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Au dix-septième siècle, Rythmes et Coupures : A propos de la Mercuriale de Paris

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

Un Livre dont on attendait la publication avec une légitime impatience. Aujourd'hui une œurve belle achevée. Il faut savoir gré à Jean Meuvret et à sa collaboratrice diligente Mme Micheline Baulant d'avoir mené ce travail à son terme, vite et bien. Ce tome II couvre la meilleure partie du XVIIe siécle, de 1621 à 1698. Il est la suite du tome I, publié voici moins de deux ans. Un bref avertissement (p. 1) renvoie à l'introduction commune aux deux livres (t. I, pp. 1-26). Même ordonnance, même méthode, même précision, ajoutons même qualité, partant égal succès. Une œurve, qui, par delà la VIe section de l'École Pratique des Hautes-Études, le mot n'est pas excessif, honore l'ensemble de l'École historique française.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1964

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References

page 1171 note 1. Baulant, Micheline et Meuvret, Jean, Prix des céréales extraits de la Mercuriale de Paris (1520-1698), tome II Google Scholar : 1621-1698, Paris Sevpen, Collection «Monnaie. Prix. Conjoncture », n° 6, Centre de recherches historiques de la VIe section de l'École Pratique des Hautes Études, 1962, gr-in-8°, 165 pp., graphiques dans le texte.

page 1171 note 2. La mise en forme pour la réflexion de l'économiste et de l'historien de la mercuriale de Paris, trésor paradoxalement négligé, est aujourd'hui achevée, de 1431 à 1698, par les ouvrages suivants : — Jean Meuvret, « Les prix des grains à Paris au XVe siècle et les origines de la Mercuriale », in Paris et l'Ile -de-France. Mémoires publiés par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de VIle-de-France, Extrait du tome X, Paris, in-8°, 1960, pp. 283-311 ; — Micheline Baulant et Jean Meuvret, Prix des céréales extrait de la Mercuriale de Paris (1520-1698), tome I : 1520-1620, Sevpen, Paris, « Monnaie, Prix, Conjoncture », n° 5, 1960, gr-in-8” ; 252 pages, graphiques plus cartes hors texte ; —Micheline Baulant et Jean Meuvret, tome II : 1621-1698, gr-in-8°,1962, 165 pp.

page 1171 note 3. Qualités rares et pourtant essentielles. Sans elles, en histoire économique moins qu'ailleurs, pas de travail scientifique valable. La remarquable application métrologique de Jean Meuvret lui a permis de déceler la modification en date du 1 “ février 1671, à Paris, dans la mesure de l'avoine. Pour avoir une série homogène « à partir de cette date », les cours de l'avoine « sont multipliés par 21 /24 pour conserver l'équivalence avec l'ancienne mesure de 21 boisseaux. Ainsi, durant toutes les années représentées dans notre publication », écrivent Micheline Baulant et Jean Meuvret, « les prix en livres et centimes de livre tournois sont ceux d'un setier de 1,56 hl pour le froment, le seigle et l'orge et de 2,73 hl pour l'avoine ». Sans cette attention quelles distorsions 1 Partant, quelles conclusions n'aurait-on pu induire d'une rapide croissance relative du prix de l'avoine ! de là, par l'intermédiaire de la race chevaline, la tentation de reconstruire l'histoire de la France, que tous, l'expérience le montre, n'auraient pas su exorciser.

page 1172 note 1. Tome I I pp. 3-45.

page 1172 note 2. Tome I I pp. 47-131.

page 1172 note 3. Tome II pp. 133-151.

page 1172 note 4. Pierre Chaunu, « Sur le front de l'histoire des prix au xvie siècle. de la Mercuriale de Paris au port d'Anvers », Annales E.S.C., 1961, n° 4, pp. 791-803, p. 793.

page 1172 note 5. Pierre Chaunu, art. cité, pp. 799-802, graphiques p. 801.

page 1172 note 6. Entendez, en langue moderne, dévaluation (cf. Baulant-Meuvret, t. II p. 157).

page 1173 note 1. 39,91 livres tournois, le setier, moyenne du froment pour l'année 1590-91, 89,00 pour l'année 1693-1694 (t. I, p. 247 et t. II p. 135).

page 1173 note 2. Tome I I pp. 152-153.

page 1173 note 3. Jean Jacquart, « La Fronde des Princes dans la région parisienne et ses conséquences matérielles », Revue d'histoire Économique et Sociale, 1960, n° 4, pp. 257-290.

page 1173 note 4. Rapprocher la carte des opérations militaires de Jean Jacquart (art. cité, p. 261) et celles de l'approvisionnement de Paris. (Micheline Baulant, Jean Meuvret, t. I, planche I, p. 26 bis, pour la période 1561-1563 ; planche II, p. 26 ter, surtout, pour la période 1604-1607).

page 1173 note 5. Tome II, p. 17.

page 1173 note 6. Tome II, pp. 76-77.

page 1174 note 1. Tome II, p. 97. E n marge du 6 janvier, la mercuriale porte l'indication : c Jour des roys, premier jour du siège de Paris, La farine manque ».

page 1174 note 2. Beauvais et le Beauvaisis, Paris Sevpen, 1960, gr.-in-8°, LXXII-653p., plus atlas de 119 pages, pp. 402-403.

