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Published online by Cambridge University Press: 01 August 2014
Lamarck a condensé sa théorie de l'évolution des formes vivantes dans les deux lois suivantes:
Dans tout animal qui n'a point dépassé le terme de ses développements, l'emploi plus fréquent et soutenu d'un organe quelconque, fortifie peu à peu cet organe, le développe, l'agrandit, et lui donne une puissance proportionnée à la durée de cet emploi: tandis que le défaut constant d'usage de tel organe l'affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés, et finit par le faire disparaître.
Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par l'influence des circonstances où leur race se trouve depuis longtemps exposée, et par conséquent, par l'influence de l'emploi prédominant de tel organe, ou par celle d'un défaut constant d'usage de telle partie, elle le conserve par la génération aux nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes, ou à ceux qui ont produit ces nouveaux individus.
La théorie de Lamarck a été généralement acceptée pendant un certain temps par les biologistes évolutionnistes, jugeant qu'elle donnait une explication satisfaisante de l'adaptation des formes vivantes au milieu.