Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Je ne sais pas. Je crois que j'avais deux ou quatre ans quand ma mère est partie. Elle a été obligée de partir. Mon père buvait, la battait et cassait tout dans la maison. Mon père habitait avec une tante qui l'avait élevé, et cette tante s'occupait de nous. Puis mon père s'est remarié et sa femme était horrible avec nous. Maintenant ça va, mais à l'époque, elle était trop jeune peut-être… elle nous battait. Alors je suis allée chercher ma mère. Ma mère est allée voir le juge et comme ça elle a pu nous reprendre mais elle était déjà très malade ; une tante s'occupait d'elle. Nous habitions dans la cour avec une autre famille : la mère de cette famille m'aidait beaucoup et je passais tout mon temps chez elle. Quand ma mère est morte G'avais 15 ans), elle m'a donnée à cette voisine — elle était si gentille pour moi que je l'appelais « maman ». C'est plus tard que j'ai connu son fils, qui vivait ailleurs, et je me suis mise en ménage avec lui. Alors, tu vois, j'avais quatre mères : la tante de mon père, ma vraie mère, la femme de mon père et ma belle-mère.
Solange, 22 ans, mère de 4 enfantsTwo years of ethnological fieldwork among 70 subproletarian familles in a Brazilian slum (Porto Alegre) revealed a high rate of child circulation. The placement of children in adoptive homes can be considered part of this group's survival and reproduction strategies. But child circulation also depends on the System of obligations at play between relevant adults: mother, father, adoptive mother. By focusing on these adults, their motivations and the conflicts between them, we hope to go beyond economic explanations to reveal cultural dispositions, inherited in all probability from a popular culture developped over generations in historically specific circumstances, to meet with the situation of chronic poverty.