Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Scientifiquement Parlant, il n'est d'histoire sociale que quantitative. Sur ce point, l'accord est quasi unanime. Mais il faut trouver, puis exploiter des documents qui, susceptibles d'être comptés, soient néanmoins assez complexes pour rendre compte de la variété des structures et des situations professionnelles ou familiales, des fortunes, ainsi que des genres de vie et de la psychologie particulière des groupes. Car tout se tient. Les statistiques et dénombrements que nous a légués le passé, à la fois indispensables et insuffisants, ne répondent qu'imparfaitement à nos exigences. Beaucoup ont été détruits. Ceux qui subsistent, fiscaux ou démographiques, le plus souvent, décrivent — à l'exclusion des autres — certains aspects de l'histoire sociale ; ils laissent donc dans l'ombre des questions essentielles et finalement ne permettent pas de dégager des liaisons de cause à effet ou pour le moins des antécédences.
1. Les archives notariales sont plus riches, l'enregistrement est plus commode d'accès et d'exploitation plus rapide, il permet de saisir un ensemble plus complet qui peut fournir un cadre statistique. Cf. pour le XIXe siècle : Adeline Daumard; « Paris et les archives de l'Enregistrement », Annales, 1958, p . 289-303, et «Une source d'histoire sociale : l'enregistrement des mutations par décès. Le xn« arrondissement de Paris en 1820 et 1847 », Revue d'Histoire économique et sociale, 1957, n° 1, p. 52-78. — Pour l'Ancien Régime : Gabrielle Vilar-berbogain, « Guide des recherches dans les fonds de l'Enregistrement sous l'Ancien Régime », et M. Voveixe : « Problèmes méthodologiques posés par l'utilisation des sources de l'Enregistrement pour la mesure du capital et du revenu immobilier et mobilier d'un ensemble urbain J” (à paraître).
1. Mémoires de la Comtesse de Boigne, t. II, p. 154.
1. Archives Nationales, séries BB/9, BB/10, F/12.
1. Cf. la communication faite le 29 juin 1958 à la Société Chateaubriand par Adeline Daumasd : « Les oeuvres de Chateaubriand dans les bibliothèques de ses contemporains parisiens, d'après les archives notariales » (résumé dans le Bulletin de la Société, 1958, p. 35).
1. Archives Nationales, Minutier Central, étude XXVIII, Inventaire du 28 octobre 1835.
1. Cf. Adeline Daumard, « Les Archives Notariales et l'étude de la mobilité sociale dans la bourgeoisie parisienne, pendant la première .moitié du XIXe siècle », Bulletin de la Société d'Histoire moderne, mars-avril 1957, p. 8.
1. Cf. A. Piatiee, L'Observation économique (Cours de Droit, 1048).