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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Etablir quels éléments hétérogènes s'incorporent dans l'architecture coloniale hispano-américaine, nous semble un des problèmes les plus complexes, mais aussi les plus importants de l'histoire de l'art. Etudier l'architecture espagnole seule est déjà une tâche difficile ; elle se complique encore dans le cas américain, où il faut toujours envisager les facteurs autochtones, l'apport européen, les difficultés qu'impliquaient la distance de la métropole, la lenteur de la diffusion des formes, enfin le fait que la plupart des principaux architectes, hommes d'Eglise, n'étaient pas toujours originaires d'Espagne, mais venaient d'autres pays européens.
Pour apporter un peu de clarté dans cette trop riche confusion, nous étudierons tour à tour : les apports espagnols (avec leur mélange d'influences européennes antérieures et postérieures à la Conquête) ; puis les réalisateurs de ces oeuvres et les problèmes de direction et d'exécution auxquels ils se sont heurtés ; ensuite nous dégagerons le véritable sens de cette architecture espagnole sur le sol d'Amérique (européenne de tradition sans doute, mais oeuvre de mains indigènes, d'une sensibilité indigène) ; en dernier lieu, nous comparerons dans leurs coïncidences et leurs oppositions, l'art espagnol et l'art hispano-américain.
1. Dans son livre fondamental, A History of Spanish Architecture, Londres, 1988.
1. Goïtia, Chueca, Invariantes castizos de la arquitectura espanola, Madrid, 1947 Google Scholar