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Un siècle du commerce des épices à Lyon, fin XVe-fin XVIe siècles

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Des Plus Lointains fondouks du Levant, fréquentés par les marchands génois et vénitiens, jusqu'à la boutique de l'apothicaire, ou du petit épicier à la modeste clientèle locale ou régionale, le commerce des épices est une longue chaîne. Lyon, grâce à ses foires, en est devenu, dès le dernier quart du XVe siècle, un maillon important. Non pas qu'elle pût rivaliser avec les grands ports d'entrée que furent Venise, Gênes ou Anvers : ville intérieure, elle était appelée à une autre fonction : celle de centre principal de distribution dans le royaume de France.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. D'après nos calculs la part des soieries et draps de luxe dans les importations aux foires de Lyon ne s'est pas abaissée au-dessous de 20 % en 1522-1528 et elle s'est élevée jusqu'à 70 % en 1569. Aux mêmes dates, le pourcentage des épices, en valeur selon la taxe, fut, respectivement, de 10 et de 12 (Registres du droit d'entrée de deux deniers par livre, 1522-1523 : Archives commerciales de Lyon, CC. 8723-25, 8786, 8787, 3789, 8740, 3742, 8743 et 8746 : en 1569, CC. 169, Contrôle du subside de six deniers par livre mis sur les marchandises).

1. Ce contrôle s'appelle grabelage et la taxe garbeau. L'institution du garbeau est ancienne. En 1465, Louis XI accordait aux conseillers le droit d'élire deux grabeleurs : CC. 4.280, Lettres patentes du 10 déc. Mais, en 1462, il était question du garbeau de l'épicerie : BB. 9, délib. du 20 avril, f° 72 v°. Ce contrôle fut réorganisé en 1519 : CC. 4293. Ordonnance du garbeau, 3 avril. La taxe variait selon la valeur des épices; elle fut toujours très faible, car le but était de contrôler la qualité non d'imposer la marchandise. A partir du 1519 les carnets, un par foire, furent soigneusement tenus. Le plus ancien carnet est celui de 1500-1501. L'absence de carnets plus anciens s'explique par le fait que la ville avant cette date avait affermé le garbeau : BB. 12, délib. du 7 juin 1474, f° 81 v°. Deux marchandises ne figurent pas sur les carnets : les safrans et les sucres. Le riz, par contre y est inscrit.

1. Le droit des Cinq Espèces (sel, vin, farine, camelots et épicerie) fut accordé à la ville par les lettres patentes du 10 juin 1522 : CC. 4272, pièce 11. La commune le perçut jusqu'en 1585, date où elle l'afferma. CC. 3786 :1528 ; CC. 3755 à 8759 et 3764 :1523-24 ; CC. 8767 à 3776 : 1524-25 ; CC. 8781 à 8788 : 1525-26 ; CC. 8788 : 1526-27 ; CC 8800 : 1528-29 ; CC. 3806 à 3808 : 1529-80 ; CC. 3816 à 8818 : 1530-81 ; CC. 8822 et 8823 : 1581-32 ; CC. 3827 à 8829 : 1532-33 ; CC. 8835 à 8837 : 1588-34; CC. 8841 à 8843 : 1534-35.

1. Sur cette politique : Gandilhon, , La politique économique de Louis XI. Thèse de lettres, Toulouse, 1940 Google Scholar ; Babatieb, et Reynaud, , Histoire du commerce de Marseille, t. II, Paris, 1951.Google Scholar

2. Sur le rôle du Languedoc dans ce qu'à défaut d'un autre nom j'appelle le « nationalisme économique », mon article : « Nationalisme économique et géographie des foires. La querelle des foires de Lyon, 1484-1494 », Cahiers d'Histoire, 1956.

3. CC. 4012, Articles pour l'entrée de l'épicerie, 27 avril 1488. Le dossier est abondant : CC. 4045, recueil imprimé du xvm* siècle contenant de nombreuses pièces rétrospectives ; HH. 82, dix pièces relatives au conflit de 1484-1494. A la Bibliothèque de Reims, le manuscrit 1529, Cartulaire du Languedoc, contient les textes officiels de la fin du xve et du début du xvie siècles.

1. CC. 4012, articles 41-62.

1. Argument assez spécieux pour montrer que la balance commerciale des foires de Lyon était excédentaire. Les marchandises venues d'Italie étaient de grand prix sous un faible poids, tandis que les marchandises du royaume, matières premières, draps et toiles communes, étaient d'un grand poids pour un faible prix.

