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La publication du texte des cahiers des corps et communautés de métiers de Versailles, conservés aux Archives Municipales, a été pour Mr Fernand Evrard prétexte à une « étude d'économie urbaine » sur Versailles ville du Roi (1770-1789), qui sert de préface à la publication et qui la domine singulièrement par l'ampleur du sujet traité, par la valeur documentaire et par les conclusions qu'elle impose. Sur 18 corporations, 10 seulement nous ont laissé leurs cahiers de doléances. On y décèle l'influence des modèles répandus à profusion dans la région parisienne.
page 396 note 1. Dans Collection de documents inédits relatifs à l'histoire économique de la Révolution publiés par le Ministère de l'Éducation Nationale. Paris, E. Leroux, 1935 [1936] ; in-8°, 637 p. et un plan (hors texte) de Versailles (1783). — Index alphabétique (p. 617-632).
page 397 note 1. Mr Evrard n'a retrouvé que quelques quittances décapitation. D'autre part, la suite des rôles des vingtièmes a disparu des papiers de l'Intendance ; du seul rôle conservé pour 1775, il a pu déduire quelques utiles indications intéressantes sur les inégalités fiscales (p. 360-365).
page 397 note 2. Outre les baraques des marchés, accolées aux murailles, encastrées dans les renfoncements des portes cochères, voire montées au milieu des voies publiques, ces baraques, « échoppes volantes de savetières, de ravaudeuses, d'écrivains publics, de râpeurs de tabac, de marchands d'ariettes ou d'estampes galantes…, gent envahissante ». écrit avec pittoresque Mr Evrard, (p. 165), — baraques de vendeuses de billets de la loterie royale : autant de gagne-petit qu'on n'osait supprimer par crainte d'accroître le nombre, déjà inquiétant, des vagabonds et des mendiants (cf. ci-dessous).
page 398 note 1. Mr Evrard a noté, dans les registres d'écrou de la prévôté, des chiffres impressionnants sur l'afflux des mendiants à Versailles à la veille de la Révolution. «En 1789, des individus déguenillés assaillirent les députés de l'Assemblée Nationale et le public des séances aux abords mêmes de la salle des Menus. Les contingents, conclut-il, étaient préparés pour le pillage des boulangeries » (p. 259-263).
page 399 note 1. Montreuil, bénéficiant de sa situation hors barrière, peu assujetti aux rondes de la prévôté, remplit, jusqu'en 1787, le rôle de pourvoyeur de la capitale en mauvais livres (P. 482).
page 399 note 2. Quant au vignoble, il occupait encore un tiers du territoire à Marly-le-Roi et à Garches ; un quart à Rueil (p. 435). — Toutes ces indications sont à confronter (elles coïncident ) avec C.-E. Labkousse, Esquisse du mouvement des prix et des revenus en France au XVIIIe siècle (1933).