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Expansion et changement : la conquête de Séville et la société castillane (1248-1350)
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
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L'expansion territoriale et la confrontation d'une société avec de nouvelles frontières sont des problèmes qui, de longue date, ont attiré l'attention des historiens avant même qu'en 1893 Frederick Jackson Turner ouvrît le débat avec The significance of the frontier in American history. Chaque frontière présente ses particularités et chaque nation ou entité politique règle à sa manière les problèmes d'expansion, de population et de repeuplement. Qu'arriverait-il toutefois si un pays ouvrait de nouvelles frontières alors que sa population est en déclin ou stagnante ? Quel fardeau représenterait pour la structure sociale, économique et structurelle d'une nation ou d'un royaume, une expansion prématurée ou se soldant par un échec ? Y a-t-il un rapport entre expansion avortée et crise ? Sans toutefois accorder une importance exagérée à cette dernière question, je voudrais, dans les pages qui suivent, examiner une expansion particulière — l'expansion castillane dans les plaines d'Andalousie au xIIIe siècle et l'impact de ces conquêtes sur la structure économique, sociale et institutionnelle du royaume.
Summary
The Christian conquest of Seville in 1248 led to a major re-structuring of Castile. It opened the valley of the Guadalquivir to occupation by the Castillans. To exploit these lands laborers were taken from the grain-producing areas of the north. This led to a reduction in cereal cultivation, food shortages and inflation. Moreover, the distribution of Andalusian lands to the upper aristocracy increased their power in relation to the crown and other groups in the society. Small, free peasants owning their lands (the norm in the north) were now replaced everywhere by the latifundia. For the next hundred years the king sought the support ofthe upper bourgeoisie to balance aristocratie ambitions. Royal privileges to the urban patriciate enabled them to monopolize the political and financial resources of the Castilian cities for their own and the king's service. By 1350 a basic political, social, économie and cultural structure emerged which has remained, with some variants, typical of Castile and Spain to this day.
- Type
- Le Monde Méditerranéen
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1979
References
Notes
Une version plus succincte de cet article a été présentée à la réunion de l'Academy of American research historians sur l'Espagne médiévale à Kalamazoo, Michigan (mai, 1975), et elle bénéficia des commentaires des professeurs Joseph F. O'Callaghan, James F. Powers et Mel Preusser. J'ai pu compléter ma recherche pendant les étés 1975 et 1976 grâce à une bourse du Faculty Research Award Program de l'Université de la ville de New York. Mais surtout, j'ai une éternelle dette de reconnaissance envers les professeurs Joseph R. Strayer, Elizabeth A. R. Brown, Charles M. Radding, Philip Dawson, Barbara et Stanley Stein pour leurs suggestions et leur soutien.
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4. Pour une présentation de la période précédant la conquête de Séville et du siècle qui la suivit, voir Crónicas de los reyes de Castilla, I, Madrid, Biblioteca de autores espanoles (BAE), LXVI, Madrid, 1953 — ci-dessous citées sous le titre de Crónica. Les Crónicas comprennent celles d'Alphonse X, de Sanche IV, de Ferdinand IV et d'Alphonse XI. Voir également de valdeavellano, Luis Garcia, Curso de historia de las instituciones espanolas desde su origen hasta el final de la edad média, Madrid, 1968, pp. 221–628 et bibliographie. Voir aussi la note 5Google Scholar.
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7. En Espagne, ce sont les historiens du droit nationalistes qui ont dominé l'historiographie du pays. Cette situation a heureusement changé. Voir la note 5, et Gautier-Dalché, J., « L'histoire castillane dans la première moitié du xive siècle », dans La investigación de la historia hispânica del siglo XIV. Problemas y cuestiones, Barcelone, 1973, pp. 239–252.Google Scholar
