Hostname: page-component-cd9895bd7-p9bg8 Total loading time: 0 Render date: 2024-12-26T07:12:23.740Z Has data issue: false hasContentIssue false

De Giorgione au Titien : l'artiste, le public et la commercialisation de l'œuvre d'art

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Extract

Dans une lettre qu'au lendemain de la disparition prématurée de Giorgione, Isabelle d'Esté, duchesse de Mantoue, écrivait précipitamment à l'un de ses compatriotes à Venise, elle lui demandait de retenir à son intention, dans l'héritage de l'artiste, une Nuit dont elle avait entendu l'éloge. De peur que d'autres ne s'en emparent (« per dubio non fusse levata da altri »), elle lui donnait carte blanche pour conclure le marché. A quoi, son correspondant répondait qu'il avait eu connaissance, en effet, de deux tableaux qui semblaient être des Nuits, mais que l'un se trouvait chez Taddeo Contarini, l'autre chez Vittorio Becharo et qu'aucun n'était à vendre quel que fût le prix qu'on en offrît (« non sono a vendere per pretio nessuno »), leurs détenteurs voulant en jouir eux-mêmes (« le hanno fatte fare per volerle godere per loro »).

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Mort de la peste en automne 1510.

2. Lettre du 25 octobre 1510, citée par Terisio Pignati, Giorgione. Mondadori, 1955.

3. Taddeo Albano, Lettre du 7 novembre 1510. Ibid.

1. Cian, Vittorio, La Coltura e VItalianità di Venezia nel Rinascimento. Bologne Zanichelli, 1905, p. 35.Google Scholar

2. Guido Piovene, « Anacronismo délia Venezia Quattrocentesca », pp. 8, 9, dans CiviUà Veneziana del Quattrocento. Sansoni, 1956.

3. W. Theodor Elwert, « Pietro Bembo e la vita letteraria del suo tempo », dans CiviUà Veneziana di Rinascimento. Sansoni, 1958 ; — Rossi, Vittorio, Storia Letteraria d'Italia. Il Quattrocento. Milan, Vallardi, 1933 Google Scholar, 1956.

1. Venturi, L., Giorgione. Rome, Polveroni et Quinti, 1053, p. 16.Google Scholar

1. Je signale à titre d'exemple l'excellente synthèse de M. M. Florisoone dans le Catalogue de l'Exposition des Chefs-d'OEuvre Vénitiens. Paris, Musée de l'Orangerie, 1954, ainsi que le point de vue opposé de Coletti, Luigi, Tutta la Pittura di Giorgione. Milan, Rizzoli, 1955.Google Scholar

1. Michiel, Marcantonio, Notizie di opère del disegno. 1525. Ed. Frizzoni, Bologne, 1884 Google Scholar ; éd. Frimmel, Vienne, 1888.

2. Sur la position des peintres aux Media e Speziali et ensuite à l'Académie de Saint-Luc : Francastel, Galienne, Le style de Florence, 1957. Paris, Pierre Tisné, p. 95.Google Scholar Sur les corporations de métier à Florence et à Venise : Piero Pikbi, Il Rinascimento e la erisi militare italiana. Turin, Einaudi 1952.

1. Exécutées pour la Scuola di Santo, à Padoue, et attestées par un paiement de 1511.

1. Même modèle que la Bella des Offices et que la Jeune Femme à la Fourrure du Kunsthistorisches Muséum à Vienne.

2. C'est-à-dire le seul peintre ayant le droit de faire le portrait de l'Empereur. En 1532.