Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Dans cette massive Crise du féodalisme, Guy Bois, qui est simultanément « médiéviste » et « moderniste », étudie entre autres, l'histoire économique et sociale du XVIe siècle. Mais d'un XVIe siècle (normand, voire français) mis en perspective de la fin du Moyen Age. Très exactement, l'essor (ou le phénomène de récupération) qu'on enregistre de 1460 à 1560 est situé par l'auteur dans les prolongements de la régression bas-médiévale. Avec les facteurs spécifiques de celle-ci : les épidémies, l'unification microbienne du monde, la guerre mais aussi les raisons de la guerre.
Guy Bois, Crise du féodalisme, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, Éditions de l'école des hautes études en sciences sociales, 1976.
1. «L'histoire immobile», Annales E.S.C., 1974, n° 3, pp. 673-692.
2. Voir les données de M. Postan, Economic History Review, 1949, pp. 221-246.
3. Peut-être seulement 45 % du total ; il s'agit de 49 % du domaine fieffé.
4. Voir Chavanov, The Theory of Peasant Economy.
5. Voir à ce propos, dans un esprit fort différent de celui qui anime notre compte rendu, l'article de R. Brenner, « Agrarian class structure and économie development in pre-industrial Europe », Past and Présent, 1976.
6. Voir en effet, sur ce sujet le volume I, en sa partie « agricole », de l'Histoire économique et sociale de la France, celle-ci dirigée par Fernand Braudel et Ernest Labrousse, Paris, P. U. F., 1977, et la contribution de Hugues Neveux au vol. II de l'Histoire de la France rurale, Paris, Éditions du Seuil, 1975