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Prose and Poetry of the Ful'be1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The anthropologist is in general mainly concerned with peoples who have no means of writing. He has therefore paid little if any attention to an extensive field for research which may be said to lie between folk-lore and literature. It is a field which provides him with written material in poetry and prose existing among peoples who, although they are commonly regarded as illiterate, include in their society a group or social class which has acquired some means of writing. In postulating the existence of a field between folk-lore and literature we have to consider what is commonly understood by those terms and try to determine what are the essential differences between the cultural elements which they describe.

Résumé

PROSE ET POÉSIE DES FOULBÉ

Les anthropologues s'occupent principalement de peuplades ignorant l'écriture. Ils ont été ainsi conduits à négliger un champ étendu de recherches, qui renferme de la prose et du matériel poétique produit par des groupes qui, bien que communément regardés comme illettrés, renferment cependant dans leur communauté un groupe ou une classe sociale qui sait écrire. Ces documents peuvent être situés entre le folklore et la littérature proprement dite; en étudiant cet aspect les différences essentielles entre les deux genres sont examinées dans cet article. Les valeurs abstraites qui, dans notre société, font estimer communément un manuscrit ne présentent pas d'intérêt direct pour l'anthropologue. Mais leur existence dans une société décèle la présence de procès psychologiques particuliers, qui sont d'importance spéciale lorsqu'il s'agit de comparer le folklore avec la littérature. L'anthropologue enquête à travers la société. Mais la littérature existe seulement par le moyen d'un auteur, d'un écrit, de moyens de multiplication et de distribution et aussi d'une volonté publique disposée á récompenser l'auteur. Ces éléments ont été considérés comme absents en Afrique au sud du Sahara, malgré l'existence de textes en écriture arabe, rédigée en peul et en haoussa. Le matérielprésenté dans cette étude par l'auteur est emprunté aux Foulbé dont les écrits ont été discutés au point de vue littéraire seulement par H. Gaden et A. Brass. La valeur du folklore, facteur intégrant pour l'ensemble d'une communauté, devient évident après comparaison entre les différentes productions littéraires qui sont en relation avec les différents groupes de cette communauté. La rigidité de la phrase qui caractérise les deux est fondée dans le cas du folklore sur l'impossibilité de séparer le mot d'une action qui est capitale pour la continuation de la communauté. En ce qui touche la littérature, la rigidité est basée sur le procès psychologique qui distingue entre (a) les diverses possibilités d'exprimer la même pensée et (b) de juger entre la beauté et la laideur du mot ou de la forme. Lorsque ce procès existe les manuscrits prennent une valeur tirée de ses mérites esthétiques, ils lui donnent une valeur commerciale à l'intérieur du groupe qui s'y intéresse et justifient ainsi sa multiplication et sa distribution. Les manuscrits peuls peuvent être classés suivant leur origine et la manière dont ils ont été conservés: 1° Une œuvre composée par un auteur connu est présentée dans une forme écrite, ce sont les chants d'honneur, les chants à idée morale, les chants religieux; 2° Ceux qui ont été conservés à la fois par écrit et en forme verbale; (a) les uns sont d'origine arabe, ils ont été racontés ou écrits en peul; (b) d'autres qui ne sont ni arabes ni peuls d'origine, mais ont été écrits et rapportés en peul; (c) ceux qui sont d'origine bororo, sont connus surtout en version orale, cependant ils existent en manuscrits parmi les huya'en; 3° Les morceaux connus de la tradition orale (notés à la demande de l'auteur): chants en rapport avec des cérémonies rituelles.

Nous pouvons ainsi apercevoir la différence existant entre deux catégories distinctes: (a) le folklore, (b) les documents ayant certain caractère littéraire, en particulier lorsque les auteurs connus, employant le procès psychologique mentionné plus haut, donnent aux sujets une allure personnelle et individuelle. D'autre part les chefs et leur entourage apprécient et encouragent ces manifestations individuelles: ces peuples lettrés et qui montrent la voie dans la civilisation et dans la mode prouvent que les mérites de l'esthétique sont appréciés à l'intérieur de leur groupe. Cependant la lecture publique néexiste que devant si peu d'auditeurs, que l'on ne saurait les regarder comme vraiment publiques. Ceci vient de ce que ceux qui lisent et écrivent en lettres arabes, et témoignent d'intérêt littéraire constituent une faible minorité. Il s'en suit que les conditions sociales nécessaires à l'existence de la littérature ne sont pas suffisamment remplies pour justifier l'emploi de ce terme en ce qui touche la documentation des Foulbé. C'est pourquoi nous sommes plutôt en présence d'une production qu'il convient de classer entre le folklore et la littérature proprement dite. Il y a probablement d'autres champs intéressants pour obtenir des matériaux de même nature dans d'autres parties de l'Afrique où l'influence islamique permet de recueillir en écriture arabe une documentation existant dans la langue indigène.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1939

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References

page 286 note 1 This is also true in regard to the Hausa language, but for the sake of space we have to restrict our material to the Ful'be.

page 287 note 1 Malinowski, , Coral Gardens, vol. ii.Google Scholar

page 288 note 1 It is outside the limits of this article to give a cross-section through the heterogeneous mass of the Ful-speaking people, but it must be remembered that for many centuries Ful states have waxed and waned in the western Sudan and that the last such state, which was in its prime about a hundred years ago, embraced not only the numerous tribes of Northern Nigeria, Adamawa, Northern Cameroons southwards to the Grassland, and a substantial part of the northern districts of Southern Nigeria, but also included tribes located to the north-west as far as Timbuctu and beyond.

In addition to the numerous chiefs and other leading members of these tribes who became ‘foulanises’, we have to consider also the descendants of slaves and of ‘Town-Fulani’ concubines. There are also the negro children adopted by the ‘Cattle-Fulani’ for employment as herdsmen as well as all the racial mixtures between aborigines and Ful'be proper. ‘A white Pullo in the town’, says a Ful riddle, ‘is as rare as a papaya in the bush’, and this saying is equally true nowadays of the nomad ‘Cattle-Fulani’.

page 289 note 1 This and the following translations from the Ful language are based on Professor Dr. Westermann's, D.Handbuch der Ful-Sprache, Berlin, 1909, and on my own linguistic material collected in the field.CrossRefGoogle Scholar

page 294 note 1 Lehrbücher des Seminars für Orientalische Sprachen, BerlinGoogle Scholar, Band XXX, ‘Erzählungen in Fulfulde’.

page 295 note 1 Notes on some Fulani Tribes and Customs’, Africa, vol. v, no 4, 1932.Google Scholar

page 296 note 1 The word soro does not mean the well-known flagellation ceremony, as is so often wrongly assumed, but is the name of an institution in which the boy remains from the commencement of puberty until he reaches manhood. The flagellation ceremony itself is only part of a festivity which marks an important step in the progress of the boys through soro. Hirde is a women's dance which follows the soro festival. Young men who have passed soro choose wives from among the young women during the dance.

page 296 note 2 Pfeffer, G., ‘Die Jafun-Bororo’, Ztschr. für Ethnologie, 68. Jahrg.Google Scholar