8. Valdeón Baruque, « Aspectos de la crisis castellan », p. 8. Pour la rébellion de Sanche et des nobles, voir plus bas.
9. On peut trouver un abondant matériau étayant certaines des idées avancées ici, dans plusieurs de, mes articles. Voir Ruiz, T. F., « Prosopografia burgalesa, 1248-1350 », Boletin de la institución Eerndn González, 185, 1975, pp. 467–499 ;Google Scholar « Castilian merchants in England, 1248-1350 », dans Order and innovation in the Middle Ages. Essays in honor of Joseph R. Strayer, Jordan, W. C., Mcnab, B., et Ruiz, T. F. eds., Princeton, N.J., 1976, pp. 173-185 ; « La estructura económica del ârea de Burgos », Boletin de la institución Fernân Gonzdles, 186, 1976, pp. 819–830 Google Scholar. Et surtout mon article « The transformation of the Castilian Municipalities : the case of Burgos, 1248-1350 », Past and Présent, 11, 1977, pp. 3-33. Ajoutons que les recherches en cours sur les régions de Ségovie, Avila et du golfe de Biscaye appuient les conclusions avancées dans cet article.
10. Sur les Mozarabes de Tolède, voir De Togneri, Reyna Pastor, « Problèmes d'assimilation d'une minorité : les Mozarabes de Tolède (de 1085 à la fin du xme siècle) », Annales, E.S.C., 25, n°2, 1970, pp. 351–390.Google Scholar
11. Manuel Jiménez, González, La repoblación de la zona de Sevilla durante el siglo XIV. Estudio y documentación, Séville, 1975, pp. 23–26. Sur la rébellion Mudejare, voir Ballesteros Y Beretta, , Alfonso X, chap. 9.Google Scholar
12. de Cortâzar, Garcia, pp. 200-201 ; Vidal, Sobrequés, pp. 9-14 ; Cabrillana, Nicolas, « Los despoblados en Castilla la Vieja », Hispania, 120, 1972, p. 22.Google Scholar Cent hidalgos et deux cents ‘anciens’ chrétiens, quittèrent avec leurs familles les villes de Santander, Castro Urdiales, Laredo et San Vicente de la Barquera (toutes dans la région du golfe de Biscaye) pour s'installer à Cadix en 1266 : Biblioteca Menéndez Pelayo, Fondos Modernos, Ms. 219, vol. II, pp. 12-15. On peut trouver des exemples individuels ou des références à des familles ayant émigré dans le sud parmi les documents des archives épiscopales de Burgos, Avila et autres, mais surtout dans les documents publiés par Julio GONZALEZ dans son Repartimiento de Sevilla, 2 vols, Madrid, 1951.
13. A la fin du xIIIe siècle, le terme de ricos hombres (magnats) n'était pas aussi clairement défini que ne le seront par la suite titulos ou grandes à partir de la fin du xive siècle. Les ricos hombres étaient ceux qui avaient soussigné des chartes royales ; c'était aussi le terme utilisé pour désigner les nobles de la première catégorie, qui formaient la couche supérieure de la noblesse. Certains d'entre eux, par consanguinité ou par alliance, avaient des liens de parenté avec la dynastie au pouvoir. Voir ricos hombres dans Diccionario de historia de Espaiia, 3 vols, 2e éd., Madrid, 1969, III, p. 481 ; de Moxó, Salvador, « De la nobleza vieja a la nobleza nueva. La transformación nobiliaria en la Baja Edad Media », Cuadernos de historia, 3, 1969, pp. 1–210.Google Scholar Pour les documents du repartimiento touchant à cette question, voir Gonzalez, , Repartimiento de Sevilla, vol. II. Pour le point de vue de González, cf. I, pp. 227-231 ; Crónica de Alfonso X, p. 4.Google Scholar
14. Sur les salaires, voir Del Carmen Carlé, Maria, « El precio de la vida en Castilla del rey Sabio al Emplazado », Cuadernos de historia de España, 15, 1951, pp. 132–156 Google Scholar ; Cortes de los antiguos reinos de León y Castilla, Madrid, 1861,1, Jerez, 1268, pp. 72-78. Cité plus bas sous le titre de Cortes.
