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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Alors que la contribution des historiens à l'histoire monétaire s'est progressivement réduite, celle des économistes tend à prendre une place prépondérante. Mais quand les économistes portent leur intérêt vers l'histoire — phénomène plus rare en France qu'ailleurs — c'est généralement et très naturellement avec un certain impérialisme : confiants dans leurs cadres théoriques, ils recherchent l'ouverture de nouveaux champs d'application. Tel n'est pas le cas de M.-Th. Boyer-Xambeu, G. Deleplace et L. Gillard. Ce sont plutôt les difficultés qu'ils relèvent dans les théories économiques au sujet de la monnaie qui les ont poussés à entreprendre une « expérience dans le domaine de l'histoire » dont ils souhaitent d'ailleurs qu'elle contribue en retour « à la reformulation de la théorie de la monnaie ». Cette ambition n'est pas moins originale que l'objet qu'elle se donne. Les économistes qui ont pratiqué l'histoire monétaire ont surtout étudié les XIXe et XXe siècles, tant parce qu'ils recherchent une analyse générale débouchant sur les problèmes actuels que parce que les séries qu'ils utilisent remontent rarement au-delà. Ici, les auteurs ont entrepris une vaste et minutieuse enquête sur les relations monétaires d'il y a quatre siècles et plus.
* A propos du livre de Boyer-xambeu, M.-T., Deleplace, G., Gillard, L., Monnaie privée et pouvoir des princes. L'économie des relations monétaires à la Renaissance, préface de Jeannin, P., Paris, CNRS-PFNSP, 1986, 423 p.Google Scholar