Hostname: page-component-cd9895bd7-gvvz8 Total loading time: 0 Render date: 2024-12-26T06:38:28.331Z Has data issue: false hasContentIssue false

Systèmes bancaires et entreprises industrielles dans la croissance européenne au XIXe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Jean Bouvier*
Affiliation:
Université de Paris - Vincennes-68

Extract

La question des liaisons entre banque et industrie, dans le développement du capitalisme contemporain, est pour ainsi dire sans frontières, c'est-à-dire sans limites. Dans son extension la plus large elle conflue à celle des rapports entre formation du capital et croissance économique. A un degré moins ample d'extension, elle coïncide avec l'étude du rôle du système bancaire dans le processus d'industrialisation, aux diverses étapes de ce processus. Enfin, sur un terrain encore plus resserré, elle se réduit (ce qui ne signifie pas que la question devienne alors mince et de peu de poids) à la problématique des liens de structure entre entreprises industrielles et entreprises bancaires, problématique qui, à travers le concept de « capital financier », avait retenu tout particulièrement l'attention des économistes marxistes au début du XXe siècle.

Type
Croissance et Choix Économiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Voir Abramovitz-Moses, éd., Capital formation and économie grov/th, Princeton, 1955.

2. Excellent exemple, Rondo Cameron, O. Crisp, H. T. Patrick, R. Tilly, Banking in the early stages of industrialization, New York, 1967.

3. Signalons la traduction (Éditions de Minuit, 1970) du Capital financier de R. Hilferdino (1910) par Marcel Ollivier. Préface de Yvon Bourdet.

4. P. Vilar, « Croissance économique et analyse historique », Mouton et Cie, Paris-La Haye, 1960, pp. 35-82.

5. R. W. Goldsmrrh, Facteurs déterminants de la structure financière (Centre de développement de l'O.C.D.E., 1966, 65 p.). Se reporter aussi, du même auteur, à Financial structure and économie growth in advenced countries, in Abramovitz-Moses, ouvrage cité, 1955 et à Financial structure and development, Yale, U.P., 1969.

6. Id., p. 8.

7. Id., p. 65.

8. Voir l'étude de F. Crouzet, La formation du capital en Grande-Bretagne pendant la révolution industrielle (Conférence d'histoire économique d'Aix-en Provence, 1965) et se reporter à celle de Rondo E. Cameron sur le cas anglais dans « Banking System », ouvrage cité.

9. Ouvrage cité, chapitre sur la France.

10. Voir R. E. Cameron, ouvrage cité, « Comparaison des densités bancaires anglaise et française ».

11. Rapport du Comité de la finance et de l'industrie. Voir R. S. Sayers, « Réflexions d'un théoricien sur le système bancaire anglais contemporain », Économie appliquée, 1950, pp. 323-334.

12. Un bon exemple de préparation à un changement de politique bancaire, dans B. Guxe, Histoire de la maison Rothschild, t. II, pp. 461-502, « Dépression et retrait », Droz, Genève, 1967.

13. Voir le chapitre sur la banque russe, par Mme Olga Crisp, dans Cameron, ouvrage cité.

14. Voir J. Bouvier, Le Crédit Lyonnais de 1863 à 1882, S.E.V.P.E.N., 1961, chap. 10, t. II, « La stratégie des placements ».

15. F. Crouzet, étude citée, p. 616.

16. Id., p. 618.

17. Ouvrage cité.

18. D. S. Landes, Vieille banque et banque nouvelle, Revue d'histoire moderne et contemporaine» 1956.

19. Voir Olga Crisp, dans Cameron, ouvrage cité.

20. Bernard Michel, Banques et banquiers en Autriche au début du XX' siècle, « Thèse de doctorat d'État », Sorbonne, juin 1970.

21. On en trouvera un très clair exemple dans le contrat signé entre la banque Charpenay et de et les Forges et hauts fourneaux d'Allevard en 1907; Pierre LÉON, « L'usine d'Allevard, 1869-1914 », dans Cahiers d'Histoire, 1963, pp. 92-93.

22. Henri Morsel, L'innovation technique dans les Alpes françaises du Nord de 1870 à 1921, Bulletin du Centre d'histoire économique et sociale de la région lyonnaise, n° 2, 1970; Faculté des lettres et sciences humaines de Lyon.

23. Jean Massot, Les banques et l'investissement en Allemagne occidentale, Paris, 1960. Préface du professeur Villey.

24. J. Bouvier, « Les Pereire et l'affaire de la Banque de Savoie, 1860-1864 », dans Cahiers d'Histoire, 1960, n° 4.

25. Voir les formules d'Henri Germain, dans une lettre d'octobre 1872 se demandant si, en dehors de l'escompte et des comptes courants, les « joint-stock banks », ne disposaient pas de « sources inconnues de bénéfices », J. Bouvier, Le Crédit Lyonnais, t. II. 779-780.

