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Entre revue et « école »: Les Annales en situation

Published online by Cambridge University Press:  04 August 2021

Entre revue et « école »: les annales en situation

L’histoire des Annales est un point aveugle de l’historiographie. Non pas l’histoire du « mouvement », du courant de pensée passé à la postérité sous ce nom, mais l’histoire de la revue elle-même. Cet article tente de poser quelques jalons pour ce travail encore à accomplir, en s’écartant des récits traditionnels qui privilégient quelques grandes figures masculines et des « générations » aux contours difficiles à saisir. Plutôt que de réduire la revue à une poignée d’éditoriaux et de mettre en avant les ouvrages des membres de la revue, voire d’auteurs proches mais n’ayant jamais fait partie de son comité, il cherche à montrer que la notion d’« école des Annales » a fait obstacle à une histoire sociale de la revue. Il dépeint ensuite les grandes étapes du fonctionnement des Annales depuis 1929, rappelant au passage la place des conflits et la diversité des modes de gestion du pouvoir éditorial jusqu’à aujourd’hui. Enfin, il tente de replacer la revue au sein de sa configuration institutionnelle en décrivant les liens changeants qui ont uni et unissent toujours les Annales, l’École des hautes études en sciences sociales et ses Éditions.

Between the journal and the “school”: the annales in context

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The history of the Annales is a blind spot in the historiography—not the history of the “movement,” the strand of thought that passed into posterity under that name, but the history of the journal itself. This article seeks to propose a few preliminary markers for future studies. It parts ways with the more traditional narratives centered on a few illustrious male figures and successive but vague “generations,” noting that these narratives reduce the journal to a handful of editorials and focus on books by its members or even associated scholars who were never actually part of the editorial board. In so doing, it argues that the very notion of the “Annales school” is an obstacle to a social history of the journal. It goes on to briefly describe the main stages of the journal’s practical evolution since 1929, stressing the role of conflict and the diverse organization of editorial duties (and power) until today. Finally, it sketches the institutional environment in which the journal has been embedded, especially the École des hautes études en sciences sociales (EHESS) and its university press, the Éditions de l’EHESS.

Type
De l’autre côté du miroir
Copyright
© Éditions de l’EHESS

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References

1 André Burguière, « Histoire d’une histoire : la naissance des Annales » et Jacques Revel, « Histoire et sciences sociales : les paradigmes des Annales », Annales ESC, 34-6, 1979, respectivement p. 1347-1359 et 1360-1376, ainsi que le texte liminaire « Les Annales, 1929-1979 », Annales ESC, 34-6, 1979, p. 1344-1346, reproduit dans le présent numéro : « 90 ans d’éditoriaux », p. 725-796.

2 Traian Stoianovich, French Historical Method: The Annales Paradigm, Ithaca, Cornell University Press, 1976, avec un avant-propos de Fernand Braudel ; Jack H. Hexter, « Fernand Braudel and the Monde Braudellien… », Journal of Modern History, 44-4, 1972, p. 480-539.

3 J. Revel, « Histoire et sciences sociales : les paradigmes des Annales », art. cit., p. 1361-1362.

4 Peter Schöttler, Lucie Varga. Les autorités invisibles. Une historienne autrichienne aux Annales dans les années trente, Paris, Éd. du Cerf, 1991 ; id., Die ‘Annales’-Historiker und die deutsche Geschichtwissenschaft, Tübingen, Mohr-Siebeck, 2015 ; Lutz Raphael, Die Erben von Bloch und Febvre. Annales-Geschichtsschreiben und nouvelle histoire in Frankreich, 1945-1980, Stuttgart, Klett-Cotta, 1994 ; Olivier Dumoulin, Marc Bloch, Paris, Presses de Sciences Po, 2000 ; id., « Les Annales d’histoire économique et sociale face au problème de l’enseignement de l’histoire », Revue d’histoire moderne & contemporaine, hors-série, 1984, p. 19-30 ; id., « Georges Lefebvre et les premières Annales. Lucien Febvre et Marc Bloch au miroir de Georges Lefebvre », La révolution française. Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, 2, 2010, https://journals.openedition.org/lrf/174 ; Bertrand Müller, Lucien Febvre, lecteur et critique, Paris, Albin Michel, 2003 ; André Burguière, L’école des Annales. Une histoire intellectuelle, Paris, Odile Jacob, 2006. Voir aussi la collection de textes édités dans Stuart Clark (dir.), The Annales School: Critical Assessments in History, Londres, Routledge, 4 vol., 1999.

