Je souhaite la bienvenue, et j'adresse mes remerciements, à tous les chercheurs et savants, venus de diverses régions d'Europe et d'Amérique et qui, aujourd'hui, se trouvent réunis dans notre Institut pour discuter des problèmes qui ne peuvent pas être plus actuels, concernant les recherches sur les antimitotiques.
Je remercie les Autorités qui ont bien voulu donner leur adhésion à ce Symposium et ont voulu l'honorer de leur présence.
Notre réunion prend une signification particulière du fait que les études sur les antimitotiques à régard de la chimiothérapie expérimentale des tumeurs ne remontent pratiquement, de façon officielle, qu'à une vingtaine d'années. C'est en effet en 1946 que parurent les travaux de Haddow et Sexton sur « Influence of carbamic esters (uretanes) on experimental animal tumors » (Nature, 157, 1946) et ceux de Gilman et Philips sur « The biological actions and the therapeutic applications of the o-chlo-roethyl-amines and sulphides » (Science, 103, 1946). Ce n'est que deux années plus tard que paraîtront les observations de Sidney Farber et de ses collaborateurs sur l'emploi des antifoliques dans la leucémie aiguë des enfants. Au cours des années successives, noue assistons à une floraison de recherches sur les antimitotiques, spécialement à Londres, au Chester Beatty, à New York, au Sloan-Kettering, et à Boston, au Children's Cancer Research Foundation. Je ne rappellerai que les étapes les plus importantes de ces recherches qui ont conduit à une sélection de substances antimitotiques d'une efficace action antitumorale: en 1953, apparaissent la 6-mercaptopurine, le Colcemid, le dyméthansulphoniloxibutane; en 1956, le Chlorambucil; en 1960, le Trenimon, l'Endoxan, la Vinblastine, le 5-Fluorouracil; en 1962, la Vincristine et l'hydroxyurée; en 1963, les méthylidrazines. Et ce ne sont là que quelques uns des nombreux cytostatiques étudiés jusqu'à présent.