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The Status of Craftsmen among the Konso of South-West Ethiopia1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

There are many references to despised groups of artisans in the literature on Ethiopia, but unfortunately they are scattered through travel books which, from the anthropologist's point of view, are too superficial to permit a sustained and rigorous analysis of the variant forms of this phenomenon. Among such works I would include the publications of Jensen and the Frobenius Institute. After only five weeks' stay among the Konso he attempted an ambitious account of their religion and society in Im Lande des Gada that is false or distorted in almost every detail, not excepting matters of elementary observation. Shack's study of the Gurage and the status of craftsmen among them is the only one known to the author which can be considered as the work of a professional anthropologist. This article is therefore intended partly as a contribution to the ethnography of artisan status in Ethiopia. Only when we have many more such studies will we be in a position to appraise the situation properly, and to ascertain the basic characteristics of discrimination against craftsmen in Ethiopia. It may well be that the criteria of discrimination cannot be reduced to a single pattern.

Résumé

LE STATUT DE L'ARTISAN CHEZ LES KONSO DU SUD-OUEST ÉTHIOPIEN

Il y a plusieurs groupes d'artisans en Éthiopie envers lesquels on adopte une attitude de mépris. Les Konso sont un peuple d'agriculteurs d'environ 55 000 personnes. Ils cultivent surtout le mil et ont toujours vécu dans des villes assez grandes de forte densité: les forgerons, les potiers, les cordonniers et les tisserands sont méprisés par le reste de la population. Ils ne constituent pas une classe opprimée, mais une classe à part, tenue à l'écart complètement de la vie sociale et religieuse des cultivateurs. La tradition leur interdit de boire et de manger avec les cultivateurs, ou de se marier avec eux; ils ne sont, non plus, en aucune façon autorisés à participer aux cérémonies religieuses de ces derniers. Cependant, ils vivent dans les mêmes villes et ne font l'objet d'aucune ségrégation physique, ne différant en rien des cultivateurs dans leur apparence physique, leur langue, leurs coutumes ou leur habillement. De toute évidence, ils ne sont pas les derniers représentants d'une population autochtone qui aurait été conquise.

La division du travail entre les sexes est symbolique et, de la même façon, les artisans méprisés ont un statut qui les rend agressifs vis-à-vis des cultivateurs. Cependant, la principale raison qui fait que les cultivateurs n'aiment pas les artisans est qu'ils les considerent comme des gens querelleurs, intéressés et méprisables. Certains ont vendu leurs enfants aux Borana, pour pouvoir manger en temps de disette, et, aux yeux des cultivateurs, c'est là un reflet de l'indifférence des artisans pour tout ce qui a trait aux sentiments humains. Les villes où il y a de nombreux artisans sont toujours le siège de discordes et de mauvaises relations.

Autrefois les artisans ne possédaient pas de terre et devaient se contenter de la vente de leurs produits dans les marchés pour survivre; cela, naturellement, ne peut que les rendre quelque peu avares, âpres au gain, et contribue à leur réputation de querelleurs. La nécessité de vivre là où la demande est la plus forte, en fait une population plus mobile que les cultivateurs qui ont, eux, la responsabilité de leurs champs qui les fixe à un même endroit. L'hostilité entre cultivateurs et artisans n'est pas le simple fait d'un ressentiment, mais aussi le résultat d'un ensemble de valeurs. Les artisans sont supposés ignorer les règles de bonne harmonie et de loyauté de la société, valeurs grandement estimées par les cultivateurs, si bien qu'ils s'excluent eux-mêmes du sein de la véritable société Konso.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1968

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References

page 258 note 2 (a) Peoples of South-West Ethiopia and its Border-land, Ernesta Cerulli (Ethnographic Survey of Africa), (b) ‘Status, Division of Labour and Employment in Nineteenth-Century and early Twentieth Century Ethiopia’, Pankhurst, Richard, Ethnological Society Bulletin, vol. ii, no. i, July-December, 1961Google Scholar. University College of Addis Ababa.

page 258 note 3 Stuttgart, 1936.

page 258 note 4 ‘Notes on Occupational Castes among the Gurage of South-West Ethiopia’, William A. Shack, Man, March-April, 1964. Also by Shack, The Gurage, a People of the Ensete Culture. London, 1966.

page 259 note 1 I use the word‘town’ in preference to the more usual ‘village’ since their large and dense populations, their defensive walls, and the fact that in pre-Amhara times they were sovereign units, distinguish them from most other African settlement patterns, In English usage, one of the distinctive criteria of towns has always been their self-governing status, as opposed to that of villages.

page 259 note 2 ‘ĥ’ is a velar fricative.

page 259 note 3 I retain the Konso words edanda and ĥauda in the text because I wish to emphasize that they refer to the inherited status of a social category, and not today necessarily to the particular mode of employthem ment of individuals. In spite of the fact that the basic connotation of edanda is cultivators and of ĥauda is craftsmen, not all edanda are in fact dependent for their living on their fields, nor do all ĥauda live by their crafts alone.

page 265 note 1 Ernesta Cetulli, op. cit., p. 62.