15. González, , Repartimiento, pp. 16–17 ; Jiménez, González, p. 10 ; Cabrillana, , pp. 21-22.Google Scholar
16. Au sujet des difficultés à produire des céréales en quantité suffisante dans la région de la Vieille Castille, et des structures de la production agricole, voir Garcia fernândez, Jesús, « Champs ouverts et champs clóturés en Vieille Castille », Annales E.S.C., 20, n° 4, 1965, pp. 696–699.Google Scholar Je ne partage évidemment pas son point de vue sur les pressions démographiques au début du xivc siècle (p. 706). Voir Salustiano Velayos, Moreta, El monasterio de San Pedro de Cardena, Salamanca, 1971, p. 209.Google Scholar Sur les disettes : Crónica de Alfonso X, p. 6 ; Crónica de Fernando IV, p. 119. Pour les conditions climatiques, voir Florez, , Espana sagrada : the´tro geogrdphico-histórico de la Iglesia de Espana, Madrid, 1761, XVIII, p. 374.Google Scholar
17. Rodríguez Becerra, Salvador, Etnografia de la vivienda : el Aljarafe de Sevilla, Séville, 1973, p. 51.Google Scholar
18. Sur l'échec des tentatives de repopulation, voir González Jiménez, pp. 22-25.
19. La Mesta a été tenue responsable de la faiblesse de l'agriculture castillane. Il reste que l'extension de la transhumance, après 1248, et l'augmentation des exportations de laine, après 1350, étaient venus remplir le vide créé par l'écroulement de l'agriculture du Nord. Sur la crise du début du xive siècle, voir l'excellent article de VALDEÔN BARUQUE, « Aspectos de la crisis castellana ».
20. Carlé, , « El precio de la vida », pp. 142-56 ; et aussi son article « Mercaderes en Castilla, 1252-1512 », Cuadernos de historia de Espana, 21-22, 1954, pp. 318–328.Google Scholar Pour l'importance du fer et du drap dans l'ensemble du commerce castillan, voir Ruiz, « Castilian merchants », pp. 175,182.
21. Sur le rang social des personnes impliquées dans ces transactions, voir Ruiz, «The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 12-16. Également ma «Prosopografia burgalesa », p. 470 ss.
22. Carlé, « Mercaderes en Castilla », pp. 318-328 ; Valdeôn Baruque, « Aspectos de la crisis castellana », p. 19.
23. Archivo municipal de Burgos (AMB) clasif. 115 (25-VII-1256) ; Cortes, I, Burgos, 1338, p. 451.
24. Sur les contróles des prix, voir Garcia Râmila, Ismael, « Ordenamiento de posturas y otros capitulos générales otorgados a la ciudad de Burgos por el rey Alfonso X », Hispania, 19, 20, 21, 1945, pp. 179–235, 385-439, 605-650Google Scholar ; Cortes, I, Jerez, 1268, pp. 64-85 ; Crónica de Alfonso X, p. 6 ; Y Beretta, Ballesteros, Alfonso X, pp. 167–169.Google Scholar
25. Pour les requêtes municipales demandant des exemptions d'impóts en raison des conditions économiques, voir Cortes, I, Palencia, 1286, p. 95 ; Haro, 1288, pp. 102-103 ; Valladolid, 1293, pp. 110-111 ; Valladolid, 1298, p. 138 ; Burgos, 1301, p. 149 ; Valladolid, 1307, p. 191 ; Valladolid, 1312, pp. 217-218 ; Palencia, 1313, p. 236 ; Carrión, 1317, p. 307 ; Valladolid, 1325, p. 387 ; Madrid, 1329, p. 420 ; Madrid, 1339, p. 460 ; Burgos, 1345, p. 488 ; León, 1349, p. 636. Voir également Valdó;N Baruque, « Aspectos de la crisis castellana », pp. 5-24.
