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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
D'un mot, rappelons d'abord la raison d'être et la pratique du concours d'agrégation en France.
La raison d'être : sélectionner les maîtres qui, dans l'enseignement secondaire, occuperont les chaires d'histoire et de géographie censées les plus importantes, tant par la valeur reconnue des établissements (lycées et non collèges) que par l'âge des élèves. Du moins, tel est le principe. En fait, le rôle du concours, dans tout ce secteur de la vie intellectuelle que, directement ou non, gouverne l'Université, est infiniment plus considérable.
page 117 note 1. Il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur les conditions pratiques de cette préparation. Avis, là aussi, aux réformateurs, s'ils savent enquêter. Nous sommes tout prêts aies y aider….
page 118 note 1. Une petite expérience vécue, à ce propos. Il fut un temps où les épreuves de la licence comportaient, elles aussi, une interrogation « hors programme ». Tel candidat, par exemple, devait être questionné sur « l'histoire du moyen âge », sans autre spécification. Les réponses obtenues étaient généralement effarantes : si bien que, partagés entre l'objective raison et le juste sentiment d'une préparation impossible, les examinateurs ne savaient littéralement comment noter. Le système des certificats vint abolir ce rite dérisoire ; au grand soulagement, certes, de la plupart d'entre nous. Peu après, cependant, un de nos collègues, membre du jury d'agrégation, crut bon d'en demander le rétablissement. Il avait constaté, disait-il, que, depuis le nouveau régime de la licence, les leçons d'agrégation en dehors du programme étaient devenues sensiblement plus mauvaises. On dut lui démontrer, chiffres en mains, que l'immense majorité des candidats auxquels ce reproche s'appliquait étaient encore des licenciés « ancien modèle », c'est-à-dire qui avaient subi l'interrogation illimitée, objet, précisément, de ses souhaits de résurrection. A prétendre exiger une science trop vaste, un examen ne saurait, en fin de compte, que fomenter l'ignorance.
page 122 note 1. Pas plus qu'on ne devrait voir une classe d'une trentaine d'enfants soumis à des exercices de gymnastique uniformes, sans sélection médicale préalable. Ce rapprochement n'est pas, croyons-nous, un hors-d'ceuvre. Des deux parts, c'est la même ignorance résolue de tout ce qui, depuis tant d'années, a pu être acquis comme connaissances sur le corps ou sur l'esprit.
page 124 note 1. Et que cet accord constitue l'originalité d'un établissement comme le Collège de France….
page 126 note 1. Soucieux de faire bref, nous n'abordons pas ici la question de Diplôme, considéré comme une initiation à la recherche. Nous y reviendrons.
page 128 note 1. Sur cette erreur, et ses proportions vraiment dignes d'attention, voiries récents travaux de H. Laugier sur La correction des épreuves écrites dans les examens (Publication de la Commission Française pour l'enquête Carnegie sur les examens). Il semble bien qu'on ne se soit pas soucié outre mesure d'assurer à ces travaux la publicité dont ils sont dignes.