L'analyse factorielle des Correspondances montre que la lumière et les éléments dissous (CO29 PO4—P) sont, selon toute vraisemblance, les facteurs primordiaux responsables du cycle du phytoplancton et de la productivité primaire pélagique dans le lac de Port-Bielh (2 285 m). La diffusion des substances nutritives à partir des sédiments dépend du degré de stratification thermique du lac.

L'importance des communautés algales benthiques dans la productivité primaire d'un lac de haute montagne est évaluée. Les algues lithophytiques de la zone littorale (0-6 m) et Nitella flexilis, qui recouvre pratiquement tout le fond de la zone littori-profonde (6-19 m), forment une biomasse environ 140 fois supérieure à la biomasse moyenne de phytoplancton pendant la période estivale. Nitella flexilis constitue 80 % de la biomasse algale benthique; les variations de sa teneur en Chlorophylle traduisent une adaptation aux modifications du climat lumineux qu'elle détermine en partie. La colonisation de substrats artificiels s'avère peu adéquate pour évaluer la production du périphyton; elle indique cependant une productivité 10 fois moindre en zone littorale qu'en zone littori-profonde. Les mesures, au 14C, du taux d'assimilation de Nitella flexilis et des algues épiphytes révèlent qu'à la suite de phénomènes de compensation par le développement du périphyton et l'ajustement de la teneur en Chlorophylle, l'activité photosynthétique dépend peu de la lumière. La contribution des algues benthiques à la production primaire est évaluée à 30 %. Leur rôle dans le cycle des éléments chimiques est envisagé.

The production estimate for Fontinalis squamosa of 92 gm m-2 was a minimum one assuming an annual branching pattern. Standing crops for the total stream area of bryophytes of 325 gm m-2 for the site at Artigusse and of 92 gm m-2 for the Estaragne tributary were recorded. The area covered was however high in the former and very low in the latter (only 7%). The maximum recorded standing crops were 1 960 gm m-2 for Cratoneuron commutation and 682 gm m-2 for Fontinalis and Fissidens combined.

The splash zone around a small water chute is described.

La durée de vie et le taux net de reproduction (Ro) sont mesurés à 20 °C et avec une alimentation optimale chez 8 souches de Rotifères Monogonontes Pseudotroques, appartenant à 6 espèces différentes : Asplanchna brightwelli, Brachionus calyciflorus, Epiphanes brachionus, Notommata copeus, Polyarthra dolichoptera et Synchaeta pectinata. Les durées de vie et taux net de reproduction respectifs des femelles amictiques et des femelles mictiques fécondées et non fécondées sont comparés chez les quatre premières espèces. La durée de vie des femelles amictiques varie de 5 à 12 jours selon les espèces ou les souches d'une même espèce, de 5 à 8 jours pour les femelles mictiques non fécondées. A l'exception d'Asplanchna brightwelli, le nombre d'oeufs (femelles) pondus par une femelle amictique — soit de 13 oeufs ♀-1 chez Polyarthra dolichoptera à plus de 40 oeufs ♀-1 chez Epiphanes senta — est à peu près équivalent au nombre d'oeufs (mâles) pondus par une femelle mictique. Le taux net de reproduction dépend non seulement de la température mais aussi de l'alimentation qui n'a que peu d'influence sur la durée de vie.

Les cycles biologiques de quelques populations de Cladocères et de Copépodes d'un lac de haute montagne ont été suivis de juin à novembre 1971, période où les eaux étaient dégagées des glaces. Dans la plupart des cas le cycle vital des espèces (croissance, reproduction) se déroule durant la période estivale, le lac étant gelé le reste de l'année. La majorité des espèces sont monocycliques. Le cycle des Cladocères débute au moment du dégel avec l'éclosion des oeufs de durée, suivie d'un maximum de reproduction parthénogénétique en août - septembre. Une phase générale de gamogénèse marque la fin du cycle. Les Copépodes sont déjà en cours de reproduction au moment du dégel; le renouvellement des populations s'effectue pendant l'été. Les espèces s'adaptent aux conditions extrêmes du milieu en adoptant des processus morphologiques et physiologiques particuliers : éphippies de Cladocères, enkystement et phase de dormance des Copépodes.

La comparaison de ruisseaux temporaires et permanents a été réalisée afin de déterminer leurs affinités. On a noté une stabilité des facteurs physiques et chimiques dans les ruisseaux permanents et pendant la phase lotique des ruisseaux temporaires; la phase stagnante des ruisseaux temporaires se révèle très instable. La comparaison des facteurs biotiques révèle l'affinité des ruisseaux permanents calmes et des ruisseaux temporaires. Les ruisseaux permanents à cours rapide et les ruisseaux temporaires sont peu affines. Quelques populations spécifiques peuvent survivre à la période sèche des ruisseaux temporaires, seulement lorsque la nappe phréatique est présente en profondeur.