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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Sous la rubrique, qui nous est chère, d'Histoire des-Sentiments, inscrivons l'ingénieux article que R. Baehrel vient de publier dans les Annales historiques de la Révolution française dirigées par notre ami Georges Lefebvre. II s'intitule « Epidémie et terreur : histoire et sociologie ». — Sociologie, oui. Psychologie aussi. De quoi s'agit-il ? D'établir un lien entre la Terreur de 93 et les terreurs que provoquaient autrefois les « pestes ». D'une peur à l'autre, nous dit R. Baehrel, s'il est légitime f!e recourir aux massacres de la Saint-Barthélémy pour comprendre les massacres de Septembre, il est non moins légitime de suivre à travers les générations les manifestations de quelques sentiments puissants « qui dominent la mentalité et engendrent l'action » ; la terreur, incontestablement, compte parmi ces sentiments.
page 520 note 2. N° 122, avril-juin 1951, p. 113-146.
page 521 note 1. R. Baehrel passe très vite sur la sorcellerie — ou, plus exactement, n'en parle pas. Cependant, le pouvoir que le sorcier possédait de lancer des maladies était universellement reconnu. —Et, pour nuire, le même sorcier se servait d'une poudre, magique ou diabolique avec laquelle, notamment, il empoisonnait les fontaines. C'était un don du diable à ses fidèles ; il la leur distribuait au sabbat.