26. Biblioteca Menéndez Pelayo. Fondos modernos, Ms. 219, I, f° 276, f°s 387-389, 390-391.
27. Sur la législation antisémite, voir Cortes, I, Valladolid, 1258, p. 60 ; Jerez, 1268, pp. 80-81 ; Valladolid, 1293, pp. 114, 127; Valladolid, 1299, p. 144; Valladolid, 1307, p. 195 ; Palencia, 1313, pp. 227-230; Burgos, 1315, pp. 280-282, 284-285; Carrión, 1317, p. 312; Médina del Campo, 1318, p. 334 ; Valladolid, 1322, pp. 352-356 ; Valladolid, 1325, pp. 378-379 ; Valladolid, 1329, pp. 418-419, 421-422; Madrid, 1339, pp. 464-465 ; Burgos, 1345, p. 486 ; Alcalá de Henares, 1348, pp. 598-599, 613.
28. Cortes, I, Valladolid, 1297, p. 135 ; Burgos, 1303, pp. 165-169 ; Alcalá de Henares, 1348, p. 607. Voir Crónica de Alfonso X, p. 14 : « E en este tiempo, por el mudamiento de estas monedas, encarescieron todas las cosas en los regnos de Castilla e de León, e pujaron muy grandes cuantias ». Les métaux précieux sortirent du pays en dépit des ordonnances royales interdisant l'exportation des lingots et de la monnaie. Vers le milieu du xive siècle, le déficit de la balance commerciale s'ajoutant à la faiblesse de la monnaie, on fut amené à utiliser des pièces étrangères en Castille. Voir Cortes, I, Jerez, 1268, p. 71 ; Ordenamiento de Alcalá de Henares, 1348, p. 607 ; Crónica de Alfonso XI, p. 230.
29. Cette idée n'est pas nouvelle ; malheureusement, je n'ai pas pu remonter à sa source, à savoir le livre de Antonio Bermúdez cañete, , La decadencia económica de Espana en el XVI. Ensayo de una interpretaction, Madrid, 1924,Google Scholar cité dans López, Jose Larraz, La época del mercantilismo en Castilla, 1500-1700, 2e éd., Madrid, 1943, pp. 100–101.Google Scholar
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31. de Ballesteros, Gaibrois, Historia del reinada, I, apéndice documentai. « Cuentas y gastos del rey don Sancho IV », pp. m-clxxiv ; Cortes, I, Jerez, 1268, pp. 64-85 ; Américo CASTRO, « Unos aranceles de aduana del siglo xm », Revista de filologïa espaitola, I, 1921, pp. 1–29, 325-356 ; 9, 1922, pp. 266-276; 10, 1923, pp. 113-136.Google Scholar
32. Ruiz, « Castilian merchants ». pp. 181-183.
33. Sur la question de l'établissement des marchands étrangers dans les villes jalonnant la route de Compostelle, voir García De Valdeavellano, L., Origenes de la burguesia en la Espana médiéval, Madrid, 1969, pp. 125–127 Google Scholar, 157-164. Pour les marchands étrangers dans la région de Séville, voir Ballesteros y Beretta, A., Sevilla en el siglo XIII, Madrid, 1913, pp. 40–49 Google Scholar ; Ramón Carande, , Sevilla, fortaleza y mercado, 2e éd., Séville, 1975, pp. 70-84Google Scholar ; CarlÉ, « Mercaderes en Castilla », pp. 231 ss.
34. Au sujet de l'orientation vers le commerce des élites urbaines de la Castille du Nord, voir Ruiz, « The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 12-13.
35. Julio González, « La Extremadura castellana al mediar del siglo xm », Hispania, 127, 1974, pp. 265-424. Pour les différents types d'implantation et le Repartimiento, voir l'article non publié de Mel Preusser, « Innovations of the Reconquista .- Alfonso VIII's success », présenté à la dixième conférence d'Études médiévales à Kalamazoo, Michigan, 1975.
