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Écrire le pouvoir en Angola: Les archives ndembu (XVIIe-XXe siècles)*
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Résumé
Les chefferies ndembu du groupe Mbundu en Angola ont été longtemps considérées par l’historiographie comme des sociétés largement éloignées des pratiques de l’écrit. Cependant, elles ont créé des archives d’État depuis le XVIIe jusqu’au XXe siècle. Les documents qui y sont réunis attestent les contacts entretenus avec le royaume du Congo, le gouvernement colonial de l’Angola, mais aussi les rapports entre chefs et autres dignitaires africains euxmemes. Dans cet article, les archives sont d’abord considérées comme des objets matériels (supports, matériaux de l’écrit, et organisation graphique sur le papier). Au-delà de l’apparent désordre de l’accumulation documentaire existent une logique et un imaginaire des collections. Dans un deuxieme temps, nous identifions les producteurs et les conservateurs de l’archive à travers une approche sociopolitique. Les secrétaires sont les spécialistes de l’écriture de l’État, instaurant de nouvelles formes de transmission des savoirs qui viennent perturber les hiérarchies des sociétés ndembu fondées sur les lignages. Enfin, un retour au document permet d’en entreprendre une lecture internaliste. Cette analyse identifie les manieres dont la société ndembu a innové dans les usages et la forme de l’écrit, a travers les formules, l’accumulation d’énoncés, la coexistence entre langues, les emprunts lexicaux et les « bricolages » linguistiques.
Abstract
The Mbundu group of Ndembu cheftaincies in Angola have been commonly considered by major historiographical currents as societies devoid of writing practices. However, they built state archives from the 17th to the 20th century. Documents therein pertain to sustained contacts with the kingdom of Congo, with the Angolan colonial government, as well as relations between the chiefs and other African dignitaries themselves. In this article, these archives are first treated as material documents (the material support of writing and graphic organisation on paper). Beyond the apparent disorder of documentary collection, one finds a genuine logic and an ideal order in these collections. The producers and keepers of these archives are then identified through a sociopolitical approach. These officials were specialists in writing for the State, introducing novel forms of knowledge transmission which disrupted traditional Ndembu social hierarchies founded on lineages. Finally, this article comes back to the documents themselves, throught an internal analysis. An examination of expressions, declarations, the coexistence of languages, lexical borrowings and linguistic “bricolage” help us identify the innovative paths of Ndembu society in the uses and forms of writing.
- Type
- Écritures africaines et sociétés coloniales
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2009
Footnotes
Je remercie Natalia Muchnik et Nicolas Lyon-Caen pour leur lecture attentive, ainsi qu’Enric Porqueres i Gené et Jean Hébrard pour leurs commentaires.
References
1- Ndembu est le singulier, jindembu le pluriel. Dans la documentation africaine et coloniale, le mot Ndembu, en kimbundu, fut remplacé par le mot Dembo, une transcription en portugais. Le champ sémantique de Ndembu est assez large : titre politique (ou est implicite la migration de ce meme titre), langue, peuple et région géographique (les terres des Dembos, le district des Dembos, etc.). Du point de vue de l’organisation politique, Ndembu était une autorité supérieure a celle du soba, le Dembo avait d’autres sobas sous sa juridiction. Sur le champ sémantique de Ndembu, voir Santos, Catarina Madeira et Tavares, Ana Paula, Africae Monumenta. A apropriação da escrita pelos Africanos, t. I, Arquivo Caculo Cacahenda, Lisbonne, Instituto de Investigaçao Científica Tropical, 2002, p. 387–396 Google Scholar. Les Ndembu appartiennent au groupe ethnolinguistique des Mbundu (de langue kimbundu), concentrés approximativement dans une aire comprise entre les fleuves Lifune au nord, Longa au sud et Kwango a l’est, mais ils ont depuis toujours entretenu des rapports tres étroits avec le Congo. Parlant le kimbundu, ils ont toutefois incorporé des mots provenant du kikongo pour nommer certaines institutions politiques. Leur engagement dans le commerce mubir, avec les marchands anglais et français entre Luanda et Ambriz, est attesté a plusieurs reprises : voir José REDINHA, Museu de Angola. Colecção Etnográfica, Luanda, Museu de Angola, 1955, p. 20. Enfin, il est important de souligner que les Ndembu, dont s’occupe cette étude, n’ont aucun rapport avec les Ndembu de Zambie, étudiés par Turner, Victor W., The forest of symbols: Aspects of Ndembu ritual, Ithaca, Cornell University Press, 1967 Google Scholar, et par Pritchett, James A., The Lunda-Ndembu: Style, change, and social transformation in South Central Africa, Madison, University of Wisconsin Press, 2001 Google Scholar.
