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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Les géographes n'ont pas fini de s'interroger sur l'objet et la portée de leur discipline. Pourquoi s'en affligerait-on si, ce faisant, ils restent décidés à ne pas élever de murailles entre elle et les disciplines voisines? C'est au moins l'indice qu'ils s'efforcent de ne pas cheminer en aveugles. Plusieurs prises de position récentes, françaises et allemandes, en apportent témoignage.
Si certains Allemands, comme Troll ou Mortensen, estiment que la géographie est maintenant maîtresse de son objet et de ses méthodes, d'autres,. comme Obst, Schmitthenner ou Lautensach, engagent une discussion qui prouve que l'unanimité n'est pas plus faite là que chez nous. Les progrès même de la géographie régionale, la complexité croissante des relations mises en évidence par l'analyse géographique d'une contrée ont conduit certains géographes à se demander si la généralisation était encore possible et si l'on pouvait donner .un contenu véritablement scientifique à une géographie générale.
page 257 note 1. Bornons-nous à citer ici quelques articles allemands récents : Otremba, E., Gegenwartsfragen der deutschen Landeskunde (Deutsch. Geographentag, Munich, 1948, Landshut, 1950, p. 129–137).Google Scholar — B. Obst, Dos Problem der allgemeinen Géographie (Ibid., p. 29-51) ; — H. Bobek et J. Schmithûsen, Die Landschaft im logischen System der Géographie (Erdkunde, 3, Bonn, 1949, p. 112-120) ; — Mortensen, H., Die moderne Problematik der Géographie (Deutsche Universitatszeitung, V, Goettingen, 1950, p. 15–17)Google Scholar ; — Troll, C., Stand und Aufgaben der Géographie von Heute (Geogr. Rundschau, V, Braunschweig, 1953, p. 1–4)Google Scholar ; — H. Lautensach, Uber die Begriffe Typus und Individuum in der geographische Forschung (Miinchner Geogr. Hefte, 3, 1953, 33 p.) ; — H. Schmitthenner, Zum Problem der allgemeinen Géographie und der Lânderkunde ﹛même collection, 4, 1954, 37 pages).
page 258 note 1. Maurice Le Lannou a développé cette idée en une page vigoureuse de sa Géographie humaine (1949, p. 235).
page 259 note 1. H. Baulig, La Géographie est elle une science? (Annales de Géographie, 1948, p. 10).
page 259 note 2. Marc Bloch, Métier d'historien, 1949, p. 9.
page 259 note 3. La voie a été tracée par Hettner et, plus récemment, par Krebs dans leur Vergleichende Lânderhunde. Voir également L. Gachon, dans Mélanges Bènévent et Rev. de Géogr. Alpine, 1954.
page 260 note 1. H. Lautensach, Der geographische Formentvandel, 1952, Colloq. Geogr., Bonn, 3, 1952.