5 Natalie Zemon Davis, « Les femmes et le monde des Annales », Tracés. Revue de sciences humaines, 32, 2017, p. 173-192, traduction par Christelle Rabier de « Women and the World of the Annales », History Workshop Journal, 33-1, 1992, p. 121-137 ; Étienne Anheim, « Genre, publication scientifique et travail éditorial. L’exemple de la revue Annales. Histoire, sciences sociales », Tracés. Revue de sciences humaines, 32, 2017, p. 193-212.

6 Sur cette période, voir Hendrick L. Wesseling, « The Annales School and the Writing of Contemporary History », Review (Fernand Braudel Center), 1978, 1-3/4, p. 185-194 ; Krzysztof Pomian, « L’heure des Annales. La terre – les hommes – le monde », in P. Nora (dir.), Les lieux de mémoire, t. 2, La nation, vol. 1, Héritage, historiographie, paysages, Paris, Gallimard, 1986, p. 377-429, ainsi que les éléments développés dans Valérie Tesnière, Au bureau de la revue. Une histoire de la publication scientifique (xix e-xx e siècle), Paris, Éd. de l’EHESS, 2021.

7 Une étude a été lancée en 2020 par Xin Yu, sous la supervision de Carmen Brando et de Joachim Dornbusch, dans le cadre de la Direction des systèmes d’information de l’EHESS, avec la collaboration d’Emmanuel Vincent et d’Étienne Anheim aux Éditions de l’EHESS, en vue d’un traitement massif des données lexicales (data mining) des Annales sur les 18 dernières années à partir d’une extraction de la version électronique de la revue sur Cairn.

8 Les témoignages rassemblés dans la partie « Vues d’ailleurs », p. 631-723 et dans les « Fragments d’une histoire éditoriale », p. 609-630 sont une contribution en ce sens.

9 Ce point avait déjà été souligné par Bernard Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », Review (Fernand Braudel Center), 18-2, 1995, p. 329-354.

10 François Dosse, L’histoire en miettes. Des Annales à la « nouvelle histoire », Paris, La Découverte, 1987.

11 Peter Burke, The French Historical Revolution: The Annales School, 1929-89, Cambridge, Polity Press, 1990 [2e édition augmentée, 2015].

12 Brigitte Mazon, Aux origines de l’École des hautes études en sciences sociales. Le rôle du mécénat américain (1920-1960), Paris, Éd. du Cerf, 1988 ; Isabelle Backouche, Olivier Godechot et Delphine Naudier, « Un plafond à caissons. Les femmes à l’EHESS », Sociologie du travail, 51-2, 2009, p. 253-274 ; Olivier Godechot, « How Did the Neoclassical Paradigm Conquer A Multidisciplinary Research Institution? Economists at the EHESS from 1948 to 2005 », Revue de la régulation, 10, 2011, DOI : https://doi.org/10.4000/regulation.9429 ; id., « La formation des relations académiques au sein de l’EHESS », Histoire et mesure, 26-2, 2011, p. 223-260.

13 Lutz Raphael (dir.), Le Centre de recherches historiques de 1949 à 1975. Cahiers du CRH, 10, 1993, DOI : https://doi.org/10.4000/ccrh.2781.

14 Lucien Febvre, « Vingt ans après », Annales ESC, 4-1, 1949, p. 1-3, ici p. 3, reproduit dans le présent numéro : « 90 ans d’éditoriaux », p. 725-796.

