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Sir Herbert Read a publié naguère une Histoire de la peinture moderne, dont il remarque lui-même qu'il l'écrivit après « avoir consacré une longue et attentive réflexion aux faits qui constituent l'histoire du mouvement moderne dans la peinture et dans la sculpture… ». Mais c'est pour demander qu'on ne prenne pas le titre de son ouvrage au pied de la lettre. Faisant siennes les thèses de Collingwood, il souligne que, d'une manière générale et en regard d'autres secteurs apparemment analogues de la création intellectuelle, l'histoire de l'art a quelque chose de pénible et de troublant. On n'observe pas de progrès en ce domaine, au sens où les œuvres d'art, dans leur succession temporelle, feraient gravir les degrés d'une certaine vérité et, comme les recherches d'ordre scientifique ou philosophique par exemple, atteindraient en tous les cas à quelques résultats positifs pourvu qu'elles soient le produit d'un « travail moyen ».
1. Édition française : Paris, 1960.
page 2 note 1. Art and industry, Londres, 1934 ; Art and society, Londres, 1937.
page 3 note 1. Cf. Francastel, Pierre, Art et technique, Paris, 1956 Google Scholar, qui a posé le problème dans toute son extension.
page 3 note 2. Ibid., première partie.
page 4 note 1. M. Francastel a montré que la question du rapport entre les arts plastiques et la « machine » fut d'abord soulevée vers 1850, dans les termes les plus précis, par les milieux de théoriciens et de techniciens qui gravitaient dans l'orbe de l'industrie et que le débat concerna au premier chef l'architecture. Cf. Art et Technique, ouv. cit., 1re partie, ch. I.
page 4 note 2. Baudelaire, Charles, « Exposition universelle, 1855 », dans ses Œuvres complètes, Paris, 1954, p. 688 Google Scholar et sq.
page 4 note 3. Baudelaire, Charles, « Le peintre de la vie moderne », ibid., p. 881 Google Scholar et sq.
page 5 note 1. Huysmans, J. K., L'Art moderne, Paris, 1902, p. 137.Google Scholar
page 6 note 1. Thibaudet, Albert, Histoire littéraire de la France, de 1789 à nos jours, Paris, 1936, p. 375 et sq.Google Scholar
page 6 note 2. Une peinture à l'huile : Le laminoir (les Cyclopes modernes) (1875) ; une aquarelle : La forge de Hof-Gastein (1875) ; et quelques dessins préparatoires. Il faut ajouter des travaux comme La forge de campagne, Le train Berlin-Postdam, Cinq minutes d'arrêt, qui font aussi intervenir des machines. Cf. Weinhold, Renate, Menzelbibliographie, Leipzig, 1959.Google Scholar
page 6 note 3. Focillon, Henri, La peinture au XIXe et au XXe siècle, Paris, 1928.Google Scholar — L'œuvre peint de Bonhommé a été en majeure partie détruit ; ce qui peut en rester n'est pas repérable par les moyens d'investigation habituels. Mais la Bibliothèque Nationale possède une riche collection de ses gravures. Dès 1836, Bonhommé grave deux trains à des fins documentaires ; ces deux œuvres sont signées après impression et portent la mention manuscrite : « chemin de fer, certifié conforme ».
page 6 note 4. Beraldi, Henri, Les graveurs du XIXe siècle, Paris, 1885.Google Scholar
page 7 note 1. Cf. J. F. Schnerb, dans un article de la Gazette des Beaux-Arts, tome I.II, 1913, qui signale aussi qu'à cette date les deux seules peintures qu'on connaisse de Bonhommé sont la propriété de la famille Schneider, au Creusot.
page 7 note 2. Pour sa présentation au salon de 1859, l'Histoire de la Métallurgie porte ce soustitre : « Le marteau-pilon ; la houille ; la fonte ; le fer ; les machines ; les laminoirs à rails ; dessins de types français choisis dans le personnel des ingénieurs, contre-maîtres et ouvriers dans un grand établissement métallurgique… »
page 8 note 1. Il projetait un ouvrage de ce titre. Cf. J. F. Schnerb, art. cit.
page 8 note 2. Gazette des Beaux-Arts, mars-août 1880.
page 8 note 3. L'œuvre de Menzel a été abondamment publiée en Allemagne jusqu'en 1914. Pour l'essentiel, cf. Dumas, F. G., Maîtres modernes, Adolphe Menzel, Paris, 1885 Google Scholar ; catalogue illustré de l'Exposition des œuvres d'Adolphe Menzel, Paris, 26 avril-15 juin 1885 ; Réau, Louis, Menzel, Paris, 1927 Google Scholar ; Scheffler, Karl, Menzel, der Mensch, das Werk, München, 1955 Google Scholar.
page 8 note 4. Il rivalisera aussi avec Daumier, à d'autres égards. Il a rencontré ces deux peintres à Paris en 1855 et 1867. Cf. F. G. Dumas, Ouv. cit.
