, on verra Jesi, Furio, Lafesta, Antropologia, etnologia, folklore, Turin, Rosemberg & Sellier, 1977 Google Scholar.

7. « Les prêtres n'ont pas montré le bout de leur nez ; le coup était trop gros pour notre époque. Autrefois, on aurait crié au miracle, et une chapelle aurait surgi illico près du mûrier » (La Favilla, 28 juillet 1872).

8. Rota, Pietro, Memorie raccolte e pubblicate dal suo segretario Massimiliano Franzini, Rome, Kohler, 1893, pp. 351–357 Google Scholar.

9. Voir Leoni, Aldo, Sociologia et geografia religiosa di una diocesi : saggio sulla pratica religiosa nella Diocesi di Mantova, Rome, Université gregoriana, 1952 Google Scholar ; Toscani, Xenio, Secolarizzazione e frontiere sacerdotali : il clero lombardo nell'Ottocento, Bologne, Il Mulino, 1982 Google Scholar ; Bruneixi, Roberto, « Diocesi di Mantova », Storia religiosa delia Lombardia, Brescia, La Scuola, 1986, vol. VIII Google Scholar.

10. Voir Pietro Stella, « Per una storia del profetismo apocalittico cattolico ottocentesco », Rivista di storia e di letteratura religiosa, 1968, n° 4 ; Pier Giorgio Camaiani, « Il diavolo a Roma e la rivoluzione », Rivista di storia e di letteratura religiosa, vol. VIII, 1972, n° 3 ; du même, « Castighi di Dio e trionfo délia Chiesa. Mentalité e polemiche dei cattolici temporalisti nell'età di Pio IX », Rivista storica italiana, vol LXXXVIII, 1976, n° 4 ; Ginzburg, Carlo, « Folklore, magia, religione », Storia d'Italia, Turin, Einaudi, 1972, vol. I, pp. 660–669 Google Scholar ; Prandi, Carlo, La religione popolare fra potere e tradizione, Milan, Angeli, 1983, pp. 192–230 Google Scholar. Du même auteur, on consultera pour une appréciation générale des effets de ce type de culture sur le climat d'ensemble de la dévotion dans la basse vallée du Pô, « Immagini popolari e memoria del Sacro », dans Luoghi e immagini délia devozione popolare nel vicariato di Suzzara, Suzzara, Galleria d'arte contemporanea, 1985.

11. A propos de l'influence du clergé intransigente sur Lazzaretti et De Amicis, on se reportera à Carlo Pazzagli (sous la direction de), Davide Lazzaretti e il Monte Amiata. Protesta sociale e rinnovamento religioso, Florence, Nuova Guaraldi, 1981 (et en particulier aux contributions de Francesco Prrocco et Zeffiro Ciufolletti) ; Antimo Santoro, Messia e popolo. Un caso di millenarismo nell'Abruzzo postunitario : Oreste De Amicis, Mémoire de Laurea de l'Université de Chieti G. d'Annunzio, année universitaire 1979-1980. Sur les rapports entre le millénarisme et les traumatismes engendrés par les transformations sociales, on lira Ernesto De Martino, La fine del mondo, édition de Clara Gallini, Turin, Einaudi, 1977, et Lanternari, Vittorio, Antropologia e imperialismo, Turin, Einaudi, 1974, pp. 119–190 Google Scholar.

12. Voir Boutry, Philippe, Prêtres et paroisses au pays du curé d'Ars, Paris, Le Cerf, 1986, pp. 492–506 Google Scholar ; Delpal, Bernard, Entre paroisse et commune, Valence, Editions Peuple libre, 1989, pp. 155–169 Google Scholar ; Weber, Eugen, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale (1870-1914), Paris, Fayard-Editions Recherches, 1983, pp. 503–512 Google Scholar.

13. Archivio diocesano di Mantova, Fonds Curia vescovile (apparaissant désormais sous la référence ADMN-CV), Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, pp. 1-2. En conformité avec cet état d'esprit, le journal Il Vessilio cattolico donnera toutes les semaines, à la rubrique « chronique religieuse », un compte rendu des principaux pèlerinages se déroulant tant en Italie que dans le reste de l'Europe.