15 Voir à ce sujet, dans le présent numéro, Colin Jones, « Les Annales et Past & Present : une histoire croisée », p. 693-707.

16 Pour un éclairage des acteurs de la revue britannique, voir Christopher Hill, Rodney H. Hilton et Eric J. Hobsbawm, « Past and Present : Origins and Early Years », Past & Present, 100, 1983, p. 3-14 et, pour une vision complémentaire, voir James Obelkevich, « Past and Present. Marxisme et histoire en Grande-Bretagne depuis la guerre », Le Débat, 17-10, 1981, p. 89-111.

17 B. Müller, Lucien Febvre, lecteur et critique, op. cit.

18 L. Febvre, « Vingt ans après », art. cit., p. 2-3 : « Et comment taire à nos lecteurs fidèles le très gros effort que représente, de surcroît, pour nous tous, la mise sur pied de la Sixième Section de l’École des Hautes-Études ? Vieux projet qui remonte à Duruy. S’il avait été exécuté il y a trente ou quarante ans, quel surcroît de rayonnement n’eût-il point donné à la France ? Un directeur audacieux de l’Enseignement Supérieur en a fait décider la création. Et j’ai ouvert en effet les Cours et Conférences de la Sixième Section à Pâques dernières. Pas un sou de crédits budgétaires, pas un local, pas une chaise : rien. Tant pis ! Une subvention Rockefeller et un dévouement sans limites de mes chers collaborateurs des Annales a permis le miracle. Une affiche plantureuse résume nos efforts pour créer un enseignement efficace et neuf. »

19 Étienne Anheim, « Jacques Le Goff et les Annales », in É. Anheim, C. Virlouvet et M. Miglio (dir.), Jacques Le Goff. L’Italia e la storia, Rome, ISIME/EFR, 2018, p. 97-108.

20 Lucien Febvre, « Réactions de lecteurs (note critique) », Annales ESC, 1951, 6-4, p. 539-543, ici p. 543.

21 Voir les remarques de P. Burke, The French Historical Revolution, op. cit., p. 1, au sujet des déclarations de Marc Ferro affirmant qu’il n’y a pas d’école, ce qui peut d’abord être interprété comme une manière de se prémunir contre les critiques et la construction d’une orthodoxie.

22 Lucien Febvre, « Pro parva nostra domo. Scolies sur deux articles belges », Annales ESC, 8-4, 1953, p. 512-518, ici p. 513 : « M. Stengers parle du dissentiment qui sépare ‘l’école’ des Annales et ‘l’école’ de Langlois-Seignobos. En ce qui concerne cette dernière, j’ai dit il y a longtemps déjà – c’était en 1933, dans ma Leçon d’ouverture au Collège de France – pourquoi le mot ne pouvait avoir de sens au temps où l’Introduction [1898] se composait et se publiait. Tout le monde en effet était de l’école de ses auteurs, qui était aussi bien, à quelques nuances près, l’école des historiens de la diplomatie à l’Émile Bourgeois. Or une école qui rassemble l’unanimité des tenants d’une théorie ou d’une technique n’est pas une école. Et quant aux Annales, jamais, ni Bloch ni moi, nous n’avons prétendu créer, ou constituer, une ‘école’. Je l’ai déclaré vingt fois pour ma part : on en trouvera amplement la preuve dans le recueil qui vient de paraître sous le titre de Combats pour l’Histoire, et qui veut offrir aux lecteurs un choix de mes articles critiques. Une école, c’est quelque chose de fermé. Avec un pontife, ou deux, au sommet – et des disciples, attentifs à mettre leurs pas dans les pas du maître. Tous adoptant les allures, mentales et verbales, sinon physiques, et le tour d’esprit du Maître. Tous se soumettant d’avance à une discipline commune, se référant à une stricte notion de l’orthodoxie ou de l’hétérodoxie, se pliant éventuellement à des censures, à des rappels à l’ordre – en infligeant eux-mêmes aux ‘séparatistes’. Une école, en ce sens, suppose un credo. Et l’on peut dire, par exemple, qu’il y eut pendant quelque temps, en France, une école sociologique durkheimienne, bien frappée à l’effigie du maître, bien serrée et ramassée autour de l’Année Sociologique. Cela n’a pas duré. Cela ne dure jamais. Le credo s’est effrité. Les libres tempéraments ont vite repris le dessus. Et sur des points essentiels, les chefs de l’école à la seconde génération en arrivaient, trente ans plus tard, à professer assez exactement le contraire de ce qu’ils avaient prêché au début. Je puis dire qu’instruits par cette expérience et par d’autres, jamais les fondateurs des Annales n’ont tenté de ‘marquer’, de limiter, de rogner, de tailler à leur mesure et à leur ressemblance des esprits dont ils voulaient goûter la saveur et la spontanéité. Donc ‘école’, non. Mais nous parlons volontiers de ‘l’esprit des Annales’ ou, plus rarement, du ‘groupe des Annales’. C’est que beaucoup d’hommes ont, à notre gré, l’esprit des Annales, qui non seulement n’ont jamais collaboré avec nous dans notre revue – mais qui ont pensé et publié bien avant que les Annales ne se soient créées. »