26. Voir l'excellent ouvrage de C. W. Von Wieser, Der finanzielle Aufbau der englischen Industrie, Iéna, 1919, 482 p.

27. Balogh, Les banques anglaises et leur organisation, Paris, Sirey, 1949, p. 105.

28. Idem.

29. R. S. Sayers, « Réflexions d'un théoricien... », article cité.

30. Truptil, « Le système bancaire anglais et la place de Londres », Paris, 1934.

31. « Rapport du Comité des transports et des constructions maritimes », cité par Aldcroft et Richardson, The british economy, 1870-1939, Mac Millan, 1969, p. 165.

32. Voir Jean Bouvier, Banque, crédit et développement en France des années 1850 jusqu'à la première guerre mondiale (Communication au Congrès d'histoire économique, Leningrad, août 1970)

33. Expression de son directeur en 1869. Voir Le Crédit Lyonnais, ouvrage cité, t. I, pp. 371-397.

34. Voir notre rapport au congrès de Leningrad, août 1970.

35. T. J. Markovitch, voir les « Conclusions générales » de sa longue enquête sur « L'industrie française de 1789 à 1964 », dans Cahiers I.S.E.A., novembre 1966. Série AF, 7, n° 179; F. Crouzet, « Essai de construction d'un indice annuel de la production industrielle française au XIX' siècle », dans Annales E.S.C., a" 1, 1970, pp. 56-99.

36. « Banques et banquiers autrichiens du début du XXe siècle », ouvrage cité.

37. D'Albergo, « Les banques italiennes », Paris, Sirey, 1940.

38. Olle Gasslander, « History of Stockholms Enskilda Bank to 1914 », Stockholm, 1962, 643 p.

39. Dans l'ouvrage collectif dirigé par R. E. Cameron.

40. Dans « Les méthodes allemandes d'expansion économique ».

41. Ainsi A. E. Sayous, « Les banques allemandes en cas de crise ou de guerre », Revue d'Economie Politique, 1899 et R. G. LÉVY, « Banques de dépôts et banques de spéculation », ibid, mai 1903.

42. « Les relations économiques et financières franco-allemandes de 1898 à 1914, Paris, Colin, 1969.

43. Voir le compte rendu par René Girault, de l'ouvrage de V. I. Bovikin, « La naissance du capital financier en Russie », Moscou, 1967, dans Annales, janvier-février 1970. Mêmes indications dans l'étude de Mme O. Crisp, dans l'ouvrage de Cameron.

44. Voir le chapitre consacré à l'activité de l'agence du Crédit Lyonnais à Saint-Pétersbourg, « Le Crédit Lyonnais », ouvrage cité, t. II.

45. René Girault, « Finances internationales et relations internationales à propos des usines Poutiloff », Revue d'histoire moderne et contemporaine, juillet-septembre 1966.

46. O. Crisp, étude citée.

47. Étude citée, dans l'ouvrage de R. E. Cameron.

48. Ibid.

49. Thèse citée, exemplaire dactylographié, p. 245.

50. Id., p. 253.

51. Ouvrage cité.

52. Ouvrage cité, p. 413.

53. Ibid., p. 414.

54. J. Bouvier, « Brèves réflexions sur le système bancaire en France, xrxe-xxe siècle », Revue internationale d'histoire de la banque, n° 1, 1968.

55. Ouvrage cité, pp. 270-273.

56. Ouvrage cité, p. 315, « La cartellisation entraine le groupement des banques... Le cartel suppose une grande banque prête à satisfaire les besoins de crédit de toute une branche industrielle »; ou encore, « La concentration industrielle est la cause première de la concentration bancaire », p. 149.

57. « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ».

58. Hilferdino, traduction française, p. 55.

59. Id., p. 318.

60. Id., p. 318.

61. Id., p. 145.

62. Id., p. 146.

63. Cf. p. 318, « Si l'industrie tombe ainsi sous la dépendance du capital bancaire, cela ne veut pas dire pour autant que les magnats de l'industrie dépendent eux aussi des magnats de la banque. Bien plutôt, comme le capital lui-même devient à son niveau le plus élevé, capital financier, le magnat du capital, le capitaliste financier rassemble de plus en plus la disposition de l'ensemble du capital national sous forme de domination du capital bancaire. Ici aussi l'union personnelle joue un rôle important ».

64. Id., p. 319.

65. Thèse citée, p. 244.

66. Voir la remarquable étude d'une équipe d'économistes belges, Morphologie des groupes financiers (Centre de recherches et d'information sociopolitiques. Crisp, Bruxelles, 1966, 2e édition. Préface de Jean Meynaud). Claude Prêcheur, Les industries françaises à l'heure du Marché Commun, Sedes, 1969.

67. La thèse de R. Poidevin et les travaux en cours de rédaction de René Girault et Jacques Thobie. On peut y ajouter les ouvrages de Henri Claude, sur La concentration capitaliste et sur La Banque de Paris et des Pays-Bas (Éditions Sociales) quoiqu'ils ne soient pas historiques à proprement parler.

68. Cette communication a été présentée en octobre 1970 au colloque de Lyon sur l'industrialisation en Europe, organisé par M. Pierre Léon.

68. Cette communication a été présentée en octobre 1970 au colloque de Lyon sur l'industrialisation en Europe, organisé par M. Pierre Léon.