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Fécondité des mariages dans le quart sud-ouest de la France de 1720 à 1829
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
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L'enquête sur la population de la France avant 1800 commencée en 1959, avait plusieurs objectifs : déterminer les naissances de garçons et de filles et les décès de chaque sexe classés par âges ; utiliser ces données pour calculer, en remontant le cours du temps à partir d'un recensement du XIXe siècle, l'effectif et la répartition par sexes et par âges de la population de la France ; établir des tables de mortalité ; étudier la nuptialité et la fécondité des mariages.
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- Outillages
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972
References
1. Michel Fleury et Louis Henry, « Pour connaître la population de la France depuis Louis XIV », Population 13, 1958, pp. 663-686.
2. Yves Blayo et Louis Henry, « Données démographiques sur la Bretagne et l'Anjou de 1740 à 1829 », Annales de démographie historique, 1967, pp. 91-171.
3. L'échantillon ayant été tiré à partir de la liste des communes de 1954.
4. Les départements étant rangés dans un ordre géographique, on a fait un tirage systématique d'une unité sur dix de l'échantillon anonyme.
5. Pouf les 531 mariages célébrés à Saint-Paul-la-Roche de 1830 à 1862, on a la répartition suivante des années de naissance (inscrites sur l'acte ou évaluées d'après l'âge) des 1 062 nouveaux mariés et des 24 d'entre eux dont la naissance n'a pas été enregistrée.
6. On lit par exemple : Joseph, Jean, Antoine, Marti fils de Jean et de Jeanne Marti au lieu de fils de Jean et de Jeanne Costa. L'habitude de donner plusieurs prénoms avant la fin du xvme siècle est une autre particularité de Trouillas; elle complique l'identification au lieu de la simplifier, car on n'utilise par la suite qu'un des prénoms et pas toujours le même.
7. En Bohême, celui-ci apparaît vers la fin du xvm” siècle, mais sous une forme différente de celle utilisée en France; on aurait écrit fils de Jean et de Jeanne, née Costa.
8. Cette condition correspond à la période étudiée : elle se termine à la fin de 1829 et les listes nominatives utilisées sont toutes postérieures. Mais s'il existait des listes nominatives à l'intérieur de la période étudiée, on pourrait utiliser des entrées en observation, déterminées à partir d'un recensement et non à partir d'un mariage.
9. Dans le cas présent, une fiche est fermée quand on connaît la date de fin d'union ou que le mari et la femme figurent sur une liste nominative postérieure à 1829; dans ce dernier cas, la date de fin d'observation est le 31-12-1829 puisque les naissances n'ont pas été relevées au-delà; quand la date de fin d'union est connue et qu'elle est antérieure au 1“-1-1830, elle est date de fin d'observation; quand elle est postérieure, la date de fin d'observation est le 31-12-1829. Lorsqu'il y a une liste nominative pas trop éloignée de 1830, les fins d'observation au 31-12-1829 sont déterminées par cette liste et le relevé des décès d'adultes de 1830 à l'année du recensement, celle-ci comprise; dans le cas contraire, on a relevé les décès d'adultes jusque vers 1860 ou, à défaut, le plus loin possible.
Voici, pour les neuf unités, quelle a été la situation :
10. Ce code a été adopté avant qu'on ne distingue les fiches MF et MO. C'est pourquoi on a MI au lieu de MF I… M VI au lieu de MO III.
11. On pourrait être tenté de mesurer le rendement du travail de reconstitution des familles par le rapport des fiches MF à l'ensemble des fiches M et E; ce serait une erreur, car les fiches E sont des compléments de fiche M d'autres villages ou, très exceptionnellement, du même village (erreur d'identité).
12. On trouvera les références bibliographiques à la fin de la 2ème partie de cet article (à paraître).
13. Sur les fiches de famille, les naissances sur place relevées sont normalement inscrites à l'encre noire, les naissances retrouvées à l'encre rouge.
