Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
M. A. Yoshida qui, depuis cinq ans, étudie sans parti-pris les relations de la mythologie japonaise tant avec celles du continent asiatique qu'avec celles des îles de l'océan Pacifique, a rencontré un mythe auquel divers auteurs avaient déjà proposé quelques homologues dans le Pacifique occidental. Il montre que l'extension du thème est bien plus vaste, couvrant l'Océan et le Nord-Ouest américain : soit sensiblement le champ que M. A. Hultkrantz avait reconnu pour le « thème d'Orphée » (1957) C'est par la convergence de monographies de ce genre que pourront être discernées et précisées les composantes archaïques de la culture japonaise.
1. RHR, CLXI, 1962, pp. 87-88.
2. Asakura, Inoguchi, Okano et Matsumae, Shinwa Densetsu Jiten (Dictionnaire des mythes et des légendes), 1963, pp. 257-258.
3. Sukunahikona : l'âme extérieure d'Okuninushi ; Matsumura, T., Nikon Shinwa no Kenkyu (Étude de la Mythologie japonaise), III, 1955, pp. 370–393.Google Scholar
4. Kojiki, éd., Takeda, Y. (Kadokawa Bunko), 1956, pp. 50–51.Google Scholar
5. L'identification de cette plante (tuberculeuse ?) est controversée ; v. Matsumura, op. cit., pp. 385-387.
page 718 note 1. Aussi bien le Crapaud (Taniguku) que l'Épouvantail (Kuebiko) sont conçus ici comme des dieux. Cf. une étude consacrée à'ces divinités dans ibid., pp. 894-418.
page 718 note 2. Cf. A. Yoshida, loc. cit., p. 42.
page 718 note 3. Nihonshoki, éd., Takeda, Y. (Nihon Koten Zensho), 1948, p. 123.Google Scholar
page 718 note 4. Pour le pays de Tokoyo, v. Matsumuba, op. cit., IV, 1958, pp. 396-442.
page 718 note 5. Fudoki de la province de Hôki, fragm. (Fudoki, éd., Takeda, Y. (Iwanami Bunko), 1937, p. 310)Google Scholar.
page 718 note 6. « Yoku minorikeru toki. »
7. V. A. Yoshida, loc. cit., p. 25.
8. Kojiki, p. 35.
9. Cf. A. Yoshida, loc. cit. et RHR, CLX, 1961, p. 63.
page 719 note 1. Nihonshoki, I, pp. 86-87.
page 719 note 2. Celte version est en outre partiellement évoquée dans un fragment [du Fudolci de la province de Yamashiro (Fudoki, p. 271).
page 719 note 3. Op. cit., III, pp. 124-125.
page 719 note 4. Cf. Takeda, Kojiki, p. 85, n.l.
page 720 note 1. Nous avons consacré une série d'articles à l'analyse de ce système : RHR, CLX, 1961, pp. 47-66 ; CLXI, 1962, pp. 23-44 ; CLXIII, 1963, pp. 225-248.
page 720 note 2. RHR, CLX, p. 65.
page 720 note 3. V. RHR, CLXIII, pp. 225-232. Cf. l'analyse des dieux souverains mineurs indo-européens dans DUMÉZIL, G., L'idéologie tripartie des Indo-Européens, 1958, pp. 67–72 Google Scholar ; Les dieux des Germains, 1959, pp. 78-105.
page 720 note 4. Cf. RHR, CLXI, pp. 26-27.
page 720 note 5. V. RHR, CLX, pp. 60-62.
page 720 note 6. Pp. 244-245.
page 721 note 1. Lano, V. A., Myth, Ritual and Religion, I, 1887, pp. 242–247 Google Scholar ; Krappe, A. H., La genèse des mythes, 1988, pp. 260–261 Google Scholar ; Macdonauj, A. W., JA, CCXL, 1952, pp. 828–888 Google Scholar, etc.
page 721 note 2. V. surtout P. Mus, Barabudur, I, 1935, Avant-propos, pp. 115-117 ; Eliadb, op. cit., pp. 249-253 ; contra Macdonald, loc. cit.
page 721 note 3. Esprits des blés et des bois, I, trad. fr., 1935, pp. 188-240.
page 721 note 4. Matsumura, op. cit., III, pp. 152-153 ; cf. contra : ASAKUEA, etc., op. cit., pp.458- 459.
page 721 note 5. Matsumura, op. cit., III, pp. 147-152.
page 721 note 6. Nihonshoki, I, p. 70.
