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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Dans une importante communication présentée au XIe Congrès historique International de Stockholm, E. M. Žukov a exposé les thèses marxistes sur la périodisation de l'histoire mondiale, ouvrant ainsi une fois de plus une vieille discussion.Les historiens bourgeois déclarèrent qu'il ne s'agit pas, purement et simplement, d'établir des séparations entre périodes successives ; ce sont plutôt les questions fondamentales du développement historique qui doivent être débattues, c'est-à-dire la cause des transformations. La présente contribution n'a pas la prétention de faire un bilan, ni d'établir un rapport sur les débats de Stockholm. Elle prétend plutôt évoquer quelques aspects de la coupure entre l'Antiquité et le Moyen Age.
1. E. M. Žukov, The periodizalion of World History. Rapports I, Goteborg-Stockholm- Upeala, 1960, p. 74-88.
2. Cf. par ex., Dmitrev, A. D., Der Aufstand der Westgoten an der Donau und die Révolution der SkUwen, Berlin, 1952 Google Scholar; N. A. Maskin, « De la question des mouvements révolutionnaires des esclaves et des colons dans l'Afrique Romaine », Vestnik Drevnii Istorii (VDI), 4, 1959 ; Engelmann, E. « Zur Bewegung der Bagauden im Rômischen Gallien », dans Vom Mittelalter zur Neuzeit, Festschrift fur H. Sproemberg, Berlin, 1956 Google Scholar ; Th. Bûttner « Die Sozial-religiôse Bewegung der Cireumcellionen in Nordafrika », dans Vom Mittelalter zur Neuzeit, cité.
1. A. Christensen, « Le règne du roi Kawàdh I et le communisme mazdakite » Kgl. Danske Vid, Selsk. IX, 0, Copenhague, 1925 ; Altheim, F. et Stiehl, R., Ein tisiatischer Staat. Feudalismus unter den Sassaniden und ihren Nachbarn, Wiesbaden, 1954, p. 192–206 Google Scholar; Klima, O., Mazdak. Geschichte einer sozialen Bewegung im sassanidischen Persien, Prague, 1957 Google Scholar ; N. V. Piguijevskaja, « Le mouvement mazdakite », Jzv. otd. istorii i fil, n° 3, 1944 ; du même, Le concept d'égalité dans les préceptes des Mazdakites. Histoire des idées socio-politiques, Moscou, 1955.
2. Cf N. V. Pigulevskaja, dans Histoire de l'Iran de la plus haute antiquité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Leningrad, 1958, p. 56 ss. ; et Histoire des pays de l'Orient durant le Moyen Age, Moscou, 1957, p. 88.
1. L'ancien procédé d'évaluation de la récolte sur pl.d fut abandonné. Le Chah se déchargea sur les propriétaires du risque des récoltes alternées. L'impôt devait être payé en trois mensualités, ce qui signifiait un paiement anticipé de la première mensualité. Il englobait tous les produits des champs qui servaient à nourrir hommes et animaux. Pour plus de détail, voir F. Altheim et R. Stiehl, Finanzgeschichte «fer Spûtantike, Francfort, 1957, pp. 81-81, ainsi que Altheim, F., Reich gegen Mitternacht. Asiens Weg nach Europa, Hambourg, 1955, p. 92 ss.Google Scholar
2. N. V. Pigulevskaja, Mazdakitskoe dviîenie, op. cit., p. 176.
3. « Grande encyclopédie soviétique », tome 20, Moscou, 1954, 2” éd., p. 68-69 ; Ivanov, M. S., Esquisse de l'histoire de l'Iran, Moscou, 1952, p . 29–81.Google Scholar
4. Istorija Irana, op. cit., p. 57.
5. Istorija stran. zarub. vottoka, op. cit., p. 14 ss.
1. Erkes, E., Geschichte Chinas. Von den Anfângen bis zum Eindringen des ausîindischen Kapitals, Berlin, 1957, p. 88.Google Scholar
2. Lénine, , Der Radikalismus, Die Kinderkrankheit im Kommunismus, Berlin, 1947, p. 63.Google Scholar
3. Dont Fr. Vittinghoff, Die Bedeutung der Sklaven fur den Vebergang von der Antike in dos abendlândische Mittelalter. Résumé des communications, Gôteborg- Stockholm-Upsala, 1960, p. 73. Une évaluation critique de la littérature bourgeoise concernant la crise du Bas-Empire est donnée par A. P. Kazdan, « Problème du Baslinpire Romain dans la littérature bourgeoise contemporaine », VDI, 1950, I.
4. Cf. Les résumés de la discussion dans VDI, 1956, kn. I, «. Problèmes soulevés par la chute de la société des possesseurs d'esclaves ». En outre, Staerman, E. M., La crise de la société des possesseurs d'esclaves dans les provinces de l'Ouest de l'Empire Romain, Moscou, 1957.Google Scholar
5. E. M. Staerman, op. cit. p. 161, 167, 226, 248, 253, et A. P. Kazdan, « Quelijues points religieux concernant l'établissement de conditions féodales dans l'Empire Romain », VDI, 1953, kn. 3.
