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Le stockage public des grains en Chine à l'époque des Qing (1644-1911). Problèmes de gestion et problèmes de contrôle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Pierre-Étienne Will*
Affiliation:
EHESS

Extract

L'accumulation et la gestion des réserves publiques de grains sous la dynastie des Qing ( 1644-1911 ), à tout le moins jusque vers 1850, est un bon exemple de ces entreprises extrêmement ambitieuses, mais par leur ambition même vouées à toutes sortes de difficultés, dont l'État centralisé chinois semble s'être fait une spécialité dès ses origines.

L'ambition, en l'occurrence, tient dans le contraste entre, d'une part, les quantités considérables qui étaient (ou devaient être) stockées, ainsi que la précision et l'ingéniosité des règles bureaucratiques qui présidaient à leur gestion et à leur renouvellement, et d'autre part, les obstacles de tous ordres opposés par l'insuffisance des techniques de conservation, par la faiblesse des moyens en hommes et en financement alloués à l'administration territoriale de l'empire, par la trop grande rigidité de la réglementation (ce qui n'est pas contradictoire avec son ingéniosité), enfin et surtout par l'idée même de faire intervenir régulièrement et lourdement l'État sur un marché qu'on tenait à laisser libre, alors même que les surplus céréaliers produits par l'agriculture chinoise, là, où, et quand elle en produisait, demeuraient relativement minces.

Summary

Summary

The system of public grain-stocking developed at the beginning of the Qing dynasty is no doubt unique in the history of imperial China, because of the size of the stocks involved, the complexity of its operational rules, and the multiplicity of its objectives. Yet this institution was in a state of crisis by the late eighteenth century, and lost all importance after 1850. This study seeks to show why it was increasingly difficult for public granaries to maintain their stocks at a constant level while insuring a steady turnover. This difficulty was largely due to factors such as the rigidity of price regulations, scheduling procedures, and purchasing methods, as well as to the cumbersome nature of transactions. The complex system of controls was powerless to prevent local officials from neglecting the problems of granary management, depleting stocks, and keeping only the cash equivalent of the reserves they were supposed to maintain.

Type
En Chine
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1983

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References

Notes

1. En voici d'autres : la construction des « Grandes Murailles » reprise à différentes Époques ; l'approvisionnement à longue distance de l'aire métropolitaine par le moyen du Grand Canal (depuis le vic siècle, suivant différents tracés qui posaient tous des problèmes Énormes de conception, de maintenance et d'utilisation) ; les systèmes médiévaux de redistribution permanente des terres ; le recensement de la population à l'époque des Ming ( 1368-1644) ; le transport du cuivre monnayable depuis l'extrême sud-ouest jusqu'à Pékin, sous les Qing ; et j'en passe.

2. En attendant les statistiques annuelles des réserves provinciales effectives (en principe), qui seront données dans l'ouvrage collectif State Granaries and Food Supply in China 1650-1850 (àparaître dans la collection du Center for Chinese Studies de l'Université de Michigan) — statistiques recueillies dans les archives du gouvernement central Qing conservées à Pékin et à Taipei —, on pourra se reporter aux ensembles de chiffres, représentant soit des quotas, soit des stockages effectifs, donnés dans P.-é. Will, Bureaucratie et famine en Chine au XVIIIe siècle, Paris-La Haye, 1980, pp. 174-175 (pour les années 1748 et 1766), ainsi que dans Liu Ts'ui-jung, « A Reappraisal of the Functions of the Granary System During Ch'ing China », communication présentée à la Troisième réunion internationale sur la conservation des grains (Levroux, nov. 1980), parue en chinois dans Zhongyang yanjiuyuan jingji yanjiusuo jingji lunwen qikan (Taipei), VIII-1, 1980 (années 1748 et 1789, plus diverses données locales extraites des « monographies locales », fangzhi).

3. Pour un exposé général sur la structure et l'évolution des stockages publics et semi-publics à l'époque des Qing, on se reportera à WILL. Bureaucratie et famine, notamment pp. 165-182 et 235- 240. Une description beaucoup plus détaillée sera donnée dans l'ouvrage collectif mentionné à la note précédente.