2- Une premiere approche dans la définition de ces trois étapes est disponible : Santos, Catarina Madeira, « Escrever o Poder. Os autos de vassalagem e a vulgarizaçao da escrita entre as elites africanas Ndembu », in Heintze, B. et Von Oppen, A. (dir.), Angola on the move: Transport routes, communications and history, Francfort, Lembeck, 2008, p. 173–182 Google Scholar.
3- En toute rigueur, il faudrait prendre en considération les porosités entre archives métropolitaines et archives coloniales pour éviter de réifier une séparation injustifiée. Stoler, Ann Laura, « Colonial archives and the arts of governance », Archival Science, 2-1/2, 2002, p. 87–109, ici p. 90-93CrossRefGoogle Scholar ; Id., Along the archival grain: Epistemic anxieties and colonial common sense, Princeton, Princeton University Press, 2009, p. 44-53 ; Schwartz, Joan M. et Cook, Terry, « Archives, records, and power: The making of modern memory », Archival Science, 2-1/2, 2002, p. 1–19, ici p. 3CrossRefGoogle Scholar ; Bhavani Raman, « Document Raj: Scribes and writing under early colonial rule in Madras, 1771-1860 », Ph. D., University of Michigan, Ann Arbor, 2007 ; Ogborn, Miles, Indian ink: Script and print in the making of the English East India Company, Chicago, University of Chicago Press, 2007 CrossRefGoogle Scholar.
4- Macgaffey, Wyatt, « Dialogues of the deaf: Europeans on the Atlantic coast of Africa », in Schwartz, S. B. (dir.), Implicit understandings: Observing, reporting, and reflecting on the encounters between Europeans and other peoples in the early modern era, Cambridge, Cambridge University Press, 1994, p. 249–267, ici p. 249-252Google Scholar.
5- La premiere publication est due a l’anthropologue Almeida, António de, Relaçõs com os Dembos. Das cartas do Dembado de Kakulu-Kahenda, Lisbonne, Soc. Nacional de Tipografia, 1938 Google Scholar. Pélissier, René, História das campanhas de Angola. Resistência e revoltas, 1845-1941, Lisbonne, Estampa, 1997, p. 47 Google Scholar, a pris en compte l’existence de ce genre de documentation, mais il a fallu attendre 1998 pour qu’une premiere étude systématique des archives Ndembu soit publiée : Santos, Catarina Madeira et Tavares, Ana Paula, « Fontes Escritas africanas para a História de África », Estudos e Documentos. Revista do Arquivo Histórico de Angola, 4-5, 1998, p. 87–134 Google Scholar, et 1999 pour que la discussion s’engage avec la communauté des chercheurs africanistes dans le cadre d’un colloque : voir Santos, Catarina Madeira et Tavares, Ana Paula, «Uma leitura africana das relações coloniais : Texto de e para os Dembos », III Reunião Internacional de História de África, Lisbonne, Instituto de Investigaçao Científica Tropical, 1999, p. 243–260 Google Scholar ; Vansina, Jan, « Ambaca society and the slave trade c. 1760-1845 », The Journal of African History, 46-1, 2005, p. 1–27 CrossRefGoogle Scholar, ici p. 4-5, se réfere a l’existence de documents semblables originaires de Samba Cajú.
6- Pour une interprétation similaire dans le cas de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), voir Holmes, Donna, « Passive keepers or active shapers: A comparative case study of four archival practitioners at the end of the nineteenth century », Archive Science, 6-3/4, 2006, p. 285–298, ici p. 296-297CrossRefGoogle Scholar.
7- Cette information nous a été fournie par le Dembo Zala, Carlos Adao et son secrétaire Timóteo en 2002 a Sassa-Caxito (a 60 km de Luanda) dans le cadre d’une rencontre organisée par l’Arquivo histórico nacional de Angola.
8- La premiere édition critique de ces archives est due a C. Madeira Santos et A. P. Tavares, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I.
9- Je suis en train de terminer l’édition critique de ces trois fonds d’archives, environ 400 documents déposés a l’Arquivo histórico ultramarino de l’Instituto de investigaçao científica tropical. Dans cet article, je citerai cette nouvelle documentation en indiquant le nom du fonds et le numéro du document qui lui est attribué dans Africae Monumenta. Par exemple : Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 19, leçon d’écriture du secrétaire d’État du Dembo Mufuque Aquitupa, 18 aout 1896, Africae Monumenta…, vol. II.
