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Dans le Nord de la France : La permanence des cadres territoriaux ?

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Combien curieuse et pleine d'enseignements s'avère la lecture d'une carte à prétention historique I Mais l'effort, louable il est vrai, n'est-il pas vain et inutile devant la multiplicité des « pays » locaux qui chevauchent le plus souvent, sans répondre toujours à des terroirs géographiques? Cette juxtaposition terminologique appelle des réserves ; les historiens des siècles passés se sont attachés à distinguer chaque cellule locale en puisant dans les listes des anciens pagi, sans souci des appellations populaires. Les « pays » de France n'ont pourtant pas tous un substrat historique ; nombreux ceux, parmi les cadres gallo-romains et carolingiensj qui ont disparu de la mémoire des hommes ; leur reconstitution représente bien plus le fruit de réminiscences érudites que le témoignage d'une individualité, physique ou humaine.

Type
Enquêtes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1954

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References

page 94 note 1. Bloch, M., Les Régions de la France, IX, L'Ile-de-France, Paris, 1913 Google Scholar (Publications de la Reçue de Synthèse Historique) ; Gallois, , Régions naturelles et Noms de pays. Étude sur la région parisienne, Paris, 1908.Google Scholar

page 96 note 1. Sur la Flandre wallonne, voir : Quarre-reybourbon, , Martin Doué, peintre, graveur, héraldiste et généalogiste lillois (1572-1638), Lille, 1905 Google Scholar, dont la carte de la Flandre gallicane englobe les châtellenies de Lille, Douai, Orchies et Tournai. Sur la Pévèle, voir : Lhomme, G., En Pévèle, mon beau pays, Lille, 1945 Google Scholar ; — Feuchère, La Pévèle du IXe au XIIIe siècle. Étude de géographie historique, dans Rev. du Nord, t. XXXIII, 1951, p. 44-55 ; — Bonnier, , Le Pays de Pévèle, Liverpool, 1911 Google Scholar ; Feuchère, Une Châtellenie comtale inconnue, la Châtellenie de Haches, dans Anciens Pays et Assemblées d'États, t. IV, Louvain, 1952. Les suffixes « en Pévèle » se maintiennent aujourd'hui pour : Mons-en-Pévèle, Aix-en-Pévèle, Marcq-en-Pévèle, actuellement appelé Pont-à-Marcq. Les actes en vieux français nomment aussi Saint-Amand-en-Pévèle. Pour les identifications de la Pévèle d'après les actes en latin, voir mon article sur la Pévèle du ix° au xme siècle, p. 46-47 et notes 4 à 12.

page 96 note 2. Cf. note 1 ci-dessus.

page 96 note 3. Le pagus Medenatensis, appelé le « Pays du milieu » ne peut justifier cette appellation que par sa situation médiane entre les diocèses de Tournai et d'Arras. Il est faux d'en faire le « Pays du milieu » de la châtellenie de Lille, puisqu'il est cité dès 794 et que la châtellenie n'est constituée qu'après l'an 1000.

page 96 note 4. Sur le Mélantois, voir les mentions que je cite dans mon article : La Naissance de Lille et de sa châtellenie, dans Bull. Soc. Et. Pr. Cambrai, 1950, t. XLIII, p. 4. Le suffixe se maintient aujourd'hui seulement pour Sainghin et Péronne-en-Mélantois et le hameau d'Ennetière-en- Mélantois.

page 96 note 5. Pour le Carembault, voir même étude, p. 4-5. Le suffixe se maintient pour Camphin-en- Carembault.

page 96 note 6. Même référence, p. 5-6. Le seul village de la Neuville-en-Ferrain, près Tourcoing, perpétue ce quartier. Pour les Weppes, le suffixe persiste pour Fournes, Sainghin, Ennetières et a été longtemps employé pour La Bassée.

page 97 note 1. Le « Grand Boulevard » qui réunit Lille à Roubaix et à Tourcoing, en forme d'« Y », a cristallisé sur son axe les villages environnants, depuis La Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Croisé- Laroche, Croix-Wasquehal, Mouveaux et Mord sur le territoire de Fiers.

page 97 note 2. Sur la Sylva Barul, cf. Bull. soc. Et. Pr. Cambrai, t. .XII p. 162-164. Le suffixe commun à Marcq et Mons était employé autrefois pour Marquette et Le Maisnil à Fivés.

page 97 note 3. Sur l'Ostrevent, voir Delcamrre, L'Ostrevent du IXe au XIIIe siècle, dans Le Moyen Age, 1927. Le suffixe se maintient pour Marquette, Marcq, Sailly, Gouy, Montigny ; il a été employé longtemps pour Villers et Auberchicourt.

page 97 note 4. Les identifications sont données dans Duvivier, , Recherche sur le Hainaut ancien, Bruxelles, 1865.Google Scholar Aucune localité ne retient aujourd'hui le suffixe « en-Hainaut ».

page 97 note 5. Sur la Thiérache, cf. Pécheur, , Histoire de la ville de Guise, Vervins, 1851, I, p. 236 Google Scholar : Silva Teoracia. Taisnières-en-Thiérache n'est pas dans ce pays.

page 98 note 1. Demangeon (La Picardie, 2° éd., 1926, p. 442-443) ne fait pas du Cambrésis une région naturelle, mais une annexe de la plaine picarde. C'est un pays historique.

page 98 note 2. Le suffixe se maintient pour Saint-Nicolas-en-Arrouaise, le Transloy-en-Arrouaise, Mesnil-en-Arrouaise, Estrées-en-Arrouaise, Vaux-en-Arrouaise ; il a été artificiellement repris pour Montigny-en-Arrouaise (anciennement Montigny-Carotte). Cf. Demangeon, ouvr. cité, p. 432.

page 98 note 3. Outre Flers-en-Escrebieu, près Douai, le suffixe était accordé autrefois à Dourges, Billy (Montigny) et Le Maisnil (Louchepoix) à Neuvireuil.

page 98 note 4. Sur ce point, cf. Feuchère, Les Origines urbaines de Lens-en-Artois, dans R. B. P. H., t. XXX, 1952, p. 96-98.

page 98 note 5. La Gohelle a laissé son nom à 16 localités : Mont-de-Gohelle, Servins, Givenchy, Gouy, Le Maisnil. Aix, Arleux, Thelus, Bailleul-sire-Berthoult, Sains Bouvigny, Bully, Loos, Mericourt, Fresnoy, Billy-Montigny ; aujourd'hui, le suffixe se maintient seulement pour Sains, Givenchy et Loos.

page 98 note 6. Sur la Gohelle, cf. les interprétations de Gallois, ouvr. cité, p. 94, n. 1, et mon travail en préparation sur La Formation territoriale de l'Artois.

page 99 note 1. Sur ces forêts, voir mon article, Le Défrichement des forêts en Artois, dans Bull. Soc. Antiquaires de Morinie, t. XVIII, 1952, p. 33-45.

page 99 note 2. Voir mon article Les Origines du comté de Saint-Pol, dans Rev. du Nord, 1953.

page 99 note 3. Cf. Demangeon, ouvr. cité, p. 435-436.

page 99 note 4. Ibid, p. 444-445, et Héliot : Histoire de Boulogne et du Boulonnais, 1937.

page 99 note 5. Voir Feuchère, , Les Castra et les Noyaux pré-urbains en Artois du IXe au XI” siècle, Arras, 1949.Google Scholar