36. Sur l'existence des grands domaines en Castille du Nord, voir Garcia, J. A. DE CORTÂZAR, El dominio del monasterio de San Millá;n de la Cogolla (siglo X al XIII). Introduccion a la historia rural de Castilla altomedieval, Salamanque, 1969 Google Scholar ; Julio Y Alonso, Puyol, El abadengo de Sahagùn. Contribució;n al estudio del feudalismo en Espana, Madrid, 1915.Google Scholar
37. Sur la question de la libre concession des terres, voir Albornoz, Sá;nchez, Despoblació;n y repoblació;n del valle del Duero ; sur la vente de leur propriété par les paysans libres de la région de Burgos, voir Ruiz, « The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 13–14.Google Scholar Également De Cortâzar, Garcia, El dominio del monasterio de San Millá;n, p. 334.Google Scholar
38. Cabrillana, , « Los despoblados en Castilla la Vieja », Hispania, 19, 1971, pp. 507–508, 511, 516-517. Cabrillana fait état de taux de rendement descendant jusqu'à 2/1 à Avila vers la fin du xixe siècle.Google Scholar
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40. Sobrequés Vidal, p. 56.
41. Ruiz, « Prosopografia burgalesa », pp. 470-480 ; Archivo histó;rico nacional, Clero, carpetas, 21-25.
42. Les rois avaient droit à un cinquième de tout le butin sans compter les propriétés qu'ils réclamèrent sans autre forme de procès dans le Repartimiento. Voir De Valdeavellano, García, Curso de historia, p. 609.Google Scholar
43. Ballesteros Y Beretta, , Alfonso X, p. 54.Google Scholar
44. Cró;nica de Alfonso X, p. 4.
45. Farrés, Octavio Gil, Historia de la moneda espaitola, Madrid, 1959, pp. 203–204.Google Scholar Quel était le rapport entre les acquisitions de métal précieux, pendant la conquête de Séville et la frappe de pièces d'or et d'argent dans les autres parties de l'Europe occidentale peu après 1248 ? La question mérite qu'on l'étudié de près.
46. Gual Camarena, « El comercio de telas », pp. 91-97 ; Gautier-Dalché, p. 247 ; voir plus bas pour les lois somptuaires reflétant les excès de costume et de bouche au milieu du xiue siècle.
47. Sur les fueros, voir García Gallo, Alfonso, Manual de historia del Derecho Espanol, 2 vols, Madrid, 1971, I, p. 379 ss.Google Scholar
48. Le Fuero Real fut octroyé à Burgos en 1256, mentionné par Alphonse X en 1274 et en 1279, lorsqu'il prononça un jugement contre des citoyens de Burgos en vertu du Fuero Real, confirmé par Sanche IV en 1285, et par Ferdinand en 1297 et en 1302: AMB, clasif. 115 (27-vn-1256) ; Có;nes, I, p. 94 ; AMB, clasif. 2917 (8-iv-1279) ; AMB, clasif. 119, et aussi Cortes, I, Valladolid, 1293, p. 108 ; Benavides, Antonio, Memorias de Fernando IV de Castilla, 2 vols. Madrid, 1860, II, pp. 316–322.Google Scholar Le Fuero Real fut donné à Ségovie par Alphonse X en 1256, et confirmé par Alphonse XI en 1341 : Archivo municipal de Segovia, carpeta III, n° 1 (22-ix-l 256) ; AMS, carpeta VI, n° 5 (20-H-1341). Les petites villes comme Belorado rejetèrent le Fuero Real et revinrent à leur ancien Fuero. Voir Garcia, Flor Blanco, Belorado en la edad média, Madrid, 1973, p. 127.Google Scholar
49. Sur les Slete Partidas, voir García Gallo, A., I, pp. 390-406. Sur l'agitation dans les villes, voir Cró;nica de Alfonso X, p. 7 ;Google Scholar sur l'aventure impériale, voir O'callaghan, Joseph F., A history of médiéval Spain, Ithaca, N. Y., 1975, pp. 358–381.Google Scholar Sur la rébellion de la noblesse, voir Y Beretta, Ballesteros, Alfonso X, pp. 491, 517-534.Google Scholar
50. Pour l'histoire politique de cette période, cf. notes 4 et 5. Sur la révolte de Sanche : Ballesteros Y Beretta, A., « Burgos y la rebelió;n del Infante don Sancho », Boletin de la Real academia de la historia, 119, 1946, pp. 93–194.Google Scholar
