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Les enjeux théologiques d'un ouvrage récent*

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Richard Stauffer*
Affiliation:
E.P.H.E., Section des Sciences religieuses

Extract

On peut aborder la Réforme, le fait est quelque peu paradoxal, en minimisant l'importance du phénomène religieux. C'était encore, pour ne citer qu'un exemple, l'attitude de Gaston Zeller qui, nous dit Michel Devèze, « n'a jamais été très épris de théologie ». Depuis 1929, pourtant, date de parution dans la Revue historique du grand article de Lucien Febvre « Une question mal posée : les origines de la Réforme française et le problème des causes de la Réforme », l'historiographie française est attentive aux dimensions théologiques (pourquoi ne pas employer l'adjectif?) du « réveil » spirituel du xvie siècle. Pour s'en apercevoir, il suffit de mentionner les travaux d'Emile G. Léonard, de Jean Delumeau et de Pierre Chaunu. Ce dernier auteur surtout aborde avec une espèce de jubilation intérieure les problèmes qui ressortissent au domaine de la théologie. Il vient de nous en donner une nouvelle preuve dans Église, culture et société, l'ouvrage important où il propose « quelques règles de lecture » (p. 483) aux agrégatifs des années 1981 et 1982. Au cours des vingt-cinq leçons que comprend « ce petit livre » (p. 11 ), comme il le qualifie non sans humour, il fait œuvre de théologien. Aussi est-ce en théologien que j'aimerais examiner dans cette note critique quelques-unes des grandes questions qu'il aborde.

Type
Polémiques et Controverses
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1983

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Footnotes

*

A propos du livre de Pierre Chaunu, Église, culture et société. Essais sur Réforme et Contre- Réforme (1517-1620), Paris, S.E.D.E.S., 1981, 544

References

Notes

1. Zeller, Gaston, La Réforme, Paris, S.E.D.E.S., 1973, p. 10.Google Scholar

2. Réimprimé dans Au cœur religieux du XVIe siècle, Paris, S.E.V.P.E.N., 1957, 2e Éd., 1968, pp. 3-70.

3. Cf. Venard, Marc, « Réforme, Réformation, Préréforme, Contre-Réforme… Étude de vocabulaire chez les historiens récents de langue française », dans Historiographie de la Réforme, Philippe Joutard Éd., Paris-Neuchâtel, Delachaux & Niestlé, 1977, p. 358.Google Scholar

4. La Réformation, tome I de l'Histoire générale du protestantisme, Paris, P.U.F., 1961, 2e Éd., 1981.

5. Naissance et affirmation de la Réforme, Paris, P.U.F., « Nouvelle Clio », 1965, 3e Éd., 1973.

6. Le temps des Réformes, Paris, Éd. Fayard, « Le monde sans frontière », 1975, 3e Éd., 1982.

7. Je rappelle qu'à côté du nominalisme du xive siècle, il y a un nominalisme du xne siècle dont Abélard peut être considéré comme le représentant le plus typique. Cf. Paul Vignaux, l'article « Nominalisme » dans le Dictionnaire de théologie catholique, tome XI/1, Paris, 1931, col. 717-784.

8. Luther, commentateur des Sentences, Paris, Librairie Vrin, 1935, p. 46. Dans cet ouvrage (comme du reste, dans son article sur le « Nominalisme »), Vignaux a fait œuvre de pionnier : il a ouvert des voies nouvelles sur lesquelles se sont engagés les deux luthérologues qui, aujourd'hui, connaissent le mieux l'enracinement médiéval du Réformateur allemand, le Danois Leif GVane et le Néerlandais Heiko Augustinus Oberman.

9. Grand Rapids (Michigan), William B. Eerdmans Éd., 2e Éd., 1967.

10. Sur la pensée de cet auteur, cf. Stauffer, Richard, Le catholicisme à la découverte de Luther, Neuchâtel-Paris, Delachaux & Niestlé, 1966, pp. 6066.Google Scholar

11. La Réforme de Luther, Paris, Éd. du Cerf, 1970, tome I, pp. 248 et 252. Trente ans ont Été nécessaires pour que cet ouvrage fondamental soit traduit en français.

12. Richard Stauffer, Le catholicisme à la découverte de Luther, pp. 64-65.

13. Luther, commentateur des Sentences, p. 46.

14. Cf. The Harvest of Médiéval Theology, pp. 423-428.

15. Cf. Der Durchbruch der reformatorischen Erkenntnis bel Luther, Bernhard Lohse Éd., Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, « Wege der Forschung », 1968.