14. Ibid., p. 2.

15. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, p. 2.

16. Sur le lien traditionnel unissant les apparitions de la Vierge et la figure de l'arbre, on consultera Alberto Vecchi, « La religiosità popolare », dans Cultura popolare nell'Emilia-Romagna. Espressioni sociali e luoghi d'incontro, Milan, Silvana, 1978 ; Roberto Roda (sous la direction de), « Il sacro aiuto », Quaderni del Centro etnografico ferrarese, 1983, n° 25, pp. 56-58.

17. Archivio di Stato Mantova, Atti delia polizia italiana, carton 193, Ai credenti delia apparizione di Maria Vergine délia Rampina (manifeste anonyme). Le texte original, suivi de la mention sic apposée par l'auteur de l'article, contient quelques maladresses grammaticales dont on a tenté de donner l'équivalent français (Ndt).

18. Au sujet des rites folkloriques qui avaient lieu dans les églises et aux abords du fleuve pour les fêtes de l'Ascension et de l'Assomption, on se reportera à Giovanni Tassoni, Tradizioni popolari nel Mantovano, 1e éd. : Florence, Olschki, 1964, 2e éd. : Suzzara, Bottazzi, 1985, pp. 153-154, 163-165. On verra aussi Antonio Niero, « Per una storia délia società religiosa lombarda. La pietà popolare », Storia religiosa delia Lombardia, op. cit., vol. I.

19. A. Besacchi, L'osservatore…, op. cit., vol. V.

20. La Favilla, 4 mars 1873.

21. A. Besacchi, L'osservatore…, op. cit., vol. V.

22. A. BESACCHI, L'osservatore…, op. cit., ibid.

23. Voir Chabod, Federico, Storia delia politica estera italiana dal 1870 al 1896, Bari, Laterza, 1951 Google Scholar.

24. Guerrieri-Gonzaga, Carlo, Iparroci eletti e la questione ecclesiastica, Florence, Civelli, 1875, p. 7 Google Scholar.

25. Archivio di Stato di Mantova, Atti delia polizia italiana, carton 299, dossier 1877. Osservazioni politiche, lettre du délégué politique de Gonzaga, en date du 4 janvier 1875. Les marquis Strozzi, grands personnages des territoires mantouans de la rive droite du Pô, appartenaient au camp politique conservateur et soutenaient Monseigneur Rota. Une antique rivalité les opposait d'ailleurs à la famille Guerrieri et la clientèle de l'un et l'autre clan se retrouvait immanquablement aux prises dans ces conflits masqués. C'est ce qui se produisit lors de la controverse sur l'élection des prêtres de paroisse : les conseils de fabrique et les assemblées de chefs de famille refusèrent d'avaliser les nominations des prêtres effectuées par Monseigneur Rota. Un schisme en résulta, qui devait durer dix ans.

26. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, p. 3.

27. Voir Menozzi, Daniele (sous la direction de), Lettere pastorali dei vescovi dell'Emilia Romagna, Gênes, Marietti, 1986 Google Scholar ; Lorenzo Bedeschi, « Il comportamento religioso in Emilia-Romagna », Studi storici, vol. X, 1969, n° 2 ; Luigi Mezzadri, Franco Molinari, « Le relazioni “ad limina” dei vescovi emiliani (1846-1878) », dans Chiesa e religiosità in Italia, Milan, Vita e Pensiero, 1973, vol. III ; Isabella Superti Furga, « Le “relationes ad limina” dei vescovi lombard) dalla vigilia dell'Unità al 1878 », ibid.