4. Celles auxquelles nous avons eu accès, au Musée de l'Ancien Palais à Taipel consistent pour l'essentiel en rapports (ou « mémoriaux ») directement adressés au trône par la haute bureaucratie provinciale et métropolitaine et annotés de la main même de l'empereur. Ce dernier détail justifiait leur archivage soigneux (après duplication) à l'intérieur même du palais, d'où le terme gongzhong- Am# (ci-après GZD). litt. « documents à l'intérieur du palais », dont on les désigne couramment. Les compilations réglementaires et les encyclopédies administratives qui continuent à former la base de la documentation puisent à la fois dans ce type de matériau, et dans les « Édits » et autres textes normatifs qui constituent l'autre volet du « dialogue » entre le pouvoir impérial et sa bureaucratie. Quantité de textes importants ont cependant Été laissés de côté dans le processus, ainsi que dans la compilation des immenses « annales officielles » (shilu)de la dynastie. Dans le domaine ici Étudié, le recours aux Gongzhongdang a notablement renouvelé nos conceptions.

5. Sur cette aisance financière, voir Bureaucratie et famine, op. cit., p. 246 ss.

6. C'est en particulier le cas des provinces développées du bas Yangzi, régulièrement nourries par celles de l'amont, et des provinces du Nord(Shandong, Zhili) reliées au bassin du Yangzi par le Grand Canal.

7. Sur ce type de rapport, institué en 1740, voir Ho Ping-TI, , Studies in the Population of China 1368-1953, Cambridge, Mass., 1958, p. 37 ss.Google Scholar

8. Ces quotas (ding'e) peuvent être caractérisés comme des « cibles » fixant le montant optimum des stockages à réaliser. Ils Étaient susceptibles de révision, parfois en baisse comme à la fin des années 1740, mais le plus souvent en hausse.

9. Il faut toutefois préciser que les bilans donnés dans ce type de rapport semblent bien correspondre au 8e ou au 9e mois lunaire, avant l'essentiel des opérations de restockage de l'année. Par ailleurs, le chiffre des « réserves théoriques » ici donné est très supérieur au quota-cible fixé pour la province en 1748 (environ 2 150 000 shi), ce qui indiquerait de gros efforts de stockage entretemps. Il n'en reste pas moins que la masse des arriérés pluriannuels de prêts au Zhili (dont le détail est donné pour d'autres années) est considérable. Le rapport au trône (GZD, règne Qianlong, n° 016564) dont sont extraits les chiffres ici mentionnés assure que l'on s'active précisément à racheter ou à réclamer aux emprunteurs les grains manquant au quota : mais il s'agissait là d'une phrase convenue, systématiquement placée dans ce genre de contexte. Rappelons qu'en théorie les grains vendus à prix réduit ou prêtés devaient réintégrer le grenier avant la fin de l'année.

10. Par grains « semi-publics » entendons ceux qui Étaient stockés dans les « greniers communautaires » (shecang) et les « greniers d'équité » (yicang), alimentés par des contributions privées et gérés par des représentants de la population sous le contrôle de la bureaucratie locale ; contrairement aux changpingcang, ces greniers ne faisaient que prêter leur grain (avec un intérêt réduit, généralement 10 % du printemps à l'automne).

11. Pour le Shaanxi, voir par ex. GZD, Qianlong 018291, daté de 1764. d'après lequel la population des préfectures de la frontière nord empruntait annuellement plusieurs centaines de milliers de shi, parfois plus d'un million (sur un quota provincial de 2 700 000 shi).

12. Cf. GZD, Qianlong 022892 et 023074.

13. Cf. icl. n° 008864.

14. Comme les arriérés Étaient en général des arriérés cumulés depuis de longues années (on trouve des exemples parlant de vingt ans et plus), on faisait théoriquement jouer le principe de responsabilité financière rétroactive en recherchant tous les fonctionnaires impliqués ou complicesdepuis l'origine. En pratique cette procédure fort compliquée n'était pas toujours appliquée — mais on connaît certains cas de très gros scandales ayant Éclaboussé (et ruiné) plusieurs « générations » de fonctionnaires.