10- Adaptation du kimbundu, makota, pluriel, dikota, singulier. Le plus âgé d’un lignage, conseiller des sobas Mbundu. D’apres Joaquim Dias Cordeiro da MATTA, Diccionário Kimbúndu-Portuguez, Lisbonne, António Maria Pereira, 1893, p. 89 et António DE ASSIS JÚNIOR, Dicionário de Kimbundu-Português, Linguístico, Botânico, Histórico e Corográfico, Luanda, Argente Santos, s. d., p. 274, le conseiller ou ministre du soba ou jaga, les aînés (en âge, en savoir, en richesse). Sa présence était sollicitée au moment du reglement des conflits et des décisions relatives a la guerre, aux alliances ou a la paix : Óscar RIBAS, Dicionário de regionalismos angolanos, Matosinhos, Contemporânea, 1997, p. 157. J. C. MILLER, Poder político e parentesco. Os antigos estados mbundu em Angola, Luanda, Arquivio Histórico Nacional, [1976] 1995, p. 296, définit macota comme un titre mbundu, les plus âgés d’un lignage. Dans le contexte d’un royaume, ils sont les dignitaires de la cour et les électeurs. Les macotas occupaient des fonctions politiques qui étaient associées au titre honorifique muene. Son origine est kimbundu. Le mot apparaît écrit sous plusieurs formes : mane, muene, mani, moene, moine, múene. Il sert a former des noms composés qui spécifient des fonctions.
11- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 28, trois lettres du Dembo Mufuque Aquitupa au Dembo Namboangongo, 11 octobre 1898, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
12- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 21, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa au chef du « Concelho do Ambriz », 14 juin 1817, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
13- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 18, procuration et lettre, 18 décembre 1892, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
14- Voir, par exemple, fonds Mufuque Aquitupa, doc. 15, registre du payement d’une morte par assassinat, 17 mars 1890, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II. Le document est composé de deux feuilles de papier de différentes qualités liées avec un fil de coton. Plusieurs couleurs d’encre et de calligraphies. Sur le deuxieme folio on aperçoit une succession de petites notes, sans que pour autant l’on puisse y reconnaître une connexion.
15- Dans la correspondance interne apparaît cette liste relative aux autorités portugaises, ce qui montre une maîtrise efficace de l’information concernant le pouvoir colonial.
16- Plusieurs photographies de ces bâtons et des cires ont été reproduites in C. Madeira Santos et A. P. Tavares, Africae Monumenta…, op. cit.
17- Couceiro, Henrique de Paiva, Dous annos de governo (Junho de 1907-Junho de 1909). História e Comentários, Lisbonne, A Nacional, 1910, p. 65 Google Scholar.
18- Pour la région de Benguela, voir le récit écrit par les pombeiros (commerçants) africains, Joao Baptista et Amaro José : Ilídio Amaral, Do et Amaral, Ana, «A viagem dos pombeiros angolanos Pedro Joao Baptista e Amaro José entre Mucari (Angola) e Tete (Moçambique) em princípios do século XIX, ou a história da primeira travessia da África Central », Garcia de Orta. Série de Geografia, 9-1-2, 1984, p. 17–58 Google Scholar. Et aussi les rapports des voyageurs européens du XIXe siècle : Pinto, Alexandre De Serpa, Como eu atravessei África. Do Atlântico ao mar índico, viagem de Benguella à contra-costa. Através de regiõs desconhecidas, determinaçõs geographicas e estudos ethnographicos, Londres, Spamson Low & Co, 1881 Google Scholar ; António Francisco Ferreira Da Silva Porto, Viagens e apontamentos de um portuense em África. Diário de António Francisco Ferreira da Silva Porto, éd. par M. E. Madeira Santos, Coimbra, Bibl. Geral da Universidade, 1986 ; Capelo, Hermenegildo et Ivens, Robert, De Benguela às Terras de Iácca. Descripção de uma viagem na África central e occidental, Lisbonne, Imp. Nacional, 1881 Google Scholar ; Henrique Augusto Dias De Carvalho, Descripção da viagem à Mussumba do Muatiânvua, Lisbonne, Imp. Nacional, 1890-1894.
19- Voir le codex 240 de l’Arquivo histórico nacional de Angola, « Correspondencia do Governador com os Potentados Negros da Colónia », qui réunit quelques exemplaires de la correspondance envoyée par le gouvernement de Luanda aux Ndembu mais aussi a d’autres autorités africaines. Pour ce qui est de Benguela, voir Catarina Madeira Santos, «Um governo polido para Angola : reconfigurar dispositivos de domínio (1750-c.1800) », these de doctorat, Universidade Nova de Lisboa/EHESS, 2005.
20- Penrad, Jean-Claude, « Le long cours swahili », Outre-Terre, Revue Française de Géographie, 11, 2005, p. 507–514 CrossRefGoogle Scholar ; Id., « L’intangible et la nécessité. Arabe et kiswahili en islam d’Afrique orientale », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 124, 2008, p. 27-46.