16. C'est dire que Lucien Febvre et Henri Strohl, tout intéressants qu'ils sont, sont dépassés. Le premier a publié Un destin : Martin Luther en 1928. Le second n'a fait que reprendre dans son Luther jusqu'en 1520 (Paris, P.U.F., 1962), en les remaniant légèrement, ses thèses de doctorat de 1922, L'évolution religieuse de Luther jusqu'en 1515, et de 1924, L'épanouissement de la pensée religieuse de Luther de 1515 à 1520.

17. Cf. Fides ex auditu. Eine Untersuchung ùber dieEntdeckung der Gerechtigkeit Gottes durch Martin Luther, Neukirchen, Neukirchener Verlag, 1961, 3e Éd., 1966. L'hypothèse de Bizer a Été reprise par Oswald Bayer dans Promissio. Geschichte der reformatorischen Wende in Luthers Théologie, Gôttingen, 1971.

18. Stauffer, Richard, La Réforme, Paris, P.U.F. Google Scholar, « Que sais-je ? », 2e Éd., 1974, p. 15.

19. Cf. Dokumente zu Luthers Entwicklung, Otto Scheel Éd., Tûbingen, J. C. B. Mohr, 2e Éd., 1929, p. 191.

20. Je souligne la légèreté avec laquelle ce remarquable historien de la Réforme qui a consacré plus de I 000 pages à la jeunesse de Martin Luther, Écarte le témoignage du Réformateur. Il se borne à Écrire : « Das Erlebnis erst in das Jahr 1519 zu verlegen, war eine schwere Verirrung » (Martin Luther. Vom Katholizismus zur Reformation, Tûbingen, J. C. B. Mohr, tome II, 4e Éd., 1930, p. 570), et: «Hat… Luther selbst 1545 erzàhlt, er habe den Begriff Gerechtigkeit Gottes erst 1519 reformatorisch verstehen gelernt, so ist er einem Gedâchtnisirrtum erlegen » (ibid., p. 664, n. 1). Dans Le temps des Réformes, Pierre Chaunu reprend sans explication, à travers Strohl, l'interprétation d'Otto Scheel (cf. p. 388).

21. Cf. Luther jusqu'en 1520, pp. 95-96.

22. Dans un ouvrage aussi brillant que contestable, Luther. Étude d'histoire religieuse (Genève, Librairie Droz, 1981), Jean Wirth revalorise à son tour le témoignage de Luther, de 1545. Il le fait, cependant, dans une perspective fort différente de celle des luthérologues allemands. A ses yeux, en effet, le Réformateur de Wittenberg aurait découvert la doctrine de la justification par la foi bien avant 1519. Mais il aurait fixé artificiellement l'événement de la tour à cette date afin de mettre lui-même en place « le mythe du jeune Luther ».

23. Cf. résumé de ma recherche dans \'Annuaire de la Section des Sciences religieuses de l'école Pratique des Hautes Études, tome LXXXIV, année 1975-1976, pp. 425-427.

24. « Was den Zeitpunkt des reformatorischen Durchbruchs betrifft, so werden hauptsâchlich die beiden Jahre 1514 oder 1518 genannt», Écrit Lohse, Bernhard dans Martin Luther. Eine Einfùhrung in sein Leben und sein Werk, Munich, Beck, C. H., 1981, p. 157.Google Scholar

25. Ainsi, on interprétera différemment, selon qu'on adopte la date de 1514 ou celle de 1518, la portée des 95 thèses de 1517 dont, entre parenthèses, on ne saurait affirmer, comme le font Pierre Chaunu (cf. p. 152) et tous les auteurs jusqu'aux années 60, qu'elles ont Été affichées à la porte de l'église du château de Wittenberg. Cf. Richard Stauffer, « L'affichage des 95 thèses. Réalité ou légende?», dans Interprètes de la Bible. Études sur les Réformateurs du XVIe siècle, Paris, Éd. Beauchesne, 1980, pp. 43-57.

26. Cf. traduction de Pierre de Nolhac, Paris, Éd. Gamier-Flammarion, 1964, p. 71.

27. « Michel Menot et la technique du sermon médiéval », dans Les idées et les lettres, Paris, Librairie Vrin, 2e Éd., 1955, p. 93-154.

28. Arles praedicandl Contribution à l'histoire de la rhétorique au Moyen Age, Paris et Ottawa, 1936.

29. Cf. Nève, Joseph, Sermons choisis de Michel Menot (1508-1518), Paris, Librairie Champion, nouvelle Éd., 1924.Google Scholar

30. Stauffer, Richard, « Un Calvin méconnu : le prédicateur de Genève », dans Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, Paris, 1977, pp. 185186.Google Scholar

31. Predigten ùber das 2. Buch Samuelis, Hanns Ruckert Éd., tome I des Supplementa calviniana, Neukirchen, Neukirchener Verlag, 1936-1961, p. 136.