14. Il peut s'agir d'un non-enregistrement au sens propre, le baptême ou la naissance n'ayant été enregistré nulle part, ou d'un enregistrement ailleurs que sur place, le baptême ayant lieu, par exemple, dans une paroisse voisine en raison d'une absence du curé ou de l'état des ehemins.
15. Les baptêmes sont assimilés à des naissances déclarées vivantes.
16. En raison du manque trop fréquent dans les actes de mariage du renseignement sur la filiation des époux.
17. La correction pour Trouillas résulte du fait que dans ce village les relevés n'ont été exploités qu'à partir de 1737; pour les mariages de 1737-1769 on a ainsi 379 enfants sur les fiches E d'avant 1770 et 264 sur les fiches M de 1737-1769, alors qu'en 1770-1789 on a 122 enfants sur les fiches E contre 193 sur les fiches M. Pour que le rapport reste le même, il faut attribuer seulement 167 (264x122) 193 enfants aux fiches E correspondant à des mariages de 1737-1769, soit 212 de moins.
18. La correction pour les mariages est très importante en 1790-1799 en raison de l'enregistrement des mariages au chef-lieu de canton pendant l'an VII et une partie de l'an VIII. Aucun des villages de l'échantillon n'était chef-lieu de canton à l'époque.
19. Correction calculée à partir des coefficients déterminés dans l'annexe 4.168 = 7 295x2,3, 1000 etc.
20. Il reste cependant les pertes dues au manque d'une partie seulement de l'enregistrement d'une année (feuillets arrachés, actes illisibles par exemple). Ce cas est rare à partir de 1737 et on peut en négliger les conséquences.
21. Le manque d'une année dans une série de registres étant dü à la perte ou à la destruction du registre et non à une interruption de l'enregistrement.
22. Une compensation du changement de la fécondité par un changement des migrations est exclue; il faudrait supposer une hausse de la fécondité ou une diminution de l'émigration dans un contexte qui pousse en sens opposé.
23. Nous avons fait une correction uniforme pour les mort-nés perdus, bien qu'il y ait des différences entre villages. Cette simplification est ici légitime, car elle ne peut modifier que très peu le classement des villages.
24. L'exception de Samouillan est sans portée, ce village étant très petit.
25. Le procédé de calcul des naissances perdues est exposé en Annexe 2.
26. Ce tableau a été obtenu par différence des deux précédents; ainsi :
27. Lorsqu'on a l'année de naissance des deux époux et que la règle ci-dessus donne deux résultats différents, on choisit l'époque de mariage déduite de l'année de naissance de la femme, les âges au mariage des femmes étant moins dispersés que ceux des hommes.
28. En raison de la manière d'opérer, il manque les fins d'union d'une partie des mariages à partir de 1770-1789 : celles qui seraient apparues par création d'une fiche E F sans enfants pour un décès au-delà de 1829. Pour les mariages de 1770-1789, elles concernent des unions ayant duré au moins quarante ans et sont, de ce fait, en très faible nombre.
29. Dans une étude étendue, il n'est guère possible de faire plus qu'une étude des relevés. Dans une monographie, il faudra faire, désormais, une étude attentive des registres eux-mêmes : on arrive, par les particularités de l'écriture, parfois par les manies de tel curé, à se faire une idée de la manière de tenir les registres; on décèle, entre autres, les actes de sépulture inscrits, en infraction aux dispositions légales, dans un blanc entre deux actes antérieurs, les actes de mariage dont le début est rédigé à l'avance; on peut aussi examiner si le curé a tendance à inscrire les actes de mariage en haut des pages, ce qui conduit à laisser avant ces actes un blanc qui sera rempli plus tard; ou encore si le curé serre de plus en plus les actes à mesure que l'année avance pour éviter d'utiliser des feuillets supplémentaires (dans cette situation, il est plus tenté d'utiliser des blancs éventuels laissés en début d'année); on peut, enfin, par la lecture des actes repérer ceux dont la rédaction n'a pu être différée en raison de la présence de signataires étrangers à la paroisse.
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- Cited by