21- Thornton, John K. et Heywood, Linda M., Central Africans, Atlantic Creoles, and the formation of the Americas, 1585-1660, Cambridge, Cambridge University Press, 2007, p. 98–105 Google Scholar.
22- Pour l’Angola, Heintze, Beatrix, « Luso-african feudalism in Angola? The vassal treaties of the 16th to the 18th century », Revista portuguesa de história, 18, 1980, p. 111–131 Google Scholar ; pour l’État portugais de l’Inde, de Saldanha, António Vasconcelos, Iustum Imperium. Dos Tratados como fundamento do Império dos Portugueses no Oriente. Estudo de História do Direito Internacional e do Direito Português, Lisbonne, Fundaçao Oriente, 1997, p. 42–43.Google Scholar
23- Dans le Diccionário de Cordeiro da Matta, l’évolution sémantique du mot n’est pas indiquée. On ne retrouve que le radical Ndúa, ou Ndúua, défini au sens de serment. Undamento, expression utilisée dans la documentation coloniale et africaine pour faire référence au « serment de la terre », une espece d’ordalie qui avait un rapport avec les situations ou l’on voulait établir la culpabilité ou l’innocence de quelqu’un. Parfois a travers ce moyen, on interrogeait la légitimité des lignages a accéder au pouvoir, grâce a la participation d’un spécialiste, le sorcier. Joao António Cavazzi Demontecúccolo, Descrição histórica dos três reinos do Congo, Matamba e Angola, Lisbonne, Junta de Investigações do Ultramar, 1965, t. 1, p. 102 sq. ; A. De Assis Júnior, Dicionário de Kimbundu-Português…, op. cit., p. 250. Le gouverneur Fernao de Sousa (1624-1630) définissait le mot Vndar, ou undamento par rapport aux traditions africaines. Mais le champ sémantique s’est élargi pour intégrer aussi le serment du aux autorités coloniales. Voir de Albuquerque Felner, Alfredo, Angola. Apontamentos sobre a ocupação e início do estabelecimento dos portugueses no Congo, Angola, e Benguela, extraídos de documentos históricos, Coimbra, Impr. da Universidade, 1933, p. 472 Google Scholar.
24- D’apres A. De Assis Júnior, Dicionário de Kimbundu-Português…, op. cit., p. 355, pemba est une argile blanche utilisée dans les exorcismes ; selon J. C. Miller, Poder político…, op. cit., p. 298, cette poudre était distribuée par les chefs de lignage Mbundu a leurs nieces.
25- Lévi-Strauss, Claude, Tristes tropiques, Paris, Plon, [1955] 2005, p. 347–360 Google Scholar ; Derrida, Jacques, De la grammatologie, Paris, Éd. de Minuit, 2002, p. 185 Google Scholar.
26- Jean, et Comaroff, John, Of revelation and revolution, Chicago, The University of Chicago Press, 1991, p. 231–236 Google Scholar.
27- Pour une explication plus détaillée sur des centres et les modes de diffusion de l’écriture, au-dela du politique, voir Madeira Santos, C. et Tavares, A. P., Africae Monumenta…, op. cit., p. 475–496 Google Scholar. Plus spécifiquement, sur le rapport entre la vulgarisation de l’écriture a travers le droit et les processus d’appropriation du droit colonial par le droit africain (et vice versa), voir Santos, Catarina Madeira, « Entre deux droits. Les Lumieres en Angola (1750-1800) », Annales HSS, 60-4, 2005, p. 817–848 CrossRefGoogle Scholar.
28- J. Vansina, « Ambaca society… », art. cit.
29- La Cartilha da doutrina christã em lingoa do Congo fut imprimée en langue kikongo avant 1556 : Brásio, A., Monumenta Missionária Africana…, op. cit., vol. II, p. 391 et 393Google Scholar. Le catéchisme est considéré comme le premier livre imprimé en kimbundu. Il s’agit de l’oeuvre du pere jésuite Francisco Pacconio publiée a Lisbonne en 1642 par António De Couto sous le titre Gentio de Angola sufficientemente instruido nos mystérios da nossa Sancta Fé : voir de Oliveira Cadornega, António, História geral das Guerras Angolanas, Lisbonne, Agencia-Geral do Ultramar, [1680] 1972, vol. I, p. 114, 116 et note 1Google Scholar, et une référence plus tardive : Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 117, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa pour D. Sebastiao Pascoal Silvestre Manoel, Dembo Quinguengo, 19 mars 1909, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
30- Ces documents méritent une étude spécifique. Dans cet article, on ne s’intéresse qu’au rapport a l’apprentissage de l’écriture. Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 30, prieres a « Santo António » et a « Nossa Senhora », « 7 mandamentos de Deus », 24 janvier 1873, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II ; doc. 40, 15 janvier 1853 ; doc. 108, « Oraçao para curar e tirar feitiço », sans date.
