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Quelques Faits de l'Organisation Sociale des ʽAfar1
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
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Le peuple qui se nomme lui-même ‘Afar occupe entre la mer Rouge et le golfe d'Aden d'une part, et les premières pentes du plateau Abyssin d'autre part, un triangle dont les sommets sont en gros Obok, le pont du Chemin de Fer Franco-Éthiopien sur la rivière Awâch, et la pointe nord de la péninsule du Bôri, au sud-est de Massawa. La superficie en est voisine de 150.000 kilomètres carrés.
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- Research Article
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- Copyright © International African Institute 1966
References
page 173 note 2 Les ‘Afar ont été plus connus jusqu'à une époque récente sous le nom de Danâkil (singulier: Dankali), qui leur fut donné par les Arabes d'après le nom d'une de leurs tribus.
page 173 note 3 Le géographe arabe Ibn Saîd (vers 1214–74) cite les Dankal comme occupant la côte depuis un point assez proche de Sawâkin (Souakin) jusqu'au Bâb-al-Mandab. Il peut s'agir de tous les ‘Afar ou seulement de leur état septentrional. Si cette indication était exacte, elle montrerait qu'ils s'étendaient plus loin qu'actuellement vers le nord.
page 174 note 1 Parfois surnommé ‘Al Ghâzi’ (le conquérant) par les auteurs musulmans, et connu des chroniqueurs abyssins sous le sobriquet de ‘Grañ’ (le gaucher). Son origine ethnique n'est pas clairement connue, mais il ne semble pas qu'il fût de souche ‘afar, ni d'ailleurs somali. Il existerait une généalogie rattachant sa famille à celle du Prophète: ce qui est plausible et expliquerait qu'il ait pu facilement assumer le titre d'imâm.
page 174 note 2 On a remarqué que le récit arabe que nous possédons des campagnes de l'imâm Aɧmad (Futûɧ al Habaša) ne mentionnait pas les noms ‘Afar, Adâl, etc., alors qu'il parle des Sômâli, qui semblent nouvellement venus dans ces luttes, et de quelques autres. Mais cela ne prouve nullement que les ‘Afar n'étaient pas une partie, voire même une partie importante, des contingents ordinaires de l'état musulman dont l'imâm prit la tête et dont le récit ne nous donne pas le détail.
page 175 note 1 Adʽali est un mot de la composition duquel la langue ‘afar ne paraît pas rendre compte. Ad ou Az signifie ‘les fils de’ dans les noms ethniques chez les populations de langue tigré. Adʽali ou Azʽali est le nom de plusieurs fractions Beni Amer, population béja, qui parle surtout le tigrié. Il n'est pas exclu que des chefs originaires du nord de l'Érythrée aient pu s'implanter à une certaine époque chez les ‘Afar, et peut-étre concourir à leur islamisation. On sait d'autre part le rôle que des elements de la même région, les Balaw, ont joué dans l'histoire de Harar, et qu'il reste des Balaw chez les ‘Afar du sud.
On peut faire un autre rapprochement de noms entre les Hadâreb, jadis importante tribu béja, et les Hadarmo (on dit aussi Hadârem), tribu ‘afar également importante de la côte de la mer Rouge, à laquelle les ‘Ablé, qui ont joué un rôle primordial dans l'établissement des sultanats adʽali, seraient apparentés ou bien dont ils seraient issus. On sait que les Hadâreb furent islamisés les premiers parmi les Béja à partir du IXéme siécle environ.
Ce ne sont évidemment là que des hypothèses de travail sur un sujet encore obscur.
page 175 note 2 On ne sait s'il y a un rapport entre ces Adʽali encore actuels, les Addʽil (avec d interdental) des chroniques de l'Awsa du xvième siècle (Adâʽil est le pluriel arabe de Adʽali), et les ‘Adal du xiiième siècle: mais la chose est possible, et en tout cas le rapprochereste ment s'impose.
page 175 note 3 La chronique du négus Susneyos (1607–32) nous apporte les échos d'un renversement politique paraissant pouvoir concorder chronologiquement avec l'invasion des Dammohoyta.
page 177 note 1 ‘Les hommes blancs (les blancs)’ se dit: ʽado mara; ‘les hommes rouges (les rouges)’ se dit: ʽasa mara. La forme périphrastique: ‘ceux qui sont blancs’, ‘ceux qui sont rouges’, pourrait avoir eu pour objet de distinguer un sens figuré du sens propre.
page 177 note 2 On sait qu'il existe une différentiation semblable chez les Somali Isé, qui vivent au sud des Ἁfar. Ils se divisent en Ἱsé ʽ Ad (blancs) sur la côte, et en Ἱsé Madow (noirs) dans l'intérieur: les uns et les autres étant cependant de teint semblable et de mêmes souches.
page 178 note 1 Dans le nord, ce sont les Dammohoyta qui sont considérés comme les aînés; dans le sud, ce sont les Môdayto. C'est une question de lieu et de puissance.
En outre, il semble bien que, dans le sud, les dynasties adʽali, placées en second, aient été les plus anciennes; et que d'autre part les Ulu'to, aujourd'hui dispersés et sans trône, et placés en dernier lieu, aient été dans un passé non précisé au-dessus des Môdayto.
page 179 note 1 On a signalé l'existence d'une légende toute semblable sur la côte sud-est de Madagascar (Deschamps, Côte des Somalis, 1948).
page 179 note 2 Encore que certains de leurs membres veuillent être dits ‘Ἁsahyammara’ parce que descendants de Ӈaɖalmâɧis.
page 179 note 3 Voir ci-après page 185.
page 180 note 1 La zone d'influence du sultan de l'Awsa n'atteint le littoral de la mer Rouge qu'autout du pott de Baylûl.
page 183 note 1 A noter la tendance actuelle de l'amoyta de l'Awsa, probablement sous l'influence de son ‘vizir’ Hammada Yâyyo, personnage remarquablement intelligent et énergique, et politique avisé, à se faire admettre comme “chef politique, non seulement des Ἁfar du sud, mais de la totalité du monde Ἁfar.
page 184 note 1 Le chef est élu pat les notables parmi les plus proches descendants du chef disparu. Il s'agit généralement du fils aîné.
page 188 note 1 Nous avons dit au début de cette étude que les coutumes des Ἁfar du nord et des Ἁfar du sud sont parfois différentes. Elles le sont en particulier en ce qui concerne la parenté et le mariage. Bien qu'il y ait des points communs, il y a lieu de considérer que ce qui suit s'applique exclusivement aux Ἁfar du sud.
page 193 note 1 Cl. Lévi-Strauss, Les Structures élémentaires de parenté, Paris, 1949.
page 193 note 2 Nous considérons comme famille conjugale tout couple marié, un polygame ayant autant de families conjugates que d'épouses.
page 193 note 3 Note page 194.
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- Cited by