32. Richard Stauffer, « L'homilétique de Calvin », dans Interprètes de la Bible, p. 170.

33. Dans ce texte comme dans beaucoup d'autres (cf. pp. 45-46, 49, 51, 66, 113 et 207), Chaunu montre avec pertinence le lien de la théologie chrétienne avec l'histoire. Il le fait en citant maintes fois le nom du philosophe (néerlandais et néo-calviniste) Herman Dooyeweerd. Pourquoi ne pas recourir au maître livre d'Oscar CULLMann, Christ et le temps (Neuchâtel-Paris, Delachaux & Niestlé, 1947), qui, en ce domaine, fait autorité ?

34. Commentaires sur le Nouveau Testament, Paris, Librairie Ch. Meyrueis, tome III, 1855, p. 219.

35. C'est bien ainsi que Daniel Charnier (1565-1621), qui est peut-être, après Calvin, le plus grand dogmaticien réformé français, a compris l'analogie de la fol Il la définit comme argumentatio a generalibus dogmatibus, quae omnium in ecclesia docendorum normam contineticl Heinrich Heppe, Die Dogmatik der evangelisch-reformierten Kirche, Ernst Bizer Éd., Neukirchen, Neukirchener Verlag, 1935, p. 13). La doctrine des points fondamentaux que Calvin a découverte (faut-il dire : inventée ?) au lendemain de son premier ministère à Genève apparaît de la manière la plus explicitedans l'édition de 1539 de l'Institution de la religion chrétienne. Dans l'édition de 1559-1560, on la trouve en deux endroits : IV/I/12 et IV/I1/1.

36. Institution de la religion chrestienne, Jean-Daniel BenoÎT Éd., Paris. Librairie Vrin, tome I, 1957, p. 31.

37. Au début du chapitre n de cette Confession, Bullinger Écrit, sans se référer un seul instant à Romains 12/6 et sans jamais parler d'analogie de la foi :” Nous reconnaissons seulement pour droite (orthodoxa) et naïve (genuina) interprétation des Écritures, celle qui Étant prise des Écritures mêmes (as- savoir selon la propriété de la langue en laquelle elles sont Écrites, et considérées et estimées selon les circonstances, et exposées par la conférence des lieux semblables ou différents, et même de plusieurs ou plus clairs) s'accorde avec la règle de la foi et de charité (régula fidei et caritatis), et tend principalement à avancer la gloire de Dieu et le salut des hommes » (trad. française de 1566, Jaques Courvoisier Éd., Neuchâtel-Paris, Delachaux & Niestlé, 1944, p. 44).

38. Cf. Yves Congar, M.-J., Vraie et fausse Réforme dans l'église, Paris, éd. du Cerf, 1950.Google Scholar

39. Luther, Martin, Œuvres, tome III, Genève, Labor et Fides, 1963, p. 261.Google Scholar

40. Commentaires sur le Nouveau Testament, tome III, p. 5.

41. Chaunu n'en parle qu'incidemment (cf. p. 345). Sur la dialectique luthérienne de la Loi et de l'évangile, cf. entre autres textes la Préface au Nouveau Testament ( 1522), dans Œuvres, tome III, pp. 257-261.

42. C'est dans cette perspective qu'il faut situer le jugement de Luther selon lequel, comparée à l'évangile de Jean, aux lettres de Paul aux Romains, aux Galates et aux Éphésiens, ainsi qu'à la première Épître de Pierre, la lettre de Jacques, dépourvue de « caractère Évangélique », est « une vraie Épître de paille ». Cf. Œuvres, tome III, p. 262.

43. Cf. Lortz, Joseph, La Réforme de Luther, tome I, pp. 271272 Google Scholar, et Richard Stauffer, Le catholicisme à la découverte de Luther, pp. 63-65.

44. Vraie et fausse Réforme dans l'église, pp. 506-507 et 520.

45. Un exemple frappant : quand la prédestination est mise en question à Genève par Jérôme Bolsec, en 1551, c'est Calvin qui Édicté la vraie doctrine dans une congrégation dont le titre ne laisse subsister aucune Équivoque : Congrégation faite en i Église de Genève par M. JeanCalvin, enlaquelle la matière de l'élection Éternelle de Dieu fut sommairement et clairement par lui déduite, et ratifiée d'un commun accord par ses frères ministres : repoussant Terreur d'un semeur défausse doctrine qui effrontément avait dégorgé son venin (cf. Calvin, homme d'église, Genève, Labor et Fides, 2e Éd., 1971, p. 59).