2. Ibidem, art. 6 à 10.

8. Ibidem, art. 87 et 38.

4. Zeiaer, , Les premières taxes à Vimportation. Publications de la Fac. de Lettres de Strasbourg, Fasc. 106, Paris 1947.Google Scholar

5. HH. 82, pce I. Les marchands lyonnais constataient que la plupart des épices venaient de Venise sans passer par les ports du Languedoc ; pièce 5, Supplique des fermiers de Ventrée de l'épicerie aux conseillers de Lyon contre les gens du Languedoc, spécialement ceux de Montpellier, « grands ennemys et contraires de vos foyres ».

1. CC. 546, pièce 26, « Carnets du garbeau ».

2. CC. 557, pee 8 ; CC. 561, pee 10 ; CC. 565, pee 28 ; CC. 567, pee 22 ; CC. 571, pees 6 et 7 ; CC. 583, pee 90 « Carnets du garbeau ».

3. Voir plus loin, en hors-texte, les courbes relatives aux épices.

4. Bibliothèque de Reims, manuscrit 1529, Lettres de François 1e r touchant les doléances du Languedoc, données à Lyon en mai 1522, f° 208-218.

5. A. M. Lyon, « Carnets des Cinq Espèces » CC. 3786, 3806-3808 et 3841-3848.

1. G. Zelleh, Les premières taxes à Vimportation… p. 177-178.

2. Sur ce sujet voir : Gokis, Les colonies marchandes méridionales à Anvers de 1488 à 1567, thèse, Recueil des Travaux de l'Université de Louvain 2° série 4° fascicule, Louvain, 1925 ; Ch. Jullien, A., Les voyages de découverte et les premiers établissements français, XVe et XVIe siècles, Paris, Presses Universitaires, 1948.Google Scholar

1. CC. 583, pee 10. I l est fait mention du « poivre de Flandres ».

2. Collier et Buxioud, Histoire du commerce de Marseille, III, p. 86.

3. CC. 3781, pce. L, 30 juillet 1526. Il s'agit, sans doute, de Nantes.

4. CC. 3806, 1 “ janvier au 30 sept. Le droit du roi a été payé à Bayonne et les voituriers sont tous de Bayonne ou Saint-Jean-de-Luz.

5. CC. 3817, pce 2.

6. CC. 3835, pce 2, spécialement les entrées du 3 février 1584 ; sur le rôle de La Rochelle : Tkocmé, et Delafosse, , Le commerce-rochelais de la fin du XVe siècle au début du XVII», col. « Routes-Ports-Trafics », Paris, 1952, p. 94.Google Scholar

7. CC. 3835, pce 1 et CC. 3837, pce 2.

1. CC. 8859, pee 1.

2. CC. 956, fo 8 v°

3. CC. 956, f° v° et 9 ; CC. 8859, pee 1.

4. « Carnets du garbeau des foires », passim.

5. CC. 8859, Douane de 6 deniers par livre.

6. En 1546, l'ambassadeur vénitien, Marino Cavalli, déclarait que les épices n'arrivaient plus d'Anvers, mais du Portugal dans le royaume : Tommaseo, Relations des ambassadeurs vénitiens, T.I. pp. 256-257. A Lyon nous voyons bien ce déclin des épices anversoises, mais nous sommes en marge de la zone de distribution des épices venues directement du Portugal.

1. Voir la carte.

2. Collier et Biixioud, Histoire du Commerce de Marseille, T. III, spécialement pp. 88-101 et 439-450.

3. CC. 8836, pièces 1 et 2, « Carnets des Cinq’ Espèces » à la Porte du Pont-du-Rhône. A 25 sous par balle et en tenant compte d'un léger surplus pour les frais de la perception et le profit du fermier. BB. 68, bail du 15 novembre 1548, f” 265 ; BB. 70, bail du 8 octobre 1550, f° 388.

4. BB. 78, délib. du 17 sept., f 325.

1. Braudel, F., La Méditerranée et le Monde méditerranéen au temps de Philippe II. Paris, 1949 Google Scholar ; Zellkr, G., Histoire des relations internationales, t. II , 1 re partie, Paris 1953.Google Scholar

2. Collier et Biixioud, op. cit, p. 439-449 et tables p. 554-555. Etude exhaustive et précise. La taxe de 4 % sur les épiceries a été appliquée à Marseille en 1545 ; cette douane des épices sera donnée à ferme à Dadiaceto de 1571 à 1577.

3. CC. 1172, 1179, 1194, 1210, 1228, garbeaux. Les conclusions sont les mêmes si l'on considère, non plus la recette totale qui comprend le riz, les amandes et les balles, mais seulement les épices de grand prix, seulement le poivre. Dans les 4 foires de la Toussaint 1570 à celle d'août 1571 : 1795 balles de poivre. Dans les meilleures années du siècle on a rarement dépassé 1 000 balles. En 1507:1307 balles ; en 1538 :1192 balles.