23 Lucien Febvre, « Armando Sapori, Studi di Storia Economica (secoli xiii-xv) (compte rendu) », Annales ESC, 1957, 12-1, p. 156 : « une référence, qui nous honore, à ‘l’École des Annales’ ».

24 Richard Cobb, « Annalists’ Revolution », Times Literary Supplement, 8 sept. 1966, p. 819-820, repris sous le titre « Nous des Annales » dans Richard Cobb, A Second Identity: Essays on France and French History, Oxford, Oxford University Press, 1969, p. 76-83.

25 François Furet, « Présentation. Ancien Régime et révolution : réinterprétations », Annales ESC, 29-1, 1974, p. 3-5, ici p. 3.

26 É. Anheim, « Jacques Le Goff et les Annales », art. cit., p. 106-107.

27 Maurice Aymard, « The Annales and French Historiography (1929-1972) », The Journal of European Economic History, 1, 1972, p. 491-511. Pour les travaux de Jack H. Hexter, de Traian Stoianovich et de Hendrick L. Wesseling, voir supra n. 2 et 6.

28 Pour un réemploi récent de la notion dans le domaine historiographique, qui en montre l’intérêt et les limites, voir Yann Potin et Jean-François Sirinelli (dir.), Générations historiennes. xix e -xxi e siècle, Paris, CNRS Éditions, 2019.

29 François Dosse, « L’histoire en miettes : des Annales militantes aux Annales triomphantes », Espaces Temps, 29, 1985, p. 47-60.

30 On note que le volume de Jacques Revel et Nathan Wachtel (dir.), Une école pour les sciences sociales. De la VI e section à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, Éd. du Cerf/Éd. de l’EHESS, 1996, s’ouvre par une partie intitulée « Fondations », elle-même commençant par un chapitre sur les Annales.

31 B. Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », art. cit., p. 334 ; pour un regard depuis l’étranger, Lynn Hunt, « French History in the Last Twenty Years: The Rise and Fall of the Annales Paradigm », Journal of Contemporary History, 21-2, 1986, p. 209-224.

32 Voir à ce sujet le deuxième chapitre du livre d’A. Burguière, « Accords et désaccords. Les Annales entre deux directeurs », in L’école des Annales, op. cit., p. 53-69.

33 Voir le numéro double intitulé « Inventaire des archives de Robert Mandrou », Cahiers du CRH, 18-19, 1997, DOI : https://doi.org/10.4000/ccrh.2544, en particulier les contributions de Brigitte Mazon et de Philippe Joutard.

34 Voir les nombreux échanges à ce sujet dans Marc Bloch et Lucien Febvre, Correspondance, éd. par B. Müller, Paris, Fayard, 3 vol., 1994-2004.