15. Encore que l'opportunité de cette règle ait Été contestée à la fin du xviiie siècle : cf. infra.

16. Ainsi que le proposèrent plusieurs hauts fonctionnaires au début des années 1750. Ledit impérial du 7e mois 1752, envoyé pour avis à tous les gouverneurs de provinces, qui reprend ces propositions à son compte et suggère que l'on arrête les achats de restockage au-delà de 30 ou 40 % des quotas, est reproduit dans le Gaozong shilu (Annales officielles du règne de Gaozong [Qianlong] \ 418/13a-18a, suivi d'un résumé des réponses adressées au trône : suivant les conditions locales, certains expriment leur accord, d'autres arguent qu'ils n'ont pas de problèmes de prix ou insistent sur la nécessité de restocker le plus vite possible. Cet Édit, motivé à la fois par un contexte général de bonnes récoltes et par une hausse continue des prix qui inquiétait, offre un contraste remarquable avec la plupart des textes antérieurs et plus encore postérieurs, qui déplorent au contraire que les quotas soient si souvent mal remplis.

17. Cf. là-dessus Bureaucratie et famine, op. cil., pp. 171-172.

18. Cf. GZD, Qianlong 004818.

19. C'est-à-dire, en dehors de Hankou qui se trouve au confluent du Yangzi et de la Han, Shashi sur le Yangzl un peu en aval de Jiangling dans l'ouest de la province, et Yuekou sur la Han, sur le territoire de la sous-préfecture de Tianmen. On notera qu'aucun de ces trois pôles Économiques n'est le siège d'une administration territoriale relevant de la hiérarchie régulière des préfectures (fu)et souspréfectures (zlwu ou xian).

20. Cf. GZD, Qianlong 003546 et 004818.

21. Cette dernière n'est exportatrice qu'à partir du xvmc siècle, une fois remise des dévastations apportées par la guerre civile à la fin des Ming et au début des Qing. Les trois autres envoyaient régulièrement leurs excédents de grains vers l'aval dès le xvie siècle.

23. Cf. GZD, Qianlong 003068. Bien que nous connaissions assez mal les détails concrets de son fonctionnement, nous savons que le milieu des firmes de courtage et de revente en céréales Était très organisé et bien informé des conjonctures locales et des différences interrégionales de prix — capable en fait de les susciter par de faux bruits sur les avatars climatiques des provinces exportatrices.

24. Qui devaient cependant demander l'autorisation à la hiérarchie et envoyer chercher les fonds nécessaires auprès du trésorier provincial.

25. Y intervenaient aussi certaines contraintes réglementaires, comme les « prix officiels » (maxima) dont il sera question plus bas. En 1788-1789, par exemple, le Hubei, qui présentait des déficits importants, aurait pu aller se restocker dans la province voisine du Hunan, laquelle bénéficiait alors d'une récolte surabondante. Le coût au shi, transport compris, aurait cependant excédé le « prix officiel » autorisé : aussi décide-t-on d'attendre un an et de procéder à des achats au Hubei même, circonscription par circonscription. Cf. GZD, Qianlong 056143 et 057997.

26. Cf. Renzong shilu (Annales officielles du règne de Renzong[Jiaqing]), 50/24b-26a. C'était en fait, dans la plupart des cas. compliquer encore le problème du restockage (en augmentant les coûts de transport notamment, et en avantageant une fois de plus les marchés bien fournis, mais monopolisés par les guildes de marchands) ; devant les objections Élevées par plusieurs gouverneurs, l'idée est pratiquement abandonnée dès l'année suivante.

27. Il pouvait être, accessoirement, de payer aux malheureux « vendeurs » encore moins que le tarif officiellement possible et d'empocher la différence.

28. La non-indexation, ou si l'on préfère l'absence de remise à jour des prix et barèmes réglementaires est un problème classique aux xvine et xixe siècles. La date de fixation des « prix réglementaires » dont il est ici question demeure pour le moment peu claire : je n'ai pas rencontré d'indication plus précise que « longtemps avant » (dans des documents de la fin du xvmc siècle) — peut-être au début du règne Qianlong (1736-1795).

