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Published online by Cambridge University Press: 01 August 2014
Le problème posé aux généticiens par le mélange de deux populations, d'abord isolées, peut être considéré sous différents angles. On peut avancer, avant tout, qu'estimer l'effet du mélange suppose qu'on connaît bien la composition des populations de départ. Toute grande population est composée de populations partielles.
Wahlund, en 1928, s'est demandé se qui ce passerait si deux populations bien délimitées échangeaient quelques-uns de leurs individus. Le moyen le plus simple, pour répondre à cette question, est d'envisager le cas d'une grande population divisée en plusieurs sous-groupes, d'égale dimension, à l'intérieur desquels les mariages se font au hasard et où les gènes sont distribués suivant la loi de Hardy-Weinberg. La conclusion la plus importante de l'examen des résultats est que, sous l'effet de la subdivision, la proportion des homozygotes pour un gène donné, dans l'ensemble de la population, s'accroît aux dépens des hétérozygotes, d'une quantité égale à la variance moyenne de la fréquence de ce gène.
Cet effet peut se comparer à celui que la consanguinité manifesterait si on envisageait la population dans son esemble. Les résultats sont un peu plus compliqués si les sous-groupes constituant la population sont de dimensions inégales. Mais la formule de Wahlund s'applique encore et donne les mêmes conclusions. A partir de ces constatations, on peut imaginer qu'il soit difficile de déterminer des populations perfaitement homogènes du point de vue génétique, et qu'a fortiori le résultat du mélange de ces mêmes populations ne puisse être que difficilement apprécié.