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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
page 392 note 1. Voici un relevé, pour un seul mois, janvier 1594, qui en dit assez long : Un cordelier à Saint-André-des-Arts invite Mayenne à « aiguiser hardiment ses couteaux ». — Le curé de Saint-Nicolas déclare en chaire que la conversion du Navarrais est feinte (p. 351). — Attitude dangereuse du légat et du cardinal Pellevé (p. 352). — Le prédicateur Guarinus incite à la sédition (p. 353). — Prêches séditieux du curé de Saint-Germain (p. 357). — Le curé de Saint-André prend à partie, en chaire, « les quatre présidentes de sa paroisse : « Ah 1 malheureuses, je voudrais être aussi certain d'aller en paradis comme je suis assuré que votre Béarnais est hérétique » (p. 360). — Violente altercation entre Pellevé et le prévôt des Marchands (p. 360). — Arrogance des Cordeliers qui fouettent au sang un cabaretier trop bien informé (p. 361). (Ce mois et cet an pris au hasard.)
page 392 note 2. Encore en octobre 1598, affaire d'un sergent emprisonné pour avoir appelé une pauvreTevendeuse « chienne de huguenote » et l'avoir menacée de la faire « traîner à la rivière avec tous ceux et celles qui lui ressemblent ». Or, ce sergent, comme par hasard, était un des restes des massacreurs de la Saint-Barthélémy, l'assassin du bailli d'Orléans et du président de la Place (p. 539).
page 393 note 1. Ces menaces étaient d'actualité telle que l'on faisait couramment de fausses dénonciations (contre des Cordeliers incriminés d'avoir voulu tuer le roi (p. 560, 26 janvier 1599). — En février 99, encore, on arrête un Capucin, qu'on trouve armé de poignards et qui, nous dit L'Estoile, admet qu'il avait bien pu songer à tuer le Roi (p. 570).
page 393 note 2. Voir l'émotion quand le Roi en octobre 1598 tombe malade d'une maladie galante (p. 42) « qui le cuida envoyer en l'autre monde ». — Voir aussi l'histoire du roi et du batelier qui faisait le passeur « au port Malaquais » (p. 543).
page 393 note 3. Avec des crédulités persistantes. V.,p. 535, septembre 1598, le trouble de Henri IV chassant à Fontainebleau et entendant passer la chasse mystérieuse du Grand Veneur. — Toutefois, L'Estoile note : « Cet événement faux ou véritable interrompit la chasse du Roi qui s'en retourna en son châtel. »
page 393 note 4. V. l'histoire du prétendu loup-garou, qui avait été condamné au feu à Angers pour avoir, de son aveu, mangé « tout plein d'enfants et autres personnes ». Mais L'Estoile (qui s'en fut Je voir dans sa prison) note que saint Augustin tient pour fausse et imaginaire la transformation de l'homme en loup et enregistre l'acquittement de l'inculpé par la Cour de Paris : son rapporteur avait été frappé du fait que le loup-garou « en confessait plus qu'on ne lui en demandait ». La Cour l'estima donc aliéné, « et le renvoya et le confina » (p. 545, novembre 1598). — V. aussi l'aventure de Marthe Brossier qui avait le diable au corps (p. 567).