4. CC. 1223, 1247, 1258, 1268 et 1279, garbeaux.

1. B. B. 88, remontrances du 24 avril 1569, f° 105, l'attraction de Genève s'exerce non seulement sur les étrangers, mais aussi sur les marchands dauphinois et bourguignons. Sur la concurrence de Chambéry : B.B. 69, f° 127, BB. 91, remontrances du 15 nov. 1573, f° 177. « Le traffic des espiceries se perd entièrement à Lyon et les estrangiers en font leur proufict ». Mêmes doléances en mars 1574 : BB. 92, f° 58. En 1577, les Lyonnais précisent l'itinéraire : les épices de Marseille s'en vont par Roanne et Maringues en Auvergne, BB. 98, remontrances du 23 nov., f° 240-241.

2. CC. 1258 et 1268, garbeaux, BB. 101, f” 9 v°, 1578. Réduction de la ferme des camelots, BB. 108, déc. 1579, f° 282, Requête du fermier.

1. CC. 646, pièce 26, passim.

2. CC. 565, pièce 28, foire de Toussaint.

3. CC. 588, pièce 00 ; passim.

4. A la foire des Rois 1507 : 808 b . de poivre sur 575 ; à celle d'août : 281 sur 297 ; CC. 588, pee 00. A la foire de Toussaint 1505 : 127 b . sur 186 et à celle des Rois 630 sur 639 : CC. 567, pièce 22.

5. CC. 674, pièce 22.

6. CC. 92 Toussaint 1549.

7. CC. 8806 f° 5 Cinq espèces », Pont-du-Rhône.

1. CC. 3886, pièces 1 et 2, « Cinq Espèces », Pont-du-Rhône.

2. CC. 792, garbeaux de 1529-80; CC. 818 et 8812, garbeaux de 1580-81.

3. Même attitude à l'égard de l'Allemagne dont les marchands viennent quérir les épices à Venise même. Gros problème au dossier duquel nous versons ces quelques pièces, en renvoyant aux travaux de Luzzato et de Sapori.

4. Voir Collier et Billioud, Hist. du commerce de Marseille ; Goris Les colonies méridionales à Anvers.

5. CC. 546, 1500-1501 ; CC. 8782, 1525-26 ; CC. 764, 1527-28.

6. CC. 674, pièce 22.

7. CC. 764, 1527-28.

8. CC. 977, 1547-48.

9. CC. 1103, 1561-62.

10. CC. 1101, 1552-58.

1. Activité constatée dès 1504. CC. 565, pièce 28 foire de Toussaint. Sur les Bonvisi, la thèse de M. Lafeyre et une source abondante, à Lyon, dans les actes du notaire Pierre Delaforest.

2. Ainsi en 1544, CC. 8859, Entrée du 6 deniers par livre, Porte de Saint-Just.

3. CC. 8806, pièce 5, 8 balles apportées de Venise par terre.

4. CC. 997, foire des Rois 1550.

5. CC. 872, 1535-1536.

6. CC. 826, 1531-1582.

7. CC. 959, 1548-1544.

8. CC. 1062.

9. CC. 1081-1095 et CC. 1103.

1. A.D. Rhône, série B, Livres du Roi, passim.

2. Et. Vital de Valois, : Turquet et les origines de la fabrique lyonnaise, 1466-1536 Lyon, 1868.Google Scholar

3. CC. 721, Pâques 1524 ; CC. 792, surtout la foire d'août.

4. CC. 815, pièces concernant les privilèges.

5. Il s'agit des Imhoff, appelles tantôt Incuriis, tantôt Incuria ou Ancyre CC. 721.

6. En 1510 Welser fait transiter à Lyon des épices venues d'Anvers et destinées à Genève : itinéraire qui semble bien présager le prochain abandon de Genève.

7. CC. 3783, pièces 1 et 2, « Cinq Espèces », Passim. Un total de 170 balles sur 1621, soit 11 %.

8. CC. 888, garbeaux de 1582-1588.

9. CC. 826-833-854-862-872-893-899-915-928, garbeaux.

10. CC. 899-915, garbeaux.

11. CC. 928 et 940, garbeaux.

12. CC. 968, garbeaux.

1. CC. 977, garbeaux.

2. Infra p. 188.

3. Zelleb, G., « Deux capitalistes strasbourgeois au xvi” siècle ». Etudes d'Histoire Moderne et Contemporaine, t. I, p. 514.Google Scholar

4. CC. 064, garbeau.

5. CC. 1001, garbeau f° 5 v°.

6. CC. 1081, garbeau.

7. CC. 1108, garbeau.

1. CC. 1103, garbeau. 2. Epices reçues par les Bonvisi à la Porte des Farges : CC 3724 et 8740:1522-1523 ; CC. 3859 : 1544. Sur les marchands ibériques à Marseille : Collier et Bnxiouo, Histoire du commerce de Marseille, T. III,

