Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Le médiéviste qui examine la nuptialité en Angleterre au début des Temps modernes découvre un phénomène culturel spécifique, qu'on retrouve rarement dans un contexte plus large. Rien n'oppose autant la société anglaise ou celle de l'Europe du Nord-Ouest aux autres sociétés traditionnelles que le régime matrimonial. Après la puberté, les femmes, dans presque toutes les sociétés traditionnelles, sont épouses ou veuves. Il n'en va pas de même en Angleterre ni dans une grande partie de l'Europe du Nord-Ouest, au début de l'époque moderne : la plupart des jeunes filles pubères restent célibataires entre 15 et 30 ans, un certain nombre d'entre elles atteignant la vieillesse sans avoir jamais été mariées. L'âge au mariage des hommes est également tardif— généralement entre 25 et 30 ans —, d'où un faible écart entre les âges des conjoints au premier mariage. Ce dernier trait complique les débats sur la nuptialité, car on l'observe dans d'autres sociétés traditionnelles qui ne connaissent pas le mariage tardif des femmes.
Recent work by historical demographers has shown that marriage behaviour in England from the middle of the sixteenth century was remarkably flexible and appears to have been the major factor determining population growth rates until the late nineteenth century. This paper assesses the evidence bearing upon the likelihood of marriage being equally flexible over time in the medieval period. It questions the evidence used by Hajnal to suggest that a non-European pattern of marriage was present in England in the fourteenth century by reworking the data in the poll taxes of 1377 and 1381. In addition, evidence from Lincolnshire serf genealogies of the late thirteenth century is assessed suggesting that the incidence of marriage and tevels of geographical marital exogamy among the females are compatible with a “European” pattern of marriage. Evidence on widow remarriage from a Cambridgeshire manor in the fourteenth century shows that females were sought in the marriage market in ways which took great account of prevailing economic conditions. Widows with land were attractive marriage partners when incomes were falling and land was highly valued, conversely widows were less highly sought out when population levels fell and land values declined in the post-plague decades of that century. In all this evidence there is little to suggest a marriage regime that differed fundamentally from that documented for the early modem period in England.
Je tiens à remercier Jacques Beauroy, qui a bien voulu traduire en français une première version de cet article, présentée alors au séminaire de Georges Duby, au Collège de France.
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20. Par exemple, Pierre Chaunu considère que la position anglaise à la fin du xivc siècle, d'après la capitation, occupe un point à mi-course dans un mouvement lent, qui aurait commencé au milieu du xnc siècle, moment de transition entre le mariage pubertaire général et la situation que l'on trouve au début du xvnc siècle : selon les registres paroissiaux, on se marie alors entre 25 et 30 ans. Voir Chaunu, P., Histoire, science sociale. La durée, l'espace et l'homme à l'époque moderne, Paris, 1974, pp. 321–323.Google Scholar Interprétation semblable, mais en termes de diffusion culturelle d'ouest en est, dans Allan Sharlin, N., « Historical Demography as History and Demography », American Behavioral Scientist, vol. 21, n° 2, 1977, pp. 258–259.Google Scholar En fait, d'autres auteurs ont construit des théories Élaborées sur la base des remarques comme celles de Chaunu, par exemple : E. William Monter, « Historical Demography and Religious History in Sixteenth Century Geneva », Journal of Interdisciplinary History, IX, 3, hiver 1979, pp. 418-424. J'ai exprimé des réserves sur cette approche et sur les arguments utilisés pour expliquer les changements de pratique sur la base de données quantitatives prématurément acceptées, alors que les sources n'avaient pas Été soumises à un travail critique : « Some Reflections on the Evidence for the Origins ofthe European Marriage Pattern in England », dans Harris, C. Éd., « The Sociology ofthe Family », Sociological Review Monograph, n° 28, 1979, pp. 74–112 Google Scholar, et « The People of Tuscany and Their Families in the Fifteenth Century : Médiéval or Mediterranean ? », Journal of Family History, 1981, pp. 107-128.
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22. Bon exemple de ces dénombrements, celui des contribuables du village de Pickworth, dans le Rutland (P.R.O. e 179 269/51), dont nous extrayons ici les quinze premières lignes.
Henry Gybbes
Rose son Épouse
Thomas leur fils
Alice leur fille
Roger Manger
Matilda
on Épouse
Emma leur domestique
Thomas de Warden
Agnes son Épouse
William leur fils
John de Marsh
Matilda son Épouse
John leur domestique.
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34. L'échantillon des dénombrements anglais des xviie et XVIIIe siècles où sont indiqués l'âge et la situation matrimoniale est malheureusement très réduit : il concerne seulement neuf localités. Néanmoins, ces dénombrements cumulés révèlent bien une distribution des âges au mariage qui est caractéristique de l'Europe du Nord-Ouest : très proche du modèle de la Suède au milieu du XVIIIe siècle, elle est très différente de celle de la Toscane du début du xve. Voir SMiTH,« Reflections on the Origins », p. 79.
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37. Souvent, les historiens n'ont pas vu que le trait distinctif du modèle de mariage de l'Europe du Nord-Ouest est surtout le faible niveau de nuptialité féminine (voir Smith, « Reflections on the Origins », pp. 85-86). Les historiens de l'Italie de la fin du Moyen Age et de la Renaissance qui s'intéressent aux confréries sont particulièrement portés à faire cette erreur. Voir, par exemple, Trexler, Richard C., « Ritual in Florence : Adolescence and Salvation in the Renaissance », dans Trinkaus, C. et Obhrman, H. A. Éds, The Pursuit of Holiness in Laie Médiéval and Renaissance Religion (Studies in Médiéval and Renaissance Thought). vol. X, 1974.Google Scholar
38. Autre exemple, où ce genre de classement va de pair avec le sous-enregistrement des femmes, Phythian Adams, op. cit., pp. 200-201.
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45. Les raisons de cette affirmation sont complexes. Elle s'appuie principalement sur une comparaison du pourcentage de la population au-dessous de 5 ans dans les tables de mortalité du modèle de Princeton pour des populations dont l'espérance de vie à la naissance est de 25 à 30 ans, avec des taux de croissance situés entre 1,0-0,0 % (voir A. J. CoaliÏ et P. Dhmkny. op. cit.), avec le pourcentage de la population enregistrée comme parvuli dans les listes de serfs.
46. L'omission de ces deux catégories crée des vides dans la population qui rendent impossible une comparaison des structures et des dimensions des groupes domestiques.
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