Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
The area under consideration consists of 1,100 square miles of the Madagali, Cubunawa, and Mubi districts of the northern touring division of Adamawa emirate, whose sub-headquarters at Mubi is responsible to the administrative capital at Yola on the River Benue. It is occupied by a heterogeneous population of fairly primitive pagans, and some 400 square miles of the area are still declared closed territory under the Unsettled Districts Ordinance. Though there is a steady, if unspectacular, movement down to the plains, a large proportion of the people remain in their mountain fastnesses whither they fled in the nineteenth century to seek safety from the marauding Fulani cavalry during the slave-raids that characterized the period between the jihad and the British occupation.
LES IMPÔTS ET LES VOYAGES CHEZ LES TRIBUS MONTAGNARDES DE L'ADAMAOUA SEPTENTRIONAL
Parmi les tribus païennes habitant les petits villages aux sommets des collines dans les régions septentrionales de l'émirat d'Adamaoua, une migration saisonnière de jeunes gens et d'hommes en état de travailler a lieu pendant la saison sèche qui dure de novembre à mars; ils parcourent des centaines de kilomètres à travers toute la Nigéria, et même dans les territoires avoisinants, où ils travaillent comme manœuvres et porteurs d'eau ou s'occupent des constructions en torchis, de la confection des nattes, de la coupe du bois à brûler, etc. Le mobile de cette migration est pécuniaire—gagner de l'argent pour les impôts et pour le prix de mariage. Cette migration passagère qui, normalement, ne dure que quelques semaines, est connue sous le nom de cin rani; elle est mise en pratique par plusieurs tribus païennes de la Nigéria septentrionale. Dans cet article, ce genre de migration est examiné à propos des méthodes de s'acquitter des impôts et l'auteur analyse les moyens utilisés par les contribuables, dans plusieurs villages des régions montagneuses, pour se procurer de l'argent afin de payer leurs impôts. Au cours d'une année déterminée, une proportion assez considérable d'adultes mâles de chaque village s'absentent en cin rani; les autres ont recours à la vente des arachides (la seule récolte commerciale), de la malaguette, du gros drap de fabrication domestique, des chèvres ou des poules, dans les marchés locaux ou dans les villages matakam du territoire français avoisinant. Un système de troc bien organisé est également poursuivi. En plus du court déplacement saisonnier (cin rani), une migration de plus longue durée (tafiyar dandi) est pratiquée par les jeunes gens, surtout par ceux des tribus Tur, Kilba, Marghi et Higi. Ils quittent leurs villages pour aller habiter les villes, quelquefois pendant quatre ans, mais peu d'entre eux ne manquent de réintégrer leurs foyers et leurs fermes, afin de se fixer et de se marier. Les principaux mobiles de ce genre de migration sont le désir de voyager, d'économiser de l'argent pour le prix de mariage (qui, surtout parmi les Higi, est très élevé) et d'acheter des vêtements tels que pantalons, chemises et souliers, dont il est fait grand cas, étant le témoignage que leurs propriétaires ‘ont été à l'étranger’.
page 370 note 1 Annual Reports of Northern Nigeria, 1900–11, pp. 216–24, 790–814.
page 374 note 1 The men, young and old, can be seen spinning their thread at any time. They carry it about in a wicker sheath. Normally they weave it into strips (fari) before selling it, but at Sina Gali the custom is to sell it as thread at 1s. a spindle.
page 377 note 1 The Higi, like most of the Northern Adamawa pagan tribes expect the Cheke, do not practise circumcision. Many of the young men, however, have themselves circumcised when they are away on tafiyar dandi without telling their parents. In the case mentioned here it would appear to have been a step towards conversion envisaged by the Mohammedan householder. This change in fashion is of considerable social significance.
page 378 note 1 See Meek, C. K., Tribal Studies in Northern Nigeria, 1931, pp. 265–8Google Scholar; also Smith, M. G., ‘Secondary Marriage in Northern Nigeria’, Africa, xxiii. 4, 1953. pp. 298–323.CrossRefGoogle Scholar
page 378 note 2 Also an attempt at proselytization? See p. 377 n.
page 378 note 3 The prices are those current in 1954.