page 722 note 1. Cette conception, dont on peut lire une pertinente critique dans W. F. Otto, Dionysos, 1933, pp. 11-46 par exemple, a été encore récemment exprimée par un émanent savant japonais qui l'a mise en vedette au début d'un livre sur la mythologie japonaise sous la forme d'un axiome (l'auteur le nomme « la Loi de la Sur-addition »), devant servir de fil d'Ariane pour les études des mythes : Higo, K. Shinwa Jidai (L'âge mythologique), 1959, pp. 24–29 Google Scholar. La méthode de l'auteur consiste à chercher la forme originelle des mythes dans des récits correspondants beaucoup plus simples que l'on trouve dans le folklore. Ceux-ci contiennent en effet le plus souvent un fond mythique (v. J. De Vbies, Betrachtungen zum Mârchen, FFC, 150, 1954), mais qu'on ne peut restituer qu'après en avoir éclairé la structure par l'étude des mythes ; un modèle de l'application de cette saine méthode est donné par Gerschei, L., RHB, CL, 1956, pp. 55–92 Google Scholar.
page 722 note 2. V. surtout A. B. Jensen, Mythes et cultes chez les peuples primitifs, trad. fr. 1954 ; Cl. Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, 1958, pp. 227-255 ; Le Cru et le Cuit, 1964.
page 722 note 3. V. les collections de cet ordre de faits dans A. Lanq, op. cit., I, pp. 155-158 ; Eliade, Zalmoxis, III, 1940-1942, pp. 3-48.
page 722 note 4. Op. cit., III, p. 216 ; cf. pp. 122-123.
page 722 note 5. Matsumoto, N., Nihon no Shinwa (La mythologie du Japon), 1956, p. 118 Google Scholar.
page 723 note 1. Op. cit., p. 118.
page 723 note 2. Gelpke, J. H. F., Bijdragen tôt de Taal-, Land- en Volkenkunde van Nederlandsch- Indië, III, 1874, pp. 114–125 Google Scholar.
page 723 note 3. Il s'agit de l'espèce cultivée à sec ; le riz qu'on cultive dans l'humidité poussa à l'endroit où avait disparu la déesse indienne Çrî après avoir cédé aux avances d'un amant importun.
page 723 note 4. Jensen, A. E., Hainuwele, 1939, pp. 69–70 Google Scholar.
page 724 note 1. Hatt, G., Anthropos, XLVI, 1951, pp. 854–855 Google Scholar.
page 724 note 2. Dans l'Amérique du Nord, ce motif apparaît en outre dans un mythe Zufli, mais sans le motif du meurtre de la divinité nourricière : B. C. PARSONS, J. of Am. F.-L., XXIX, 1916, pp. 892-399 (surtout p. 394) ; cf. Hatt, art. cit., p. 860.
page 724 note 3. Ibid., pp. 880-881.
page 724 note 4. Mythes sur l'origine du feu, trad. fr., 1931, pp. 38-116 et 161-164.
page 724 note 5. Loc. cit.
page 725 note 1. Kruyt, A. C., De West-Toradjas op Middes-Celebes, IV, 1938, pp. 17–18 et 271-273Google Scholar.
page 725 note 2. Ibid., p. 272.
page 725 note 3. Hatt, art. cit., pp. 889-890.
page 725 note 4. Best, E., Maori Agriculture, 1925, pp. 48–51.Google Scholar
page 725 note 5. Kerényi, K., Paideuma, I, 1940, pp. 341–380 Google Scholar; H. Lommel, ibid., III, 1949, pp. 207-218.
page 726 note 1. Jensen, Hainuwele, pp. 59-67.
page 726 note 2. ID., DOS religiôse Welibild einer frûhen Kurtur, 1948.
page 727 note 1. ID., Hainvoeele, p. 67 ; Dos relig. Weltbild, pp. 39-40.
page 727 note 2. Ibid., p. 122 ; Hatt, art. cit., pp. 877-878.
page 727 note 3. Cf. en outre un mythe Uitoto qui donne pour meurtriers de la déesse nourricière le Soleil et la Lune : Preuss, K. TH., Religion und Mythologie der Uitoto, I, 1921, pp. 51–53 Google Scholar et 430-414 ; cf. Jensen, DOS relig. WeUbild, p. 112.
page 727 note 4. V. par exemple, Kbappe, op. cit., pp. 100-105 et surtout Eliade, Traité d'Histoire des Religions, 1959, pp. 142-167.
page 727 note 5. Nihonshoki, I, p. 87, n. 11
page 727 note 6. Op. cit., III, pp. 127-128.
page 728 note 1. Eliade, op. cit., pp. 144 et 150.
page 728 note 2. Lot-Palck, V. B., dans La Lune, mythes et rites, Éd. du Seuil, Sources Orientales, V, 1962, pp. 360–361 et 866-867Google Scholar.
page 728 note 3. Oka, V. M., dans Nihon Bunkashi Taikei (Grand Manuel de l'Histoire de la Civilisation Japonaise), I, 1956, pp. 106–116 Google Scholar ; Nihon Minzokugaku Taikei (Grand Manuel du Folklore Japonais), II, 1958, pp. 7-9.