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Les débuts du catholicisme social
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Le livre de J.-B. Duroselxe achève de combler une lacune regrettable que d'autres avaient commencé récemment à réduire. Grâce à cette grosse étude, à celles de Georges Hoog et de Henri Rollet, nous connaissons désormais l'essor difficile au XIXe siècle d'un mouvement qui a manifesté son ampleur après la première guerre seulement, et surtout après 1944.
L'ouvrage est très érudit. Il travaille en terre presque vierge, à l'aide de brochures rares, d'archives familiales difficiles à rejoindre, de documents dispersés à travers tout l'éventaire des Archives publiques. Le casier « catholicisme social» n'existe encore nulle part. Pas même dans le Grandin. Or cette érudition est vigoureusement maîtrisée et pose d'importants problèmes.
- Type
- Mises au Point
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1951
References
1. Les débuts du catholicisme social en France (1822-1970). Préface de B. Mirkine-Guetzévitch et Mareel Prélot. Paris, Presses Universitaire de France, 1951.
2. Histoire du catholicisme social en France (1871-1931). Paris, 1946.
3. L'action sociale des catholiques en France (1871-1981). Paris, 1948.
page 524 note 1. « Si l'État intervient entre le maître et les ouvriers, pour fixer le salaire, la liberté dont le commerce a vécu jusqu'ici cesse d'exister, et en attendant qu'elle puisse se reconstituer sous de nouvelles lois, Dieu sait que de temps, de difficultés et de souffrances nous traverserons ! » Ozanam à son frère l'abbé, 6 mars 1842, cité par Ozanam, Livre du Centenaire (Paris, 1913), p. 350. — « Je me sépare par un abîme de ceux qui considèrent comme le véritable progrès l'intervention…. Je la considère, au contraire, comme un symptôme du mal, de la plaie sociale qui nous dévore » (Arnaud de l'Ariège, Le Moniteur, 14 septembre 1868). Cité par Duroselle, J.-B., « L'attitude politique et sociale des catholiques français en 1848 », Hev. Hist. Église de France, t. XXXIV, 1948, p. 60 Google Scholar.
page 524 note 2. P. 199. Cf. Duroselle, J.-B., Les catholiques et le problème ouvrier en 1848 (Actes du Congrès historique du Centenaire de la Révolution de 1848. Paris, 1948, p. 268–269)Google Scholar.
page 524 note 3. Cf. le livre qui paraîtra bientôt de J.-B. Duroselle, Arnaud de l'Ariège et la Démocratie chrétienne (1848-1851). Cormenin ( Bastid, Paul, Un juriste pamphlétaire, Cormenin. Paris, 1948 Google Scholar), démocrate-chrétien caractéristique, également, ne peut être placé parmi les catholiques sociaux. Il n'envisage qu'une action de charité secourable.
page 525 note 1. Bigne de Villeneuve, M. De la, Blanc de Saint-Bonnet (Paris, 1949)Google Scholar.
page 525 note 2. Kolping vint à Paris en 1853 exposer aux militants du catholicisme social les grands progrès du compagnonnage catholique en Allemagne. Ancien ouvrier, il sentait vivement ce que les méthodes paternalistes des Français avaient de blessant pour la dignité ouvrière. Il ne réussit pas à convertir ses interlocuteurs.
page 525 note 3. En 1844, par exemple, Le Prévost et Maurice Maignen, constatant l'exiguïté de leur œuvre, reconnaissent pourtant qu'elle réalise par l'apostolat des laïcs « les meilleures conditions du retour de l'ouvrier à la foi. Le prêtre est impuissant tout seul à le ramener. S'il essaye d'aller à lui, il excite sa défiance ». (Ed. Camus, Le, Une fondation au XIXe siècle. M. Le Prévost et les frères de Saint-Vincent de Paul. Paris, 1895, p. 44 Google Scholar.)
page 525 note 4. Désiré Laverdant, socialiste fouriériste converti au catholicisme, écrit en 1851 : « Lors qu'un homme se présente au publie sous ce double titre socialiste catholique, il doit prévoir ce qui l'attend. Des deux bords opposés, une égale méfiance va renier, réprouver, rejeter l'intrus ou le traître » (La déroute des Césars. Paris, 1851, p. xxvn), cité par Duroselle ; « L'espritde 1848 », dans 1X48, Révolution créatrice, Paris, 1948, p. 212-213. Voirnotre article dans la Revue suisse d'histoire « Les ouvriers parisiens en face du catholicisme entre 1830 et 1870 », t. I (1941) p. 226-244.
page 527 note 1. Duroselle insiste particulièrement sur cet état d'esprit dans l'article déjà cité, « L'attitude… des catholiques français en 1848 », p. 61-62.