3. CC. 246, pièce 26.

4. CC. 557, pièce 8 ; CC. 552, pièce 15 ; CC. 565, pièce 28, garbeaux.

5. CC. 3812, pièce 2.

1. CC. 1014, garbeaux.

2. CC. 1020, garbeaux.

3. CC. 1056, garbeaux.

4. CC. 915, foire de Toussaint, garbeau.

5. CC. 8806 ; pièce 5, « Cinq Espèces », 1580 ; CC. 3836, pièces 1 et 2, « Cinq Espèces », 1588-84.

6. CC. 1108, Toussaint et Pâques, 1561-1562.

1. CC. 546-557 : garbeaux de 1500 à 1503.

2. A partir de 1506 : CC. 571, garbeaux.

3. A partir de 1507 : CC. 583 pièce 90, garbeaux.

4. A partir de 1524-1525 : CC. 725, garbeaux.

5. A partir des années 1530-1532 : CC. 3812 et 836, garbeaux.

6. A partir de 1532-1533 : CC. 833, garbeaux.

7. A partir de 1533 : CC. 854, garbeaux.

8. A partir de 1538 : CC. 899, garbeaux.

9. A partir de 1545 : CC. 968, garbeaux.

10. A partir de 1547 : CC. 971, garbeaux.

11. A partir de 1550 : CC. 997, garbeaux.

12. CC. 725-997-872-1028 : dénominations des maisons sociales.

13. CC. 3845 et 3847, 1532 à 1539.

14. Elles pullulent dans les actes notariés, spécialement dans les études de Me Dutroncy et Me Delaforest.

3. CC. 1081 et 1095 : garbeaux ; CC. 8743 et 3725, entrées du 2 d. par L. 1522- 1523, passim.

1. CC. 3781, pièce 1, 10 juillet 1526 ; CC. 3783, pièce 1.

2. CC. 3782, pièce 2, 18 juillet 1526.

3. CC. 8806, pièce 5, 556 balles sur 748.

4. CC. 8783, pièce 1, passim, 1525-1526.

5. CC. 3782, pièce I, passim et spécialement les 23 octobre, 27 novembre et 22 janvier 1525-1526 ; CC. 8783, pièce 1 ; CC. 3782, pièce 2.

1. CC. 3807, pièce 1, 16 août 1530, 3 balles par la Saône. CC. 3835, pièce 1, 23 balles de poivre par la Porte de Pierre-Sciz.e en 1530. CC. 3835, pièce 3, spécialement le 80 août 1530 : 32 balles pour des marchands florentins et des marchands de Thiers.

2. BB. 28, délib. du 28 juin, exemption du droit d'entrée, f° 191 v°.

3. CC. 3782, pièces 1 et 2 ; CC. 3783, pièce 1, passim.

4. CC. 3806, pièce 5, Pont-du-Rhône.

5. Aucun document lyonnais concernant cette affaire. Les dernières mises au point sont celles de Ch. Julien, A., Les voyages de découvertes et les premiers établissements français, XVe et XVIe siècles. Paris, 1947 Google Scholar; Mollat, M., Le commerce maritime normand au XVe siècle et dans la première moitié du XVIe siècle, Paris, 1952.Google Scholar

1. CC. 3T83, pièce 1 pour 54 balles, 1525-1526.

2. CC. 3782, pièce 2, pour 31 balles, 1525-1526.

3. Ch. A. Julien, Les voyages de découvertes…

1. CC. 8806, pièce 5, « Cinq Espèces », passim.

2. CC. 8836, pièces 1 et 2, « Cinq Espèces », passim.

1. Un seul Allemand, Bastien Herbelin.pour 30 balles d'amandes. CC. 1161, pièce 81, garbeau de la foire d'août 1569.

2. CC. 1179, garbeau des foires de Pâques et d'août 1571.

1. CC. 1279, pièce, 53 garbeaux sur un total de 2050 balles. Italiens : 1082 balles dont 507 pour L. Spina ; L. Couvet : 191 balles. Des maisons que nous présumons marseillaises, Pierre Maigresses, Ant. Hory.

2. 172 balles.

3. Collier et Billioud, op. cit., p. 446.

1. Sur les caractères du commerce des épices après 1580 : effacement des étrangers, rôle actif des Marseillais, médiocrité du trafic, les carnets du garbeau restent la principale source quoi qu'ils soient tenus avec beaucoup moins de soin et de détails que dans les périodes précédentes. Voir : CC. 1360, garbeaux de 1586-1587 ; CC. 1373, garbeau de la Toussaint 1587 ; la plupart des carnets ultérieurs ne donnent aucun nom de marchand.