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Published online by Cambridge University Press: 23 April 2018
Dus en général à des nutritionnistes utilisant les sources mises au jour par les historiens — médiévistes ou économistes — les essais d'histoire de l'alimentation « à travers les âges » ne manquent pas entièrement. L'exemple le plus remarquable reste L'Alimentation de l'Anglais par Sir Jack Drummond et Anne Wilbraham, dans la nouvelle édition procurée par Dorothy Hollingsworth. Sous le titre L'Origine des habitudes alimentaires, H. Renner en a donné un commentaire ingénieux (parmi ses suggestionsj relevons celle d'une carte de la salure du pain à travers l'Europe). Le même pays bénéficie d'une étude scientifique sur les pains, celle de Mac Cance et Widdowson. Tous ces livres sont peu répandus. Les patientes approches de Luigi Messedaglia (” Pour une histoire de l'agriculture et de l'alimentation ») sont encore moins accessibles hors de leur patrie.
1. The Englishman's food, a history offive centuries of English diet, new and revised éd., London, Jonathan Cape, 1958, 482 p. (les premiers chapitres ont été abrégés par rapport à la l r e édition de 1939). D. Hartlev, Food in England, 1954, y est cité, mais non les ouvrages de Roscoe et Copping (1937) et Wright (1941) estimés Outre-Manche, d'après le compte rendu de D. W. Kent-Jones, The New Scientist, 17 avril (1958. Le Bulletin of the Institut of historical Research a publié en 1959 (mai, p. 104-109), une orientation bibliographique sur la nourriture et la boisson dans l'histoire britannique, par W. A. Chaloner.
1. Renner, H., The origin of food habits, Londres, 1946 Google Scholar, Paris, Bibliothèque du Musée de l'Homme. Pour une carte des différents pains, Campbell, cit. infra.
2. R. A. Mac Cance, professeur de médecine expérimentale à Cambridge, et Widdowson, E. M., Breads white and bromn, their place in thought and social history, Londres, Pitman, 1956, 174 p.Google Scholar Quelques livres français dans la bibliographie de 720 titres, auxquels on pourrait ajouter des Mémoires de la Société de Médecine.
3. L. Messedaglia, Per la storia dell'agricultura e delValimentazione, Plaisance, 1932 (se trouve dans les principales bibliothèques italiennes, mais classé dans la Réserve à Milan). Nous reviendrons sur ses études sur le maïs dont une seule, de 1949, se trouve à Paris (C. N. R. S.). Pour la période de 1870-1938, A. Nicefoko, Per la storia numerica delValimentazione italiana (B. P. U., Genève).
4. Encyclopédie française, t. XIV, ch. V, La ségrégation alimentaire.
5. Comme introduction plutôt méthodologique, L. Bourdeau, Histoire de l'alimentation : substances alimentaires, procédés de conservation, histoire de la cuisine, Etudes d'histoire générale, 1894 est encore apprécié, de nos collègues polonais en particulier. D'autre part les notices régionales abondent.
6. Georges, et Blond, Germaine, Histoire pl.toresque de notre alimentation, collection « Les Grandes Etudes Historiques », Paris, Fayard, 1960, 559 p.Google Scholar
7. P. J.-B. L E Grand D'Aussy, Histoire de la vie privée des Français, 1783 (éd. Roquefort 1815). Cf. Bibliothèque Nationale Ms. fr. n.a. 8328, De la nourriture des Français, manuscrit de Contant D'Orville annoté par Le Grand (par exemple f° 187 v” : « Eh I M. Contant, il s'agit des Français et non pas des salons de Claude et de Lucullus ».
1. Dans la première, l'intéressante Hollande au XVIIe siècle de P. Zumthor n'a pu être utilisée ; dans la seconde, la Pomme de Terre du Dr. J. Feytaud est malheureusement aberrante au point de vue historique ! Dans la collection même des « Grandes Etudes Historiques », L'Histoire des Belges par A. De Mekus contient de bons passages sur l'alimentation. L'Alimentation humaine du Dr A. Gottschalk, citée sous forme d'articles, a paru en deux volumes dès 1948.
2. Jacob, H. K., Histoire du pain depuis 6000 ans, Paris, 1958, 397 p.Google Scholar (Sechstauiend Jahre Brot, Hambourg, Rowohlt, 1954). Sur le pain, cf. plus haut et Ltjraschi, A., Il pane e la sua storia, Turin, 1953 Google Scholar (Bibliothèque du Musée de l'Homme) ; Daetwyler, H. W. éd., Dos Buch vom Schweizerbrot, Zurich, 1952, 412 pGoogle Scholar . in-fol. ; pour la protohistoire allemande, Von Stokar, W., Die Urgeschickte des Hausbrotes, Leipzig, 1951 Google Scholar ; la Suède et pour un atlas européen, Ake Campbell, dans Laos, I, 1951, p. 111-120.
3. Ici, la confusion (avec le sarrasin) a été créée par Alphonse de Candolle, L'origine des plantes cultivées, p. 882 ; elle était donc spéciale à la littérature française du sujet jusqu'à ces derniers temps. La confusion de la patate (douce) avec la pomme de terre est beaucoup plus archaïque et moins excusable.
4. Naturalia, septembre 1955. Blond consacre un chapitre au Théâtre d'agriculture, mais n'y a pas vu la « cartouffle ou truffe ».
5. A. Franklin, La vie privée d'autrefois, La cuisine, p. 50-51 (canard à la dodine rouge et galimafre d'après les recettes de Taillevent, cuisinier de Charles VI). La cuisine du pauvre n'est pas examinée d'aussi près. Cf. Renner, p. 282 à propos du State of the Poor de F. Eden (1797) : « enfin un livre de cuisine ancienne où chaque plat n'exigeait pas une douzaine d'oeufs ».