28. Cette même chronique conte avec un luxe de détails un épisode des plus révélateurs, survenu en 1864 à Luzzara, lors d'une échauffourée entre gendarmes et républicains. Le blasphème y est châtié à l'instant même de sa profération : « L'un d'eux, peut-être pris de boisson, donna un coup de poing dans une Bienheureuse Marie que protégeait une paroi de cristal, en lâchant ce blasphème, alors fort répandu “cochonne de Madone !” et les éclats de cristal se fichèrent dans sa main, qui se mit à ruisseler de sang. » (ibid., vol. III). La même source fait d'ailleurs état en 1855 des doutes qui taraudèrent le clergé concernant la procédure expéditive mise en oeuvre par la Curie romaine dans sa hâte à proclamer le dogme de l'Immaculée Conception, quand il s'agissait d'une controverse théologique fort ancienne, que même le concile de Trente n'avait pas jugé bon de trancher (ibid., vol. I).

29. Aujourd'hui encore, dans les dialectes de la basse vallée du Pô, le terme italien désignant le blasphème, « bestemmia », a pour synonyme local « madòna ».

30. Voir Martini, Luigi, Il buon contadino. Lezioni morali, Mantoue, Negretti, 1856, vol. II, p. 47 et pp. 81–142, vol. IV, pp. 81-82Google Scholar ; Inchiesta Romili, Rinaldo Salvadori éd., Turin, Einaudi, 1979, p. 142 ; Antonio D'Arco, « Il fermento nelle campagne mantovane », La nuova antologia, 1er avril 1901, p. 568. Pour la ligne générale de l'argumentation, cf. A. Niero, Per una storia delia società religiosa lombarda : la pietà popolare, op. cit., p. 335.

31. Concernant la féminisation de la piété au 19e siècle, se reporter à Andreina de Clementi, « Confraternite e confratelli. Vita religiosa e vita sociale in una comunità contadina », Subalterni in tempo di Modernizzazione, Annali Fondazione Lelio e Lisli Basso-Issoco, 1985 ; Lucietta Scarafia, « Dai Tre Re al Sacro Cuore de Gesú. Devozioni e socialità in una comunità piemontese fra XVIII e XIX secolo », Bolletino storico bibliografico subalpino, LXXX, 1982,1.1. Pour la basse vallée du Pô, voir M. Fincardi, Mutamento sociale e secolarizzazione…, op. cit., pp. 335-384.

32. Se reporter à Agulhon, Maurice, Le cercle dans la France bourgeoise, 1810-1848, Paris, Armand Colin, Cahiers des Annales, 1977 Google Scholar ; M. Agulhon et Maryvonne Bodiguel (sous la direction de), Les associations au village, le Paradou, Actes Sud, 1981 ; E. Weber, La fin des terroirs…, op. cit., pp. 248-281 ; Haupt, Heinz-Gerhard (sous la direction de), Luoghi quotidiani nella storia d'Europa, Rome-Bari, Laterza, 1993, pp. 126–159 Google Scholar.

33. Voces Vigilantium, « Il pellegrinaggio aile Grazie », Gazzetta di Mantova, 5 février 1873 ; pour la manifestation de ces tendances dans les campagnes de la région de Mantoue, et surtout dans les villages peuplés de manœuvres, se reporter à L. Martini, Il buon contadino, op. cit., vol. II, pp. 90-143.

34. Voir Prandi, Carlo, I dinamismi del sacro fra storia e sociologia, Brescia, Morcelliana, 1988, pp. 49–79 Google Scholar.

35. L. Martini, Il buon contadino…, op. cit., vol. IV, pp. 88-99, 139-182 ; Archivio vescovile di Guastalla, carton Sinodo (1842), registre des procès-verbaux Synodus Vastallensis, rubrique Osservazioni. De Fide. Le futur pape Pie X eut l'occasion d'évoquer cette question sur place : cf. ADMN-CV, Costitutiones ab illustrissimo et reverendissimo Josepho Sarto sanctae mantuanae Ecclesiae Episcopo promulgatae in synodo dioecesana, Mantoue, Apollonio, 1888, p. 231.