46. Cf. « Protestantisme et libre examen. Les Étapes et le vocabulaire d'une controverse ». dans Recherches de Science religieuse, Paris, 1969, pp. 321-374.

47. « Prends donc garde… de ne pas faire du Christ un Moïse, ni de l'évangile une Loi…, comme on a fait jusqu'à présent » (Œuvres, tome III, p. 259).

48. Cf. texte dans Denzinger, Enchiridion symbolorum, Fribourg-en-Brisgau, Herder, 25e Éd., 1942, p. 279 ; trad. française dans La foi catholique, Gervais Dumeige Éd., Paris, Éd. de l'Orante, 2e Éd., 1961, p. 98.

49. Cf. Richard Stauffer, Dieu, la création et la Providence dans la prédication de Calvin, Bern - Francfort-sur-le-Main - Las Vegas, Peter Lang, 1978, p. 168, n. 24.

50. Œuvres, tome VII, Genève, 1962, pp. 251-252.

51. Recueil des opuscules, c'est-à-dire petits traictez de M.Jean Calvin, Genève, Éd. Jean- Baptiste Pinereul, 1566, p. 152.

52. Cf. Peukan, Jaroslav, Obedient Rebels. Catholic Substance and Protestant Principle in Luther's Reformation, New York-Evanston, Harper & Row, 1964.Google Scholar

53. Cf. Richard Stauffer, « Calvin, pionnier de l'unité chrétienne », dans La Revue réformée, Saint-Germain-en-Laye, 1970, n° I, pp. 1-17. S'inspirant du beau livre d'E. David WILLIS, Calvin's Catholic Christology. The Function ofthe So-Called Extra - Calvinisticum in Calvin 's Theology, Ley de, E. J. Brill, 1966, Pierre Chaunu reconnaît comme catholique la christologie du Réformateur français (pp. 224-225, 271-273 et 287) pour laquelle il manifeste son admiration (p. 112, n. 41). Catholique dans le domaine de la christologie, Calvin entend l'être Également dans celui de l'ecclésiologie. Le texte de I Rois 19/17-18 (cité par Chaunu, p. 291) lui permet de marquer la continuité qui existe entrel'église réformée et celle des apôtres et des prophètes cf. Courvoisier, Jaques, « La dialectique dans l'ecclésiologie de Calvin », dans Regards contemporains sur Jean Calvin, Paris, P.U.F., 1965, pp. 9293.Google Scholar

54. Cf. Hou, Karl, Gesammelte Aufsàtze zur Kirchengeschichte, tome I, Tùbingen, Mohr, J. C. B., 6 e Éd., 1932, p. 392.Google Scholar

55. Cf. Luther in katholischer Sicht, Bonn, 2e Éd., 1949, p. 19.

56. Cf. Vraie et fausse Réforme dans l'église, p. 512. Joseph Lortz, lui, a mis en question l'application à Luther du terme de prophète. Sur ce débat, cf. Richard Stauffer, Le catholicisme à la découverte de Luther, p. 70.

57. Cf. Sermons sur les Livres de Jérémie et des Lamentations, Rodolphe Peter Éd., dans Supplementa calviniana, tome VI, Neukirchen, Neukirchener Verlag, 1971, pp. 68, 148 et 173.

58. Cf. Richard Stauffer, « Les discours à la première personne dans les sermons de Calvin », dans Interprètes de la Bible, pp. 185-193.

59. Dans son Christianae theologiae compendium (Bâle, 1626), Johannes Wolleb Écrit : Ministri extraordinarii sunt, quos Deus extra ordinem suscitât vel ad novum regimen ecclesiae instituendum vel ad vêtus collapsum instaurandum. Cf. Heinrich Heppe, Die Dogmatik der evangelischreformierten Kirche, p. 545.

60. Cf. Institution de la religion chrestienne, IV/XIV/20, IV/XIX/28 et IV/XIX/31, et Léopold Schummer, Le ministère pastoral dans l'« Institution chrétienne » de Calvin à la lumière du troisième sacrement, Wiesbaden, Franz Steiner, 1965. Il n'y a pas lieu de parler avec Pierre Chaunu de « demi » ou de « quasi-sacrement » (p. 276) et d'attribuer à la seule Église d'Angleterre (pp. 276 et 377) la conception selon laquelle l'ordination est un sacrement.