page 8 note 5. Le couronnement de Guillaume Ier à Koenigsberg ; Souper au bal ; La table ronde à Sans-Souci ; Le concert de flûte…
page 9 note 1. En une occasion, Menzel a pris directement à Daumier (Le Drame) le sujet et la mise en page d'une de ses œuvres (Le Théâtre du Gymnase). Mais on n'imite pas un style, ou mal. Menzel n'a pas placé en « gros-plan » le dos des spectateurs ; il n'a pas compris la valeur plastique du détail elliptique et significatif.
page 11 note 1. Cf. Lemonnier, Camille, L'École belge de peinture, Bruxelles, 1906, pp. 162–166 Google Scholar ; La Belgique, Bruxelles, 1888.
page 11 note 2. Cf. Tabarant, , Maximilien Luce, Paris, 1928 Google Scholar.
page 11 note 3. Réalisé à Laeken après la mort de l'artiste.
page 11 note 4. Cf. Christophe, Lucien, Constantin Meunier, Anvers, 1947.Google Scholar
page 12 note 1. Cf. Decaudin, Michel, La crise des valeurs symbolistes, vingt ans de poésie française, 1895-1914, Toulouse, 1960 Google Scholar.
page 12 note 2. Cf. Archivi del futurismo, raccolti e ordinati da Maria Drudi Gambillo e Teresa Fiori, Roma, 1958.
page 12 note 3. Cf. Léger, Fernand, Fonctions de la peinture, Paris, 1965 Google Scholar, principalement la première et la deuxième parties.
page 13 note 1. Cette position ambigüe à l'égard de la civilisation machiniste s'exprime également dans l'œuvre de Roussel, Raymond, Impressions d'Afrique, Paris, 1963 Google Scholar. On y voit certains objets techniques fonctionner de façon absurde, « sans poursuivre aucun but pratique » ; ils fournissent parfois à l'artiste « un motif construit mécaniquement d'après un procédé fourni par le hasard seul » (pp. 53 et 228). Une inquiétude analogue se manifeste chez Jarry, Alfred, Le Surmâle, roman moderne, Paris, 1953 Google Scholar ; André Marcueil est « une machine ou un organisme de fer se jouant de machines » (p. 148). Picabia et Duehamp n'ont peut-être pas lu Jarry ; mais on sait qu'ils ont été frappés, ainsi qu'Apollinaire, par une représentation des Impressions d'Afrique au théâtre Antoine, en 1911. Ils se rattachent à ce courant d'idées qui trouvera d'autres développements dans Dada et le Surréalisme.
page 13 note 2. Cf. Duchamp, Marcel, Marchand du sel, Paris, 1959 Google Scholar. Pour Picabia, cf. notre thèse du troisième cycle, Francis Picabia, de l'impressionnisme à Dada, en Sorbonne, 1964.
page 13 note 3. Des travaux sont en cours sur ces questions (Cf. Pierre Gaudibert, « Le marché de la peinture contemporaine et la crise », dans La Pensée, n° 123, septembre-octobre 1965. Parmi les témoins à peu près contemporains, cf. Tabarant, Adolphe, La vie artistique au temps de Baudelaire, Paris, 1942)Google Scholar.
page 13 note 4. Fernand Léger est le peintre le plus sensible à ce nouvel état de choses. Cf. Fonctions de la peinture, ouv. cit., principalement les deux premiers textes qui sont de 1913 et 1914.
page 15 note 1. Art et technique, ouv. cit., IIIe partie, ch. I.
page 15 note 2. Ibid., p. 190.
page 15 note 3. Du cubisme à fart abstrait. Les Cahiers inédits de Robert Delaunay, Paris, 1957.
page 16 note 1. Légeh, Fernand, « Les réalisations picturales actuelles » (1914), dans Fonctions de la peinture, ouv. cit. p. 20 Google Scholar
page 16 note 2. Ibid., p. 23.
page 17 note 1. « Un tableau, comme je le comprends, qui doit équivaloir et dépasser en beauté le « bel objet » industriel, doit être un « événement organique », comme l'objet en question, comme toute manifestation intellectuelle humaine réalisée. » ( Léger, Fernand, « Notes sur la vie plastique actuelle » (1923), ibid., p. 45.Google Scholar)
page 17 note 2. La technique des « stoppages-étalons » prétend identifier les deux démarches.
page 17 note 3. Léger parle, lui, d'une géométrie absolue : « Nous vivons dans un monde géométrique, c'est indéniable et aussi dans un état fréquemment contrasté. » (« Notes sur l'élément mécanique » (1923), dans Fonctions de la peinture, ouv. cit., p. 52.)
page 19 note 1. C'est la thèse développée par M. Francastel dans plusieurs de ses travaux. Cf. en particulier Peinture et Société, Lyon, 1951.
page 19 note 2. Léger, Fernand, « Les origines de la peinture et sa valeur représentative », dans Fonctions de la peinture, ouv. cit., p. 12.Google Scholar
page 21 note 1. Concernant les relations qui ont existé, par exemple, entre l'analyse impressionniste de la couleur par le jeu des touches et les recherches scientifiques sur la structure de la lumière, cf. Francastel, Pierre, Art et Technique, ouv. cit., p. 145 Google Scholar et sq.
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