36. L. Martini, Il buon contadino…, op. cit., vol. IV, p. 68.

37. Ministero agricoltura, industria e commercio, direzione generale di statistica, Statistica délie confraternité, Rome, Bertero, 1896, vol. I, pp. 12-14.

38. « A la suite du rapport de nos prêtres, nous en sommes venus à la conclusion que ces récits étaient dépourvus de vérité. En effet, sans même tenir compte des contradictions qui grèvent les témoignages, sans même tenir compte de l'indécence des lieux où sont censées se produire les apparitions, sans même tenir compte de l'appétit de lucre qui poussa beaucoup de gens à alimenter ces croyances, sans tenir compte de tout cela, donc, ces apparitions, nous semble-t-il, présentent tous les caractères de la fausseté […] : si une secte qui se prétend pieuse prodigue un enseignement immoral, dites alors qu'elle est fausse. Or ces apparitions avaient lieu à la nuit tombée ; des personnes de tout âge et de tout sexe restaient hors de leur domicile à cette heure périlleuse ; dans ces lieux de rassemblement régnait une proximité dénuée de toute surveillance ; la folie de ces errances jetait certaines familles dans le dérèglement. Pour tout dire, ces apparitions semaient le désordre, ou du moins on pouvait craindre qu'elles ne le fissent » (ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, pp. 2-3).

39. Voces Vigilantium, « Il pellegrinaggio aile Grazie », Gazzetta di Mantova, 4 février 1873.

40. Giuseppe Buzzetti, Protocollo d'ufficio parrocchiale in Tabellano (manuscrit daté de 1851-1886, partiellement publié en 1980 par l'administration communale de Suzzara).

41. A. Besacchi, L'osservatore…, op. cit., vol. V.

42. Ibid.

43. Ibid.

44. Ibid.

45. Ibid.

46. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, pp. 3-4.

47. A. Besacchi, L'osservatore…, op. cit., vol. V.

48. La Favilla, 4 mars 1873.

49. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 25 novembre 1872, p. 5.

50. Ibid.

51. « Sur les billets de Pâques de toutes les paroisses, nous avons fait imprimer les Louanges au très saint Nom de Dieu, en souhaitant que les fidèles les apprennent et les récitent, en réparation de ces horribles blasphèmes dont, hélas, résonnent de nos jours les places et les rues ». (ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, Vendredi Saint 1873, p. 4).

52. Voces Vigilantium, « Il pellegrinaggio aile Grazie », 4 février 1873.

53. Gazzetta di Mantova, 5 et 4 février 1873.

54. Ibid.

55. Gazzetta di Mantova, 5 février 1873.

56. Il Vessilio cattolico, 9 février et 6 avril 1873.

57. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 21 mai 1873, p. 2.

58. Il Vessilio cattolico, 23 mars 1873 (supplément), et 11 mai 1873.

59. Il Vessilio cattolico, 23 mars 1873 (supplément).

60. Il Vessilio cattolico, 11 mai 1873.

61. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 19 août 1873, p. 2.

62. La Favilla, 25 et 27 avril 1873.

63. La Favilla, 19 mars 1874.

64. ADMN-CV, Visita pastorale di Mons. Rota (1875).

65. ADMN-CV, Lettere pastorali, Pietro Rota, 19 août 1873, p. 2.

66. Ibid., pp. 3-4. Concernant le rôle dévolu au clergé paroissial par la hiérarchie ecclésiastique au 19e siècle, on consultera Allegra, Luciano, « Il parrocco, un mediatore tra alta e bassa cultura », Storia d'Halia : Annali 4. Intellettuali e potere, Turin, Einaudi, 1980, pp. 936–945 Google Scholar.

67. Archivio Stato di Mantova, Commissariato distrettuale di Gonzaga, carton 90, dossier Culto 1872-1876, lettre des carabiniers de Suzzara au commissaire de Gonzaga, en date du 21 juin 1874.

