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Slavery, Islam and the Jakhanke people of West Africa

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Islam did not originate the idea or the practice of slavery, but it does admit, and in certain specific instances it enacts, the institution of slavery and establishes it upon firm legal and social foundations. The Sharī'ah, i.e. Islamic Law, takes a panoramic view of slavery in human societies and arrives at a cogent statement of slavery as a state endorsed by Divine Law. According to the legal authorities, the original condition of the race of Adam is freedom, but for their security one of two things is necessary: the religion of Islam, or the protection of the Muslim territory. This protection can be obtained by non-Muslims only on the condition of submission and since it is the duty of all men to embrace Islam this submission is incumbent on all non-Muslims. It is implied by this that non-Muslims (but not necessarily the ‘people of the book’, ahl al-kitāb) may have a state of war declared upon them by Muslims, and in the ensuing conflict captives may be taken. In the eyes of the Law unsubmitting non-Muslims are regarded as enemies (ḥurūb) living in dār al-ḥarb, i.e. the abode of warfare. They are judged to have refused the necessary conditions of freedom, i.e. submission to Islam or protection of the Muslim territory (dār al-Islām), and consequently they have forfeited the protection which would have secured for them the original freedom of the race of Adam.

Résumé

L'ESCLAVAGE, LE MONDE MUSULMAN ET LES JAKHANKÉS D'AFRIQUE OCCIDENTALE

Cet article décrit l'établissement et la pratique de l'esclavage dans le Monde Musulman chez les Jakhankés d'Afrique Occidentale. Ceux-ci se détachèrent de leurs cousins Sarakollès (ou Soninkès) à Diakha-Masina pour se constituer à Diakha-Bamboukou en une confrérie écclésiastique pacifique et fortement unie sous la conduite de al-Hajj Salim Souaré (12 ème-13 ème siècle). Ce fut dès lors un peuple dont les membres se dispersèrent, encourageant et développant la vocation religieuse en divers endroits. L'esclavage, pratique admise et reconnue par la loi islamique, devint un facteur important dans ce processus de dispersion: il permettait aux enclaves naissantes de former des centres d'éducation et de missionnaires et de maintenir une continuité dans les lignages écclésiastiques. Les Jakhankés préservèrent scrupuleusement leur réputation de neutralité politique et de pacifisme en matière militaire, mais ils continuèrent de recevoir des esclaves que leur envoyaient des chefs de guerre dont certains n'étaient même pas musulmans; ces esclaves représentaient des dons de nature religieuse, ils récompensaient les Jakhankés de leurs activités écclésiastiques; ils étaient aussi acquis par héritage ou tout simplement achetés. Les Jakhankés n'étaient pas eux-mêmes marchands d'esclaves ou racoleurs d'esclaves.

Les centres écclésiastiques des Jakhankés furent durement touchés par l'émancipation imposée par la loi. En effet, en raison de l'échelle à laquelle était pratiqué le sacerdoce, on en était venu à considérer les esclaves comme indispensables. De nombreux centres (comme Touba en Guinés) se mirent à décroître rapidement et le travail de formation déclina. Sans hésiter, les Jakhankés se soumirent à la loi qui interdisait l'esclavage, mais en même temps ils tirèrent parti de certains concepts de servitude que des siècles d'esclavage avaient introduits d'une manière permanente dans de nombreuses communautés. L'esclavage est pratiqué et reconnu universellement par la loi musulmane; ceci, faisant entrer en ligne de compte d'autres Musulmans non pacifiques d'Afrique Occidentale a pour résultat que les Jakhankés sont un cas spécial mais nullement unique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1976

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