29. Cf. GZD, règne Jiaqing, n° 006089.

30. Cf. id., ibid., et n° 006287. Il est en fait difficile, tant les textes s'expriment à coup de clichés, de savoir jusqu'où le procédé mentionné par les autorités du Hubei, qui d'après elles avait « déjà » Étémis en œuvre, Était autoritaire et/ou vexatoire : elles affirment que les riches « livrent[du grain] avec joie » (leshu), alors que pour le ministère « on est proche de la simple cœrcition » (shi jin yile). Il semble qu'il se soit effectivement agi d'une mesure autoritaire, à tout le moins administrative, imposant aux gros contribuables de vendre des grains à l'administration (au « prix officiel », désavantageux pour eux) au prorata de leur superficie imposée : une « surtaxe Équitablement répartie », en quelque sorteijunyun tanpai, cf. GZD, Jiaqing 016750, de 1814), mais dont l'application risquait d'être compromise par la collusion entre les notables sollicités et les agents chargés de les approcher, lesquels avaient tendance à se retourner vers les contribuables plus modestes (cf. ibid).

31. Cf. GZD, Jiaqing 005387. Ce système n'avait cependant Été autorisé que dans le cadre d'un plan exceptionnel de restockage (à compter de 1798) destiné à rattraper les déficits accumulés depuis l'expédition chinoise au Vietnam (dont le Guangxi est mitoyen) en 1787-1789, expédition dont l'approvisionnement avait pour beaucoup dépendu des greniers de la province (cf. id., n° 004922).

32. Cf. GZD, Jiaqing 013442, de 1809, pour les préfectures de Yan'an, Yulin et Suide, à la frontière nord du Shaanxi (juste en deçà de la Grande Muraille) : le texte indique que dans cette région ce sont les marchands venus de la province voisine du Shanxi (notoires par le réseau qu'ils ont tissé sur une grande partie de l'empire) qui prêtent de l'argent aux paysans, au printemps, récupéré en grains à l'automne, au taux approximatif de 0,5 once d'argent prêtée pour I shi de grain rendu, ce qui est très en dessous des prix courants. Le « prix réglementaire » du Shaanxi, que le gouverneur proposait d'avancer aux paysans, prenant ainsi la place des « marchands-hôtes » (keshang) du Shanxi, est de 0.6 once par shi, donc plus avantageux (et il prévoit une clause de report d'une année en cas de mauvaise récolte). Id., n° 013647 (de 1809 Également), suggère la même mesure pour la préfecture de Hanzhong, au sud de la province, dans la haute vallée de la Han, et demande en outre que le « prix officiel » soit porté à 0,81 once par shi en raison des difficultés de transport spécifiques à cette région. Id., n° 017394, de 1814, indique que les propositions formulées en 1809 avaient Été rejetées par le ministère ; le « prix réglementaire », en particulier, semble avoir Été quasi intangible. D'une manière générale, l'administration centrale des « six ministères » (iiubu), encombrée de ses précédents et sans réel pouvoir de décision, tendait à être un bastion du conservatisme bureaucratique.

33. Insuffisance fréquente, mais qui avait quand même beaucoup d'exceptions, du moins jusque vers 1780. Avant cette date, on a un certain nombre d'exemples montrant que le fonctionnement des greniers à prix constant pouvait être bénéficiaire, ou plus exactement ménager des fonds de réserve, que ce soit en argent ou en grains acquis hors quota. C'est par la suite que l'écart entre prix courants et prix officiels est devenu systématique et a fini par poser des problèmes quasi insolubles.

34. Sauf peut-être au Shaanxi, où il semble toujours aller de sol Peut-être est-ce dû au fait que dans cette province, comme on l'a vu, il y avait un important volant de prêts tournant annuellement, ce qui permettait d'éviter le stockage prolongé du blé (lequel ne pouvait être gardé que deux ou trois ans).