31- Toute forme de litige résolu verbalement. Tres fréquemment, le jugement des mucanos se traduisait par le payment d’une amende. Voir C. Madeira Santos, « Entre deux droits… », art. cit., p. 22-23.
32- On peut présenter de nombreux exemples : Arquivos de Angola, vol. I, no 1, 1933, chapitres du serment du Duque de Hoando, D. António Afonso, Arraial do Alojamento do rei do Congo, le 11 janvier 1666 ; Arquivo Histórico Ultramarino, Angola, codex 1628, f. 108, lettre du gouverneur de l’Angola, Manuel de Almeida Vasconcelos, pour Dom Joao Manuel Silvestre, nommé Gombe Amuquiama Samba Aquine, 26 novembre 1791. Sur la circulation des sobas vassaux et sa présence dans la ville de Luanda, au début du XIXe siècle : Arquivo Histórico Nacional de Angola, codex 3018, f. 6, lettre du gouverneur de l’Angola, António Saldanha da Gama, pour le capitão-mor du préside de Cambambe, 31 mars 1809.
33- Fonds Ndala Cabassa, doc. 17, lettre de José Oliveira Barbosa pour le Dembo Caculo Cacahenda, 20 octobre 1891, Africae Monumenta…, vol. II ; doc. 24, 26 janvier 1814, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 78.
34- Fonds Ndala Cabassa, doc. 9, 19 mars 1834, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
35- Il y a plusieurs exemples : Arquivo Histórico Nacional de Angola, codex 3018, folios illisibles, pour les références aux lettres du soba du Bailundo et du Haco.
36- Le lignage était au centre de l’organisation politique. Les chefferies réunissaient différents lignages liés entre eux sous l’autorité d’un seul chef. Le pouvoir s’exerçait et sur la terre et sur le peuple. Aux villages lignagers, qui formaient les unités de base des chefferies, se trouvaient associées des terres spécifiques dont l’usage était régulé par les aînés des lignages (macotas) et par les chefs. Les aînés formaient le conseil des macotas qui réunissait un ensemble de fonctions politiques ayant voix au gouvernement. A plusieurs niveaux, les dépendants et les « esclaves » représentaient une partie importante du systeme social mbundu, fournissant des femmes et des enfants, incorporés dans les familles et dans les lignages, de la main-d’oeuvre pour travailler dans les champs et des supplétifs pour des obligations du service civil ou militaire.
37- Madeira-Santos, C. et Tavares, A. P., Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 500 Google Scholar ; Miller, J. C., Poder político…, p. 51–52 Google Scholar.
38- Fonds Dembo Cahuanga, doc. 168, lettre d’André Ambrósio a D. Thomaz Quizengue, 26 février 1897, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 314-315.
39- Arquivo Histórico Ultramarino, Angola, boîte 42, doc. 36, « Alvará », 26 juin 1703.
40- Arquivo Histórico Nacional de Angola, codex 299 (1733-1755).
41- Arquivo Histórico Nacional de Angola, codex 322, f. 57, lettre pour le Dembo Ambuila D. Joaquim Afonso Alvares, 14 mai 1799. Les dernieres traces de ces escrivães das terras datent de 1759. Cette année, le gouverneur d’Angola Dom António Vasconcelos supprima les postes de escrivães das terras des Dembos Ambuila et Ambuela. Le gouvernement avait décidé de fonder un nouveau marché (feira) plus au nord, le marché d’Encoge (auquel serait associé le préside d’Encoge) qui aurait comme mission, entre autres, de remplacer les escrivães : Arquivo Histórico Ultramarino, Angola, boîte 42, doc. 89, « Ofício » du gouverneur António Vasconcelos, 10 novembre 1759.
42- C. Madeira Santos, « Entre deux droits… », art. cit., p. 837.
43- Fonds Caculo Cacahenda, doc. 9, demande aupres des autorités portugaises pour la résolution de litiges internes, 29 octobre 1874/8 février 1875, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 62 et 64-65.
44- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 3, lettre du secrétaire du Dembo Quinguengo a son fils, greffier du meme Dembo, sans date ; doc. 16, lettre de Gonçalo da Natividade Franco, « escrivao do Estado » du Dembo Quinguengo, sans date, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
45- Schwartz, Stuart, « Introduction », Implicit understandings: Observing, reporting, and reflecting on the encounters between Europeans and other peoples in the early modern era, Cambridge, Cambridge University Press, 1994, p. 1–19, ici p. 3.Google Scholar
46- Heintze, Beatrix, Pioneiros africanos. Caravanas de caregadores na África Centro-Ocidental (entre 1850-1890), Lisbonne, Caminho, 2004, p. 61 Google Scholar.
