Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
According to a partial census taken in 1960, Bamako city has about 130,000 inhabitants. Small by Western standards, it is still by far the largest city in Mali. At the time of the French conquest Bamako had only between 800 and 1,000 inhabitants; it was the capital of a Bambara chiefdom, grouping about thirty villages on the north bank of the Niger river, with a total of about 5,000 people. The ruling dynasty was that of the Niaré, who, according to their traditions, came from the Kingi eleven generations ago (between 1640 and 1700). For defence against the neighbours and armed slave-raiders fortifications were built around the town and a permanent army of so-fa (horsemen) was raised. Soon after its foundation Bamako attracted Moslem Moors from Twat who settled as marabouts and merchants under the protection of the Niaré's warriors. Among them, the Twati (later to be called Touré) and the Dravé became, alongside and sometimes in competition with the Niaré, the leading families.
STRUCTURE SOCIALE DU BAMAKO D'AUJOURD'HUI
Bamako fut autrefois la capitale fortifiée d'une des nombreuses seigneuries situées de part et d'autre du Niger et un marché important jusqu'où parvenaient les caravanes maures.
En 1883, la ville, déjà reconnue par Galliéni en 1880, fut occupée par les troupes coloniales françaises et organisée en poste militaire d'arrière dans la guerre que menaient alors les Français contre Samory et le roi de Segou. Après la victoire des envahisseurs en 1898, la ville fut reliée par chemin de fer jusqu'à Saint Louis (1904) et par le fleuve jusqu'à Gao. En 1908, Bamako fut choisi comme la capitale administrative de la colonie du Soudan. L'ancien Bamako fut alors rasé pour faire place aux installations commerciales et administratives européennes, tandis que la population africaine, qu'attire ce nouveau centre, fut maintenue à la périphérie. La croissance démographique de la nouvelle cité est dès lors continue et elle s'accélère surtout à partir de 1946 pour atteindre 130.000 habitants en 1960. Il apparaît toutefois, d'après les études démographiques, que la répartition par âge et par sexe de la population est équilibrée et qu'aucun problème grave, lié à l'urbanisation, ne se pose encore.
Si l'histoire explique la fonction administrative de la ville, ses fonctions économiques proviennent de sa position entre le Niger et le chemin de fer de Dakar, d'une part, entre les pays forestiers et les marchés sub-sahéliens d'autre part. Dans le cadre d'une économie nationale reposant encore largement sur l'agriculture de subsistence, Bamako, principal centre de l'emploi et des affaires, apparaît ainsi comme un centre consommateur de produits et producteur de numéraire.
La double fonction administrative et économique de Bamako suscite parmi l'actuelle population urbaine malienne deux pôles sociaux principaux. L'un est celui des marchands riches, islamisés, de culture arabisante. L'autre est celui des agents administratifs, salariés, de culture européenne et instruments du progrès économique et social. Autour de chacun d'eux, se constituent deux formes de l'emploi: la première héritée des rapports de type personnel; l'autre s'édifiant sur une base contractuelle moderne. L'un et l'autre groupe représentent les canaux principaux par lesquels s'écoule le numéraire, de telle sorte qu'ils forment la principale clientèle des petits entrepreneurs, commerçants, obligés et protégés qui gravitent autour d'eux. La structuration en classes sociales, fondées sur les rapports économiques modernes, ne se dégage pas encore clairement des anciens rapports personnels qui persistent de l'ancienne société et qui ne recoupent pas nécessairement les précédents.