35 Cette rupture dans le mode de fonctionnement de la revue était déjà repérée par B. Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », art. cit, p. 333, qui pointait aussi l’absence de véritables travaux sur l’histoire sociale et matérielle de la revue.

36 É. Anheim, « Genre, publication scientifique et travail éditorial », art. cit.

37 Voir le récit des rapports de la revue avec Fernand Braudel dans les années 1970 que donne Jacques Le Goff, Une vie pour l’histoire. Entretiens avec Marc Heurgon, Paris, La Découverte, [1996] 2010, p. 196 et 200-201.

38 Sur ce point, voir, dans le présent numéro, l’entretien de Lucette Valensi dans « Fragments d’une histoire éditoriale », p. 609-630.

39 Ce sont successivement Étienne Anheim, puis Nicolas Barreyre et Emmanuelle Sibeud qui rejoignent le comité, avant Stephen W. Sawyer, Anne Simonin et Romain Bertrand.

40 Durant cette période, le comité accueille Antonella Romano, Vincent Azoulay, Vanessa Caru, Camille Lefebvre, Guillaume Calafat et Catherine Rideau-Kikuchi.

41 Le discours sur la normalisation de la revue est ancien. Voir par exemple K. Pomian, « L’heure des Annales », art. cit., p. 245 : selon l’auteur, dans les années 1950-1960, « [l]es collaborateurs des Annales sont maintenant plus nombreux qu’autrefois, mais la revue a perdu ce style personnel qui la caractérisait alors et qui faisait son charme ».

42 Jacques Le Goff et Nicolas Roussellier, « Préface », in F. Bédarida (dir.), L’histoire et le métier d’historien en France, 1945-1995, Paris, Éd. de la MSH, 1995, p. 3-18, ici p. 7 : « l’EHESS et la revue des Annales qui lui est liée ».

43 K. Pomian, « L’heure des Annales. La terre – les hommes – le monde », art. cit., p. 387. Voir également L. Raphael (dir.), Le Centre de recherches historiques de 1949 à 1975, op. cit.

44 B. Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », art. cit., p. 332, rappelle que le succès de l’EHESS réside également dans sa proximité avec le pouvoir politique et sa capacité à en obtenir le soutien, ce qui est souvent dissimulé par une image d’indépendance, d’engagement et de contestation construite aussi bien par les adversaires que par les admirateurs de l’institution. Voir aussi Ludovic Tournès, « La fondation Rockefeller et la construction d’une politique des sciences sociales en France (1918-1940) », Annales HSS, 63-6, 2008, p. 1371-1402.

45 Ibid., p. 331.

46 Rappelons aussi que le président de l’EHESS est toujours aujourd’hui, pour des raisons légales, le directeur de la publication des revues éditées par l’EHESS.

47 Denys Lombard, « De la vertu des ‘aires culturelles’ », in J. Revel et N. Wachtel (dir.), Une école pour les sciences sociales, op. cit., p. 115-125. Voir également, dans le présent numéro, « Les échelles du monde. Pluraliser, croiser, généraliser », p. 465-492.

48 Voir, dans le présent numéro, « Approche quantitative d’un projet intellectuel », p. 583-608.

49 B. Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », art. cit., p. 538 ; L. Raphael (dir.), Le Centre de recherches historiques de 1949 à 1975, op. cit.

50 B. Lepetit, « Les Annales aujourd’hui », art. cit., p. 540.

51 Voir à ce sujet, dans le présent numéro, « Une revue en langues. Les défis d’une édition bilingue », p. 573-582.

52 Voir, dans le présent numéro, « L’économie matérielle d’une publication », p. 555-571.

53 A. Burguière, L’école des Annales, op. cit.

54 Lucien Febvre, « Albert Mathiez : un tempérament, une éducation », Annales d’histoire économique et sociale, 18, 1932, p. 573-576, ici p. 573.