47- Secrétaires et ambaquistas pouvant etre la meme personne. Les ambaquistas (le nom leur vient d’Ambaca) appartenaient a une culture mixte, luso-africaine. Ils étaient dans leur majorité Noirs ou métis, meme s’ils se considéraient comme « Blancs ». L’ambaquista savait lire et écrire, s’habillait comme un Européen et portait des chaussures. Voir Heintze, B., Pioneiros…, op. cit., p. 17–18 et 61Google Scholar. Pour ce qui est de la formation du stéréotype, voir Dias, Jill, « Novas identidades africanas em Angola no contexto do comércio atlântico », Trânsitos coloniais: diálogos críticos luso-brasileiros, Lisbonne, Instituto de Ciencias Sociais, 2002, p. 293–320 Google Scholar. Le traitement du personnage au niveau de la littérature angolaise est un vrai topoi : Xitu, Uanhenga, « Mestre » Tamoda e outros contos, Luanda, UEA, [1977] 1985.Google Scholar
48- Fonds Caculo Cacahenda, doc. 7, « Portaria sobre a isençao de um Dembo », 26 mai 1770, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 62. D’autres réferences a la famille Bezerra dans le dembado de Caculo Cacahenda, ibid., p. 67 ; António Bezerra Pinto, greffier, 1823, ibid., p. 97 ; Francisco Xavier Bezerra, greffier, 1832 et 1840, ibid., p. 116 et 131 ; Sebastiao Bezerra Ferreira Pinto, « morador », 1869, ibid., p. 199. Pour le fonds Mufuque Aquitupa, doc. 20, 30 aout 1877, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II : António Bezerra était le neveu du secrétaire de Dom Miguel Sebastiao Silvestre Manuel, Dembo Mutemo Aquinguengo ; sa fille était mariée au secrétaire du Dembo Mufuque Aquitupa ; António Bezerra Ferreira Pinto, beau-fils du mane massa du Dembo Mufuque Aquitupa, doc. 128, sans date, ibid.
49- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 5, lettre du disciple Dom Afonço Joao da Silva a son maître Manoel Bezerra Pinto, 2 mai 1896 ; doc. 19, leçon d’écriture… Sur la famille Bezerra, voir Heintze, B., Pioneiros…, op. cit., p. 81–115 Google Scholar. Sur les Luso-Africains, Miller, Joseph C., Way of death: Merchant capitalism and the Angolan slave trade, 1730-1830, Madison, The University of Wisconsin Press, [1988] 1998, p. 245–283 Google Scholar.
50- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 19, leçon d’écriture…, 18 aout 1896, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II ; doc. 34, lettre d’un disciple a son maître Dom Miguel António Afonço da Silva, Secrétaire majeur de l’État du Dembo Mutemo Aquinguengo, 20 avril (sans année), Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
51- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 12, lettre du Dembo Quinguengo, Sebastiao Manuel Silvestre pour le chef d’Encoge, 31 janvier 1873, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
52- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 16, lettre de Gonçalo da Natividade Franco, « escrivao do estado » du Dembo Quinguengo, sans date, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
53- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 21, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa…, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
54- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 34, lettre d’un disciple…, op. cit. : « Estimo que esta encontre o meu Pai com perfeita saúde que lhe desejo e em companhia da sua família toda da casa que estando na forma que o meu afecto deseja muito aplaudir, enquanto a mim por ora nada de notar e de toda a forma me ofereço ao meu Mestre como Pai e Senhor. »
55- Dans un livre collectif, Sanjay Subhramanyam propose l’adoption du terme texture en alternative au terme genre. La discussion s’organise autour du rapport entre discours historique, genre et texture, a partir du cas de l’Inde du Sud. Il soutient la these qu’aucun genre littéraire exclusif n’est assigné a l’écriture de l’histoire. Au contraire, le choix d’un genre a des fins historiographiques change, en accord avec les temps : Rao, Velcheru Narayana, Shulman, David et Subhramanyam, Sanjay, Textures du temps. Écrire l’histoire en Inde, Paris, Le Seuil, [2003] 2004 Google Scholar. Pour l’Afrique, cette proposition s’avere particulierement féconde parce qu’elle permet de dissocier l’histoire d’un genre spécifique, comme cela a été le cas dans le monde occidental. Les travaux de J. Miller sur les généalogies historiques, ou musendo du groupe Mbundu, en Angola (ensembles de noms personnels connectés a travers des rapports conventionnels de filiation et d’affinité) s’inscrivent directement dans cette perspective : Miller, Joseph C., Poder político…, op. cit., p. 17–18 Google Scholar, ou l’auteur expose la méthode de décodage de cette tradition orale Mbundu ; Id., « History and Africa/Africa and History », The American Historical Review, 104-1, 1999, p. 1-32, ici p. 9-11.
