No CrossRef data available.
We use cookies to distinguish you from other users and to provide you with a better experience on our websites. Close this message to accept cookies or find out how to manage your cookie settings.
We use cookies to distinguish you from other users and to provide you with a better experience on our websites. Close this message to accept cookies or find out how to manage your cookie settings.
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Le récit de la révolte de Jéhu (2 Rois, IX et X) a fait l'objet de récentes et minutieuses études, dont certaines portent sur les problèmes quasi insolubles soulevés par la psychologie du héros de ce récit, Jéhu. La désinvolture manifestée par ce candidat au pouvoir à l'égard de ceux-là mêmes qui le poussaient à l'action, je veux dire les prophètes groupés autour d'Elisée ; la manière dont cette désinvolture tranche sur l'insistance que met Jéhu à s'assurer les sympathies et le concours des Rékabites, dont on ne voit ni l'utilité, ni la fonction ni dans le mouvement d'ensemble de la révolte, ni dans ses répercussions ultérieures ; l'indépendance d'esprit, donc, de ce jeune roi sanguinaire et passionné, mais, simultanément, ses apparentes faiblesses, son besoin répété de s'appuyer sur d'autres hommes et de justifier chacun de ses actes ; enfin l'ambiguïté générale du récit dont on ne sait pas finalement s'il constitue un éloge ou une condamnation implicite de la nouvelle dynastie, s'il doit être pris au sérieux ou s'il ne trouve sa véritable signification que dans l'ironie sous-jacente à certaines de ses phases, tout cela soulève un ensemble de questions, pour lesquelles on a proposé des solutions diverses, mais qui ne sont pas trop éloignées les unes des autres.
page 240 note 1. Cf. notamment : Ufenheimer, B. : « Mashmauto shel sippur Yehu » (La signification du récit de Jéhu), dans Oz Le-David, Jérusalem, 1964, pp. 291–311 Google Scholar. — S. Abramski : « Mered Yehu » (La révolte de Jéhu), communication orale au Groupe de recherches Bibliques, Jérusalem, séance du 19 septembre 1964.
page 240 note 2. Amos, contribution â l'étude du prophétisme, Paris, 1950, pp. 181-192.
page 240 note 3. Moreno, J. L. : The Théâtre of Spontaneity, New York, 1947 Google Scholar. — Who shall survive ? Foudations of sociometry, group psychotherapy and sociodrama, New York, 2e éd. 1953. — Fondements de la sociométrie, Paris, 1954 (adaptation française de l'ouvrage précédent). — Gruppen-psychotherapie und Psychodrama, Einleitung in die Théorie und Praxis, Stuttgart, 1959 (traduction française, Paris, P.U.F., 1965 : Psychothérapie de groupe et psychodrame. Introduction théorique et clinique à la socianalyse). Voir également : Armand Muller : « Le psychodrame selon Moreno », Rev. fr. Psychanal. 1952, 3, 416-29 et surtout l'excellent historique dans Anzietj, Didier : Le psychodrame analytique chez Venfant, Paris, 1956, pp. 1–51 Google Scholar (” Le psychodrame de Moreno »).
page 241 note 1. Cf. la suggestive étude d'Ëliane Lévy-Valensi, Amado : « Histoire et Psychologie ? », Annales , 1965, 5, pp. 923–938.CrossRefGoogle Scholar
page 248 note 1. Cf. Walter, Gérard : Néron, Paris, 1056, pp. 149–180.Google Scholar
page 251 note 1. Cf. les formules relevées par D. Anzieu, O.C, p. 2 : « Au théâtre de l'univers, Dieu continue la création… L'homme est un acteur de Dieu sur la scène de l'univers… Dieu a besoin d'auxiliaires pour parachever sa création. »
page 251 note 2. Daimon, Eine Monatsschrift, Herausgeber : Jakob Moreno Levy (sic !), Redakteur : E. A. Rheinhardt, Prolog, Vienne, Février 1918 (pp. 3-21 : Jakob Moreno Levy : « Einladung zu einer Begegnung — Die Gottheit als Autor — Bericht uber den Sinn ») — Der Neue Daimon, Eine Monatsschrift, Herausgeber : Jakob Moreno Levy, Cahier 1 /2, Vienne, Janvier 1919 (pp. 3-18 : Jakob Moreno Levy : « Einladung zu einer Begegnung Die Gottheit als Redner. » — pp. 48-63 : Jakob Moreno Levy : « Die Gottheit als Komôdiant »).
page 251 note 3. Nous ne pouvons ici faire l'exposition détaillée des sources bibliques des trois textes psychodramatiques de Moreno. Qu'il suffise de mentionner quelques thèmes qui, de toute évidence, n'ont pu être saisis par Moreno qu'à travers le filtre de Vexégèse juive : Thème des sefirot (citation presque textuelle de Sefer Yetsira, 1, 3). Dieu a besoin des hommes (Midrash Beréshit Rabba 30, 11). Le sacrifice d'Isaac et le problème de la substitution de Job à Abraham (Midrash Beréshit Rabba 57, 3). Thème de l'Exode (paraphrase de la liturgie de la nuit de Pâque Mishna, Pesahim, La responsabilité et le scrupule (thème du mendiant qui peut mourir par excès de scrupule du bienfaiteur, Talmud Babli Taanit 21 a). Thème du rire de Dieu (Talmud Babli Aboda Zara 3 b et Sanhédrin 39 a : votre Dieu est un comédien ! — Cf. Taanit 25 a, Baba Metsia 59 b). IX, 3).
page 252 note 1. La notion de pathos biblique a été analysée et utilisée pour l'interprétation de l'expérience prophétique par Heschel, Abraham Joshua (Die Prophétie, Cracovie, 1936 Google Scholar ; nouvelle édition, revue et augmentée : The Prophets, New York, 1962). Celle d'ironie biblique a été récemment synthétisée par Voeltzel, René (Le Rire du Seigneur, Enquêtes et remarques sur la signification théologique et pratique de Vironie biblique, Strasbourg, 1955 Google Scholar). L'investigation juive devrait ajouter à l'enquête de Voeltzel l'exégèse de plusieurs passages de la littérature rabbinique (voir note précédente).
page 253 note 1. Cf. D. Anzieu, O.C, p. 4. — A. Muller, O.C, pp. 419-20.
page 253 note 2. Osée, 1,4. —Cf. notre Essence du Prophélisme, Paris, 1955, p. 224. — le drame conjugal vécu par Osée et relaté dans son livre (chapitres I-III) a été récemment interprété sur le plan d'une hypocrisie : Osée aurait joué une tragi-comédie dont le sens allégorique devait frapper l'esprit de ses auditeurs ( Kaufmann, Yehezqel : Toldot ha-emuna ha-isreelit. Histoire de la foi religieuse juive, Jérusalem-Tel Aviv, 1955, III, 1, p. 102 Google Scholar). le Talmud était allé plus loin encore (Babli Pesahim 87 a-88 a) en faisant d'Osée l'objet d'un jeu Divin, se résolvant, en fin de compte, par la catharsis du prophète. Ces éclairages obligeraient à ranger l'aventure conjugale d'Osée parmi les exemples étayant notre étude. Mais leur mécanisme est tellement riche que nous consacrerons une étude particulière à son examen.