35. Un problème analogue se posait dans certaines préfectures très commercialisées et régulièrement importatrices du Zhejiang et du Fujian, sur la côte sud-est, où les marchés où s'approvisionnaient les changpingcang offraient plutôt du riz déjà décortiqué (pour la consommation), plus difficile à conserver. Un rapport de 1767 dû au gouverneur du Zhejiang (GZD, Qianlong 022977) prévoit que les greniers locaux de la province se défassent le plus vite possible de leur riz décortiqué (mi)et le remplacent par du riz non décortiqué (gu)(au taux canonique— et volumétrique — de I mi pour 2 gu).

36. Si les renseignements relatifs aux greniers locaux sont assez Épars, on est en revanche beaucoup plus au courant des problèmes touchant les grands ensembles de greniers destinés à stocker le grain du « tribut «annuel à Pékin, àTongzhou(non loin de Pékin)etàTianjin — des ensembles qui Étaient pourtant bien mieux pourvus en personnel de gestion et en possibilités de financement que les greniers locaux, et qui auraient dû être surveillés de beaucoup plus près par le pouvoir central : or, après 1800. ils semblent bien souvent avoir Été dans un État affligeant (il y aurait là la matière d'une monographie séparée).

37. Couramment désignée par l'expression chu chen yi xin, litt. « sortir le vieux grain pour le remplacer par du nouveau ».

38. Naturellement enclavée sur ses frontières continentales, et artificiellement sur sa façade maritime en raison de la prohibition frappant le transport par mer des subsistances (à laquelle Échappaient cependant les exportations de Taiwan) : cf. Wir.l, Bureaucratie et famine, pp. 188-194.

39. Cf. GZD, Qianlong 014240.

40. Les taux de perte autorisés Étaient dérisoires, et les grains détériorés pour toute raison autre qu'accidentelle devaient être remplacés, à ses frais et dans des délais précis, par le fonctionnaire tenu pour responsable s'il ne voulait pas être cassé définitivement de sa charge et de son grade.

41. Cf. Gaozong shilu, I 10/16a-17a.

42. Cf. Renzong shilu, 50/10b-1 la

43. Voici quel Était, d'après le rapport répondant à cet Édit, la situation du Guangxi à cette date : sur un quota de I 528 966 shi, les greniers à prix constant présentaient un déficit de 826 240 shi (54 %). dont l'équivalent-argent Était d'ailleurs régulièrement déposé dans les coffres du trésorier provincial. Onze sous-préfectures avaient la totalité de leur quota en réserves réelles ; une avait un stockage réel supérieur à 90 % -, huit entre 80 et 90 % ; trois entre 60 et 80 % -, et 48 « entre 20 ou 30 % et 50 ou 60 % ». Cf. GZD, Jiaqing 003615.

44. Voir deux exemples dans GZD, Qianlong 015369 (de 1763) et 022892 (de 1767).

45. Autant que possible, mais pas trop : sans les marges d'adaptation, d'improvisation, ou de profit, ménagées aux interstices du système, celui-ci n'aurait guère eu de chances de fonctionner. L'histoire et la théorie du délicat Équilibre entre rigueur et souplesse, dans l'économie d'une machine bureaucratico-réglementaire comme l'administration de la Chine impériale, restent à faire.

46. J'y ai consacré une partie de la communication présentée au « Workshôp on Food and Famine in Chinese History «(Université Harvard, août 1980) sous le titre :” Sortie Comments on the Strengths and Weaknesses of the Mid-Qing Granary System », qui sera développée dans l'ouvrage collectif mentionné supra à la n. 2.

47. Cf. GZD, Jiaqing 008177. Sur ce thème, voir Également deux Édits de 1799 et 1800 reproduits dans Renzong shilu, 55/ 10b-11 b et 57/6a-7a. Peut-être les transmissions de déficits Étaient-elles plus rares, trente ou quarante ans plus tôt, que dans la situation décrite par ces textes.

48. C'est le cas de l'enquête générale ordonnée au Guangxi en 1797, tout au moins de sa première phase : cf. GZD, Jiaqing 003615.

49. Même les monographies locales (fangzhi) donnent sur ce sujet des résultats le plus souvent très partiels, et, finalement, décevants.