page 1174 note 3. Art. cité, pp. 800-801.

page 1174 note 4. Les premiers en francs germinal, c'est-à-dire à peu de choses près en livres- Bourbons d'après 1726-27, les secondes en livres du x v n e siècle (rapport de 1 à 1,9).

page 1174 note 5. Les événements de Paris ont pu très accessoirement contribuer à creuser le mouvement normal de la mercuriale beauvaisienne. Le Beauvaisis ne contribue que dans une proportion infime à l'approvisionnement de Paris. Cependant le demi-blocus, en entravant l'approvisionnement de Paris, a pu renforcer l'aisance fromentaire à Beauvais.

page 1174 note 6. Tome II , p. 79, 21 juillet : 17,75,15,00 ; 31 juillet : 21,00, 18,00…

page 1175 note 1. Pierre Goubert, op. cit., p. 403.

page 1175 note 2. Tome II, p. 87.

page 1175 note 3. J. Jacquard, art. cit., p. 261.

page 1175 note 4. Tome II, p. 88.

page 1176 note 1. Tome I, p. 17. « Nous avons exclu les prix du méteil. On sait que celui-ci est un mélange. Si on était sûr que le mélange se fît toujours à moitié, c'est-à-dire à 50 % de froment et à 50 % de seigle, la qualité en serait déjà mieux définie. Mais l'échelonnement des prix du méteil correspond, en fait, à deux réalités entre lesquelles aucune discrimination ne nous est possible : tantôt les composants d'un lot, seigle et froment, étaient toutes les deux ou l'une seulement d'une qualité différente de celle du lot voisin, tantôt le mélange était dans un autre proportion. Rien n'est donc plus fuyant et moins certain que la nature d'un méteil… n Ce qui n'est pas possible à Paris, au stade du consommateur urbain, l'est plus facilement sur le marché provincial, plus proche des distinctions paysannes, pensons précisément à Beauvais avec ses muisons (2/3 de blé, 1/3 de seigle), moittoyen (1/2, 1/2) et petit blé (1/3, 2/3) que Pierre Goubert juge assez précis pour être constitués en série.

page 1177 note 1. Tome I I , p. 111, le 7 décembre 1661, par exemple.

page 1177 note 2. Tome II, p. 31, 11,00, 10,00 d'une part ; 3,88, 3,75, d'autre part.

page 1177 note 3. Tome II , p. 128 : 36,00, 34,00, d'une part, 25,00, 24,00, d'autre part, le 30 décembre 1693.

page 1177 note 4. Beauvaisis, op. cit., pp. 464-465, et graphiques 108 à 114.

page 1177 note 5. Ernest Labrousse avait observé l'indépendance de l'avoine pour la France du xvme siècle, René Baehrel en étend l'expérience à la Provence. Il écrit (op. cit., p. 55) : t Quand le blé renchérissait, tous les prix montaient, mais la hausse n'était pas égale pour tous les produits. Ernest Labrousse avait remarqué, pour le x v m e siècle, que la courbe des prix de l'avoine présentait en revanche des ondulations plus molles ».

page 1177 note 6. 1,56 hl pour le froment, le seigle et l'orge ; 2,73 hl pour l'avoine,

page 1177 note 7. Bibliographie dans les récents articles d'Emmanuel Le Roy Ladurie, « Histoire et climat », Annales E.S.C., 1959, n° 1, pp. 3-34 ; « Aspects historiques de la Nouvelle climatologie », Revue historique, 1961, n° 1, pp. 1-20 ; Barry, Jean-Paul et Le Roy Ladurie, Emmanuel, « Histoire agricole et Phytogéographie », Annales E.S.C., 1962, n° 3, pp. 434497 Google Scholar, et naturellement les lumineuses études de l'astrophysicien anglais Justin D. Shove…

page 1178 note 1. On sait ce que René Baehrel, , Une croissance : la Basse-Provence rurale de la fin du XVIe à 1789, Paris, Sevpen, 1961 Google Scholar, gr.-in-8°, a essayé de tirer dans le cadre (malheureusement trop court pour une documentation fragile de la période de trente ans) des alternances blé-avoine. Même si la démonstration ne parvient pas à convaincre, l'idée est ingénieuse et mérite d'être retenue.

page 1179 note 1. Dans la mesure où l'on se rallie à l'hypothèse la plus vraisemblable, celle de la corrélation tendancielle positive des activités et des prix. A ce propos, notre article in Studi in onore di Amintore Fanfani, tome IV, Milan, 1962, pp. 221-255 : « Le renversement de la tendance majeure des prix et des activités au xvne siècle. Problème de fait et méthode ».

page 1179 note 2. Nous renvoyons au livre de Pierre Gouhier, Port-en-Bessin (1597-1792). Etude d'histoire démographique, Caen, Logis des gouverneurs, gr.-in-8°, 119 pp., et au n° 3 des Cahiers des Annales de Normandie, A travers la Normandie des XVIIe et XVIIIe siècles. Études d'histoire démographique, économique et sociale, 568 pp. gr.-in-8°, cartes et graphiques hors-texte.

page 1180 note 1. Très expressif le graphique de Port-en-Bessin. Pierre Gouhier, op. cit., pp. 108- 109.

page 1180 note 2. Cahier des Annales de Normandie, op. cit.