56- Du point de vue comparatif, Petrucci, Armando, « Scrittura e libro nell’Italia altomedievale. Il sesto seccolo », Studi Medievali, 10-2, 1969, p. 157–213 Google Scholar. Pour une explication de la méthode, Id., « Storia della scrittura e della societa », Alfabetismo e cultura scritta, 2, 1989, p. 47-63.
57- Je remercie Enric Porqueres i Gené pour ce renseignement.
58- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 94, lettre pour Dom Miguel Vieira Afonço, Dembo Mufuque Aquitupa, 13 mars 1872, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II ; doc. 58, lettre de Dom Thomaz Paulo Afonço da Silva, Dembo Cacuanza Grande, pour D. Joao Domingos Afonço da Silva, Dembo Mufuque Aquitupa, 2 décembre 1901, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
59- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 70, lettre du Dembo Namboangongo pour le Dembo Mufuque Aquitupa, 6 novembre 1907, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
60- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 43, « Termo da Relaçao do Trastesalio de Estado », 10 mai 1890, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
61- Sur ce sujet, voir Miller, J. C., Poder político…, op. cit., p. 16 et 18.Google Scholar
62- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 11, lettre de Dom Francisco Sebastiao Afonço da Silva, Dembo Cabonda Cahui, pour Dom Miguel Viana Affonço da Sila Digmo, Dembo Mufuque Aquitupa, 30 juillet 1869, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
63- Je ne m’occupe pas du theme de l’esclavage interne, il sera développé dans l’intro duction du volume II des Africae Monumenta.
64- Voir note 11.
65- Banza est une adaptation portugaise, tres vulgarisée dans la documentation des Ndembu et dans la documentation coloniale, du mot kimbundu mbanza qui sert a désigner un village d’une certaine importance politique et ou est installé le chef.
66- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 21, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa…, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
67- Bruneton-Governatori, Ariane et Moreux, Bernard, « Un modele épistolaire populaire. Les lettres d’émigrés béarnais », Cahiers d’Ethnologie de la France, 11, 1997, p. 79–103, ici p. 90-94.Google Scholar
68- On utilise lingua franca dans le sens de « langue véhiculaire ». Sur les différentes acceptions du terme, voir Dakhlia, Jocelyne, Lingua franca, Arles, Actes Sud, 2008, p. 14–17 Google Scholar.
69- Dias, Jill, « Mudanças nos padrõs de poder no ‘hinterland’ de Luanda: o impacto da colonização sobre os mbundu (c. 1845-1920), Pénélope, 14, 1994, p. 42–94 Google Scholar ; Mário António Fernandes De Oliveira, « Línguas de Angola. O Quimbundu », Reler África, éd. par H. Gomes Teixeira, Coimbra, Instituto de Antropologia da Universidade, 1990, p. 69-89, ici p. 79.
70- Du côté des écritures coloniales, et spécialement des écritures administratives, signées par les gouverneurs, capitaines-majeurs (capitães-mores) et administrateurs des grands organismes centraux, avaient lieu des processus pareils de transcription. Dans la documentation du Conseil d’outre-mer a Lisbonne, qui résultait d’un échange avec les gouverneurs en Angola, on constate l’usage assez courant de mots en langues quimbundo et umbundo, pour faire référence a l’organisation politique des interlocuteurs africains. Les mots «Dembo » (Ndembu), « soba» (usoba), «mani, muene, mane » (mani), « macota » (dicota), « mocano » (mukanu), « tanar mocanos » (Huacatana, verbe). Ce qui montre de quelle façon les routes de la bureaucratie et les écritures bureaucratiques se constituent aussi comme des voies privilégiées d’interpénétration culturelle, voire de réception du droit et des institutions locales.
71- Lopes, Duarte et Pigafetta, Filippo, Relação do Reino de Congo e das terras circunvizinhas, éd. par do Amaral, I., Benavente, Câmara Municipal, [1591] 2000, p. 74.Google Scholar
72- António da Silva Maia, Dicionário complementar Português-kimbundu-kikongo : línguas nativas do centro e norte de Angola, s. l., 1964, p. 488.
73- On fait référence ici a l’expression anglaise historical artefact. Ehret, Christopher, « Writing African history from linguistic evidence », in Philips, J. E. (dir.), Writing African history, Rochester, University of Rochester Press, 2005, p. 86–111, ici p. 91Google Scholar. Pour l’histoire des sociétés de l’Afrique centrale avant 1600, voir Vansina, Jan, How societies are born: Governance in West Central Africa before 1600, Charlottesville, University of Virginia Press, 2004, p. 5–8 Google Scholar ; pour la culture servile au Brésil, voir Slenes, Robert, « L’arbre nsanda replanté : cultes d’affliction kongo et identité des esclaves de plantation dans le Brésil du Sud-Est entre 1810 et 1888 », Cahiers du Brésil Contemporain, 67, 2007, p. 217–314 Google Scholar.