61. A la fin de ce paragraphe consacré à l'ecclésiologie, il faut relever une erreur (p. 281) : les Églises dotées d'un Consistoire et pourvues d'un pasteur ne sont pas des « Églises plantées », mais des « Églises dressées ».

62. Dans son excellente thèse, Luther, témoin de Jésus-Christ (Paris, Éd. du Cerf, 1973), Marc Lienhard reconnaît que la conception luthérienne de la communication des idiomes « appelle certaines réserves » (p. 358).

63. Luther, témoin de Jésus-Christ, p. 394.

64. Cf. François Wendet, ., Calvin. Sources et Évolution de sa pensée religieuse, Paris, P.U.F., 1950, p. 200.Google Scholar

65. Ce texte fait Écho aux passages du livre de l'Exode (4/21,9/12, 10/1, 10/20 et 10/27) où il est question de l'endurcissement par Dieu du cœur de pharaon.

66. Cf. Schaff, Philip, The Creeds ofChristendom, New York, Harper & Brothers, volume 3, 3 e Éd., s.d., p. 546.Google Scholar

67. De même j'hésiterais, après le bel ouvrage du père Guy BéDoueu.E, Lefèvre d'étaples et l'intelligence des Écritures, Genève, Librairie Droz, 1976, à qualifier d'« actif » (p. 100) l'évangélisme de Lefèvre.

68. Cf. aussi p. 309 où il est question du « radicalisme inquiétant des zwingliens ».

69. Je me bornerai à mentionner Jaques Courvoisier, cf. Zwingli, théologien réformé, Neuchâtel- Paris, Delachaux & Niestlé, 1965.

70. Jaques Courvoisier, op. cit., p. 100.

71. The Radical Reformation, Philadelphie, The Westminster Press, 1962.

72. Cf. Richard Stauffer, « L'” aile gauche de la Réforme “ ou la “ Réforme radicale ”. Analyse et critique d'un concept à la mode », dans Interprètes de la Bible, pp. 39-41.

73. En particulier Heinold Fast dans Der linke Flùgel der Reformation (Brème, Cari Schûnemann Verlag, 1962), et Bernhard Lohse, «Die Stellung der Schwàrmer und Tàufer in der Reformationsgeschichte », dans Archiv fur Reformationsgeschichte, Gùtersloh, 1969, pp. 5-26.

74. Cf. Léonard Verduin, The Reformers and their Stepchildren, Grand Rapids (Michigan), William B. Eerdmans, 1964.

75. Cf. Der linke Flùgel der Reformation, p. v-xxxiv.

76. Il faut faire ici deux rectifications : L Les Anabaptistes, au sens précis du terme, n'ont jamaisrejeté le dogme de la Trinité (cf. pp. 294, 296 et 304). 2. Lelio et Fausto Socin ne sont pas frères (cf. p. 304), mais oncle et neveu.

77. A la fin de cet article, il n'est peut-être pas inutile de poser encore quelques questions de moindre importance et de relever quelques lapsus. Les questions d'abord ! Peut-on dire que Calvin, auteur de ce chef-d'œuvre qu'est Y Institution de la religion chrétienne de 1541, n'a pas le génie littéraire de Luther (cf. p. 98) ? Peut-on affirmer, après les recherches de Jean Rott, que le Réformateur français n'a pas participé à la rédaction du discours de Nicolas Cop(cf. p. 267) ? Peut-on prétendre sans réserve que les 39 articles de l'église d'Angleterre sont« une des grandes confessions de foi calvinistes d'Europe » (p. 261)? Enfin, quelques lapsus à corriger ! L'Apologie de la confession d'Augsbourg (cf. p. 334) est de Melanchthon. Les Ordonnances ecclésiastiques de Calvin (cf. p. 281) datent de 1541. Le premier article de la Confession de La Rochelle relatif à Dieu (cf. p. 290) figure déjà dans le texte adopté par le synode de Paris en 1559. L'Histoire ecclésiastique des Églises réformées au Royaume de France (cf. pp. 450-451 ) est, comme Paul-F. Geisendorf l'a montré, une œuvre collective.

78. Faisant Écho au titre de ce « bijou » (comme il le qualifie, p. 500) qu'est le recueil d'articles publié un an après la mort de Lucien Febvre, A u cœur religieux du XVIe siècle, Chaunu Écrit dans la postface d'église, culture et société : « On ne peut séparer le “ religieux “ de la vie, puisqu'il est simplement le contact avec ce qui est au cœur, avec ce qui donne son sens à la vie » (p. 483).

79. Apologie pour l'histoire ou métier d'historien, Paris, Librairie Armand Colin, 5e Éd., 1964, p. ix.