51. De Valdeavellano, Garcia, Curso de historia, pp. 440–449 Google Scholar ; Gimeno Casalduero, Joaquin, La imagen del monarca en la Castilla del siglo XIV, Madrid, n.d., pp. 26–45.Google Scholar
52. Les caballeros villanos existaient sur tout le territoire de Castille depuis le xe siècle, où ils sont mentionnés dans le Fuero de Castrogeriz (924). Sur les origines et le ró;le des chevaliers non nobles dans la vie politique de la Castille, voir Carmela Pescador, , « La caballeria popular en León y Castilla», Cuadernos de historia de Espana, 33-34, 1961, pp. 101–238 ; 35-36, 1962, pp. 56-201 ; 37-38, 1963, pp. 88-198 ; 39-40, 1964, pp. 169-260.Google Scholar
53. J'évoque ici le problème de la représentation municipale dans la Castille médiévale et de la montée des hombres buenos (hommes bons) et des caballeros villanos dans les villes de'Castille et de León. Voir Post, Gaines, « Roman Law and early représentation in Spain and Italy, 1150-1250 », Studies in médiéval légal thought, Princeton, N. J., 1964, pp. 61–90 CrossRefGoogle Scholar; O'callaghan, Joseph F., « The Beginnings of the Cortes of Leon-Castile », American historical review, 74, juin 1969, 1503-1537 ; Adriana Bó; et Maria del Carmen Carlé, « Cuando empieza a reservarse a los caballeros el gobierno de las ciudades castellanas », Cuadernos de historia de Espana, 4, 1946, 114–124.Google Scholar
54. Sur les lois somptuaires au milieu du xive siècle, voir Cortes, Burgos, I, 1338, p. 451 ; Cortes, Madrid, 1863, II, Valladolid, 1351, pp. 14–15, 91 ss.Google Scholar
55. AMB, clasif. 1391 (12-X-1252).
56. AMBV clasif. 138 (22-H-1255); AMB, clasif. 115 (27-vn-1256) ; AMS, carpeta 3, n° 7 (27-ix-l278). Également PESCADOR, « La caballeria popular-», 33-34, 1961, p. 188.
57. Pour une étude exhaustive des chartes et de leur impact, voir Ruiz, « The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 8-10.
58. Ruiz, « Prosopografia burgalesa », pp. 470-480 ; et aussi mon article « The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 20-22.
59. A combien s'élevait en moyenne la contribution de la ville de Burgos au revenu de la couronne ? Quelle était la contribution des autres centres urbains ? Tous ces éléments nous sont inconnus. Contrairement à la France ou à l'Angleterre, nous ne disposons pour les villes de Castille d'aucune statistique sérieuse. Selon ma propre estimation, la contribution de la ville de Burgos ne devait pas dépasser en moyenne la somme annuelle de 50 000 mrs entre 1248 et 1350. Il y avait quelques exceptions ; en 1278 par exemple, la ville paya 60 000 mrs à cause d'amendes frappant les usuriers. Voir Ruiz, « Burgos. Society and royal power, 1250-1350 », Diss. Princeton Univ. 1973, pp. 274-275. Pour l'aide militaire, voir Cortes, I, Cuadernos de Hermandad, 1315, pp. 247-472.
60. Il faut souligner que de nombreuses villes s'élevèrent contre Alphonse X, mais uniquement pour soutenir Sanche IV. Voir Y Beretta, Ballesteros, « Burgos y la rebelió;n del Infante don Sancho », pp. 93-194. Sur les Hermandades, voir Fernandez, Luis Suârez, « Evolució;n histó;rica de las Hermandades castellanas», Cuadernos de historia de Espana, 16, 1952, pp. 5–78.Google Scholar Les représentants de Burgos aux Hermandades étaient des caballeros villanos. Voir Ruiz, « Prosopografia burgalesa ». pp. 481-499.
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62. AMB, clasif. 154 (9-V-1345) ; Ruiz, « The transformation of the Castilian Municipalities », pp. 27-28.
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