74- Fernandes De Oliveira, M. A., « Breve Introduçao ao quimbundu para estudantes de literatura angolana », Reler África, op. cit., p. 113–122, ici p. 115Google Scholar.
75- Fonds Caculo Cacahenda, doc. 60, lettre du Dembo Cazuangongo au Dembo Quibaxi Quiamubemba, 10 mai 1867, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I, p. 168.
76- Dans la documentation « cagingas », du kimbundu kujinga. Ce sont des calottes ou couvre-chefs honorifiques, normalement constituées de fibres végétales toujours interprétées comme des insignes du pouvoir mbundu.
77- Vansina, Jan, Sur les sentiers du passé en forêt. Les cheminements de la tradition politique ancienne de l’Afrique équatoriale, Louvain-la-Neuve, Centre d’histoire de l’Afrique, 1991, p. 50–51.Google Scholar
78- Parry, Jonathan, « The Brahmanical tradition and the technology of the intellect », in Overing, J. (dir.), Reason and morality, Londres, Tavistock Publications, 1985, p. 200–225, ici p. 222.Google Scholar
79- Notons que le mot « génération » (geração) désigne ce qui d’habitude apparaît dans la bibliographie comme généalogie, lignage ou groupes de filiation. Il s’agit d’une transposition du portugais puisqu’au XVIe siècle, le vocable geração apparaît avec un sens similaire « de la génération de Paulo Dias de Novais » (da geração de Paulo Dias de Novais): Madeira Santos, C. et Tavares, A. P., Africae Monumenta…, op. cit., t. I, p. 403–404 Google Scholar.
80- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 28, trois lettres du Dembo Mufuque Aquitupa… et deux lettres au Dembo Quinguengo (D. Pascoal Sivestre Manoel), et une troisieme dont le destinataire n’est pas identifiable [document non lisible]. Les quatre lettres sont datées du 11 octobre 1898, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
81- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 17, rapport 1890, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
82- De Almeida, A., Relaçõs…, op. cit., p. 11.Google Scholar
83- Douville, Jean-Baptiste, Un voyage au Congo (1827-1828). Les tribulations d’un aventurier en Afrique équinoxiale, éd. par Edel, C., Paris, La Table Ronde, 1991, p. 216 Google Scholar.
84- Fonds Ndala Cabassa, doc. 48, proces de Dom JoséManuel Silvestre, Dembo Quibaxi Quiamubemba contre Dom Francisco Manuel Barrozo Silvestre, Dembo Mufuque Aquitupa, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II ; doc. 180, information du soba mane Nganbo sur un litige avec le Dembo Ngombe Amuquiama, 3 janvier 1902, Africae Monumenta…, op. cit., vol. I.
85- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 9, lettre du roi du Congo Álvaro XIII pour le Dembo Quinguengo, [1857], Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
86- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 7, lettre particuliere du pere de deux petites filles, « secretário maior do estado » du Dembo Quibaxi Quiamubemba, a leurs grands-oncles maternels, 28 avril 1842, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
87- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 10, lettre de D. Miguel Vieira Afonso da Silva, Dembo Mufuque Aquitupa, au Dembo Caculo Cacahenda, 28 septembre 1865, réponse a une lettre du 24 septembre 1865, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
88- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 21, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa…, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II ; doc. 74, lettre du Dembo Mufuque Aquitupa au Dembo Quinguengo, sans date, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
89- Fonds Mufuque Aquitupa, doc. 17, « Termo de Relaçao », 1890 ; doc. 43, « Termo da Relaçao do Trastesalio de Estado », op. cit. ; doc. 65, « Relaçao dos Trastes do Estado do Dembo Mufuque Aquitupa », sans date, Africae Monumenta…, op. cit., vol. II.
90- Dans un sens un peu différent, mais tout a fait opératoire pour le cas des Ndembu, Chartier, Roger, Inscrire et effacer. Culture écrite et littérature (XIe-XVIIIe siècle), Gallimard/Le Seuil, 2000, p. 7–15 Google Scholar. Par ailleurs, les archives des Ndembu acquierent a tel point le statut d’insignes du pouvoir qu’en période de guerre, nommément dans les guerres dites de pacification ou « Campanhas dos Dembos » de 1907, elles figurerent entre les objets confisqués par les troupes coloniales. De Almeida, Joao, Diário da Campanha da Coluna de Operaçõs aos Dembos, Luanda, Arquivo Histórico Nacional de Angola, Secçao dos Códices, Núcleo Geral, códice no 1099 3-4-26, 9 décembre 1907 Google Scholar.
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- Cited by