68. Alessandro Vetta, La nostra evangelizzazione nel Mantovano, dalle origini ai nostri tempi, Mémoire de Laurea de la Faculté vaudoise de théologie, Rome 1955 ; Manzotti, Fernando, « I valdesi a Guastalla e nella bassa padana (per una storia del protestantismo in Italia dopo il 1860) », Nuova rivista storica, XLI, 1957, n° 3Google Scholar ; Spini, Giorgio, « Movimenti evangelici nell'Italia contemporanea », Rivista storica italiana, LXXX, 1968 Google Scholar ; Valdo Vinay, Storia dei valdesi, vol. III (Dal movimento evangelico italiano al movimento ecumenico, 1848-1978), Turin, Claudiana, 1980 ; Santini, Luigi, « Il missionario valdese nella bassa mantovana », Bollettino delia società di studi valdese, CIX, 1991, n° 169 Google Scholar.

69. Se reporter à Salvadori, Rinaldo, La Repubblica socialista mantovana da Belfiore alfascismo, Milan, Edizioni del Gallo, 1966 Google Scholar ; Andreucci, Franco, « Zeffirino Traldi », dans Andreucci, F. et Detti, Tommaso (sous la direction de), Dizionario biografico del movimento operaio italiano, Rome, Editori riuniti, 1975-1979 Google Scholar.

70. ADMN-CV, Visita pastorale di Mons. Berengo (1880-1882) ; Visita pastorale di Mons. Sarto (1866) ; Visite pastorali di Mons. Origo (1900-1902, 1906).

71. A Corano, dans la province de Plaisance, d'après la revue de la Società freniatrica italiana, « la Vierge, qui apparaissait revêtue d'une robe noire toute maculée de sang, fondait en larmes et proférait menaces et promesses d'extermination, semant la terreur dans toute la population des environs ». ( Verga, Andrea, « Un paese d'allucinati guarito per incanto », Archivio italiano per le malattie nervose, vol. XXIII, 1886, n° 3, p. 239 Google Scholar).

72. Tamburini, Alessandro, « L'allucinata di Castelnovo Monti », Rivista sperimentale difreniatria e di medicina legale, 1887, n° 13, p. 149 Google Scholar. Voir Bernadotti, Maria Adriana et Sigman, Nora, « La Madonna dello “Snever” o l'allucinata di Castelnovo Monti », Padania, vol. IV, 1990, n“8Google Scholar.

73. Le psychiatre qui analysa avec une grande conscience professionnelle ce qu'il considérait comme un « phénomène hallucinatoire », malgré les sarcasmes de ses collègues, en définit l'intérêt scientifique : « Les effets d'ordre social que le phénomène commençait à engendrer, exaltant les populations qui en étaient touchées, permet d'éclairer avec la plus grande netteté le mode de surgissement de certains événements qui appartiennent à la sphère de l'histoire et dont le point de départ fut représenté par quelque apparition miraculeuse » (A. Tamburini, « L'allucinata di Castelnovo Monti », art. cit., p. 163).

74. La Favilla, 4 mars 1873.

75. Luoghi e immagini delia devozione popolare, op. cit., pp. 23, 46-47, 56-57.

76. Voir, pour le 20e siècle, les chroniques paroissiales des années 1920, dans Boselli, Lino, Bicicletta da donna col passo da uomo, Suzzara, Bottazzi, 1990, pp. 203–205 Google Scholar.

77. Les campagnes de Villa Saviola comptent une vingtaine d'images mariales, la plupart dédiées à la Vierge de Lourdes, et l'une à celle de Fatima : il s'agit donc dans les deux cas d'une Vierge à miracles — l'Église en est avare — qui, de la seconde moitié du 19e au début du 20e siècle, doit faire retrouver au peuple sa foi perdue. Ce cas de figure est particulièrement présent après 1924, lorsque, dans une chapelle latérale de l'église paroissiale, on eut construit une grande reproduction en pierre de la grotte de Massabielle, accompagnée d'une dédicace de tonalité clairement politique : « à l'Immaculée, qui rayonne sur l'Italie nouvelle » (Luoghi e immagini delia devozione popolare, op. cit., pp. 23-69).