1. A. P. Kazdan, op. cit. p. 100 ss.
2. D. Angelov, Histoire de Byzance, I, Sofia, 1959, p. 21-26.
3. M. J . Sjussjumov, « Quelques problèmes de l'histoire byzantine », VJ, 1959, kn. 3, p. 100.
1. Cf. l'aperçu instructif qu'en donnent Kazdan-Litavrin-Udalcova, dans « Byzance et l'Occident dans l'historiographie bourgeoise contemporaine », in Contre les falsifications de l'histoire, Moscou, 1959, p. 381-447, notamment p. 386 et ss.
2. M. V. Levčenko : Istorija na Vizantija, Sofia, 1948, p. 13 et ss. Dans l'article « Vizantija » de la Bolšaja Sovetskaja Enciklopedija, t. 8, Moscou, 1951, p . 29 et ss., l'auteur attache toutefois encore une grande importance aux soulèvements d'esclaves. Cependant, dans les exemples donnés, il s'agit le plus souvent d'émeutes locales, ne présentant pas de danger réel pour l'Etat.
3. Sjuzjumov, M. J ., Quelques problèmes de l'histoire byzantine , VI, 1959, 3 , p . 100 ss.Google Scholar
4. Cf. M. N. Mejman, « L'évolution de la structure esclavagiste et l'établissement d'éléments féodaux dans l'Empire Romain d'Occident » Srednie veka, 17, 1960, p. 92
1. M. J . Sjuzjumov, Nekotorije problemi, p. 101.
2. La légende de Démétrius donne d'importants détails sur les agissements de Phoca, de même que sur l'intervention des Dèmes (Migne, P. G., 116, col. 1261 ss.).
3. Ostrogoksky, G. : Geschichte des byzantinischen Staates, Munich, 1952, 2e éd. p. 112 ss.Google Scholar D. Angklov, op. cit., p. 255.
4. Exposé de façon fondamentale dans M. J . Sjuzjumov, Problèmes de la querelle des images à Byzance, Sverdlovsk, 1948, notamment p. 95 ss.
5. Se référer notamment à Sjuzjumov, qui souligne que le paysan libre de Byzance n'a pas été institué par des lois, mais par des conditions intérieures et extérieures (invasions barbares). Voir Problèmes, op. cit., p. 58.
6. D. Angelov, op. cit., p. 223 ; M. J . Sjuzjumov, Problèmes…, p. 74; A. Kazdan, P., Village et ville à Byzance aux IX et Xe siècles, Moscou, 1960, p . 188 et ss.Google Scholar
1. A ce sujet, K. Marx fait remarquer : « C'est l'Etat qui est ici le propriétaire foncier souverain et la souveraineté n'est que la concentration à l'échelle nationale de la propriété foncière. Mais par contre, il n'existe pas alors de propriété foncière privée bien qu'il y ait possession et usufruit de la terre, privés aussi bien que collectifs ». Le Capital, livre troisième, Paris, Editions Sociales, 1960, tome III, p. 172.
2. K. Makx explique cette particularité de la façon suivante : « Si les producteurs directs n'ont pas affaire à des propriétaires particuliers, mais directement à l'Etat, comme en Asie où le propriétaire est en même temps un souverain, la rente coïncide avec l'impôt ou plutôt il n'existe pas alors d'impôt qui se différencie de cette forme de rente foncière. Dans ces conditions, le rapport de dépendance économique et politique n'a pas besoin de revêtir un. caractère plus dur que la sujétion à l'Etat qui est le lot de tous » (Op. cit., p. 172).
3. Pour Byzance, se référer à A. P. Kazdan, Derevnaja i gorod, op. cit., p. 188.
1. B. Djurdjev, Zut Streitfrage ùber die Periodisierung der Weltgeschichte, Résumé des Communications, Gôteborg-Stockholm-Upsala, 1960, p. 40 ss. En ce qui concerne l'établissement du marché mondial, se référer à K. Marx, Le Capital, Troisième livre, Paris, Editions Sociales, 1960, tome I, p. 249.
2. O. Hintze, Wesen und Verbreitung des Feudalismus, SB der Preussischen Akademie der Wissenschaft, Berlin, 1929. Pour l'auteur, la féodalité a été engendrée par une « Weltgeschichtlichen Konstellation, wie sie nur in grôsseren Kulturkreisen vorkommt » (conjonction de l'histoire mondiale, telle qu'elle ne se produit que dans des civilisations d'une certaine importance) p. 333. Mais il ne compare que les féodalités japonaise et franque, car, selon lui, dans ces deux exemples, « die normale direkte Entwicklung vom Stamm zum Staat abgelenkt wurde durch eine weltgeschichtliche Konstellation, die zu einem iiberstiirzten Imperialismus fûhrte » (l'évolution normale et directe de sujet à Etat a été déviée par suite d'une conjonction de l'histoire mondiale qui a conduit à un impérialisme renversé). Etant donné que Hintze n'établit son parallèle que d'après des critères superficiels, son schéma tout entier reste superficiel et passe à côté de la nature même des choses. C'est pourquoi également il s'est lancé dans une morphologie culturelle abstraite qui donne trop d'importance aux facteurs extérieurs.