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Published online by Cambridge University Press: 15 June 2015
Je saisis avec empressement l'occasion qui m'est offerte d'exprimer toute ma sympathie, qui date de près d'un demi-siècle, et mon admiration pour l'infatigable travail archéologique que le professeur John Garstang a accompli depuis le Soudan jusqu'en Anatolie. Son séjour prolongé en Palestine comme directeur du Service des Antiquités m'autorise à lui offrir une courte note concernant l'A.T. dont le texte a aussi été l'objet de ses études. J'évoquerai ainsi I'heureux temps où il travaillait en Terre Sainte avec la regrettée Madame Garstang, qui fut sa fidèle collaboratrice sur les champs de fouille.
Que le sens primitif de 'î soit “côte, rivage”, et non “île”, un premier indice tient à ce que le mot étant commun au cananéen et à l'égyptien ('iw), son usage est fort ancien et remonte à une époque où les Sémites n'avaient aucune connaissance des îles proprement dites. Les lexiques ne l'ignorent pas, mais - les traducteurs, sacrifiant à la forme littéraire, l'oublient souvent.
page 63 note 1 Voir notre étude intitulée Identification d'Enkomi avec Alasia, dans Claude Schaeffer, F. A., Enkomi-Alasia, t. I (1952), p. 1–10Google Scholar. Signalons à propos d'ibid., p. 5–6, que M. Otten a démontré que Kinyras était une épithète sémitique du dieu El, qonè 'ereṣ, créateur de la terre. Donc il est possible que la statuette mise au jour par M. Dikaios soit une représentation chypriote du grand dieu phénicien; cf. Syria, XXXI (1954), p. 145Google Scholar et s.
page 64 note 1 On sait que le vocable apparaît dans le fameux commentaire d'Habacuc découvert dans une grotte au voisinage de Qumran, mais les exégètes, variant sur la date du commentaire, il y a désaccord sur la signification à attribuer à Kittim dans ce texte; voir Syria, XXXII (1955), p. 161–163Google Scholar.
page 64 note 2 Geste de bénédiction fréquent sur les bronzes représentant des divinités cananéennes.
page 64 note 3 Même expression, Isaïe, XXIV, 15.
page 64 note 4 Variante dans Isaïe, XLII, 10: 'îyim et qeṣèh ha-'areṣ, et avec plus de développement, ibid., 12.
page 64 note 5 On s'accorde pour corriger dans Isaïe, LX, 9, 'îyim: en sîyim, navires.
page 65 note 1 Il n'y a pas lieu de supprimer gôyim dans Jérémie, XXXI, 10, comme le propose Kittel.
page 65 note 2 Le vocable s'est rencontré à Ugarit, Kptr: cf. Virolleaud, , Revue des Etudes Sémitiques, 1937, p. 137Google Scholar et suiv., ce qui atteste la forme originate d'où l'égyptien Kfty dérive dès une haute époque.