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Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
During the decade from 1958 to 1968 when Mali was ruled by a socialistically inclined, modernization-oriented party, the Union Soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain, the Malian theatre was one of the principal ways in which the ideas and programmes of the government were put forward. The purpose of this article is to explore the relations between the theatre as an art form and as a channel for ideas in Mali, and to evaluate the consequences for action of the ideas contained in the theatre. My data are based on my observations of the theatre in a provincial town; my theme is that the Malian theatre was consciously didactic, reflecting the propaganda ends of the government, but that the tradition of stagecraft on which the theatre was based emphasized satire. The gap between the didactic language sought by exponents of the government and the satirical language favoured by the people in the audience was frequently covered by combining the two, often to the detriment of the theatre itself. To understand this we have to look at the content of the plays, as well as at the social context in which they occurred, and at the form of the vehicle. The processes of combining form and content into a cultural entity that would unify rather than divide are what makes the study of the theatre rewarding for the anthropology of aesthetics and creativity.
Résumé
ACTION PSYCHOLOGIQUE ET SATIRE DANS LE THÉÂTRE MALIEN
Au cours de la décennie qui a suivi l'indépendance du Mali, le théâtre a été utilisé par les Maliens comme un moyen pour intéresser le peuple au développement national. Le théâtre malien est issu du théâtre kotéba Maninka et du style théâtral né à l'école Ponty de Dakar. Aprés l'indépendance l'action théâtrale fut utilisée par l'aile jeune de l'Union soudanaise, parti unique du Mali. Cette caution politique se combinait avec une atmosphère de compétition, dans un tournoi national, pour amener le théâtre à assumer un contenu politique croissant.
Les premières pièces de théâtre empruntaient des thèmes historiques ou présentaient une satire de la vie urbaine, mais les dernières traitaient de la réalisation des programmes du gouvernement. Ce sérieux un peu simpliste allait contre les techniques de scéne traditionnelles, qui s'appuyaient sur les arlequinades et la satire. Le théâtre en tant que forme artistique était pris au piège entre des buts souvent contradictoires, de divertissement et d'action psychologique. Finalement, l'effet éducatif du théâtre ne répondit pas aux désirs de ses animateurs, non parce que la satire sapait la propagande, mais parce que le théâtre communiquait seulement les idées de l'élite à des auditoires d'élite. II ne critiquait pas la structure de la société malienne, et n'atteignait pas ceux qui auraient pu être concernés par son contenu. La présentation symbolique des projets gouvernementaux sur scène aurait permis à la population d'éviter la nécessité de les réaliser concrétement. Le théâtre malien est un produit spontané de la culture nationale malienne, mais il n'a pas été suffisamment adapté au but que les leaders du Mali lui avaient assigné.