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Native Life in a Johannesburg Slum Yard
Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Extract
Although for reasons of a misguided economy a Native Census was not undertaken in 1931 and consequently complete statistics for the Native population of South Africa are entirely lacking, the available evidence points to a marked increase in the Native urban population. The 1921 census revealed the fact that Native women also were settling in town in much larger numbers than had previously been the case, and all indications point to a much greater increase in this section of the urban population since then. This growing inclination of the Native to settle his wife and children in the urban centre where he earns his livelihood indicates a tendency on his part to divorce himself from his rural bonds and to regard the town as his permanent home and not as the place of his solely temporary employment. The children of these families will, in all likelihood, eventually form a permanent and stable urban population, entirely dissociated from a rural background. Many of them—the potential citizens of a town—have been reared in a slum yard. Such yards represent for many Natives their first, and perhaps only, experience of a home.
Résumé
LES GENRES DE VIE DANS UN QUARTIER PAUVRE ET MALSAIN DE JOHANNESBURG
Rooiyard est un ‘slum’ caractéristique de Johannesburg. Il comporte 107 chambres. La plupart de celles-ci sont entrès mauvais état, n'ayant point été réparées, les appareils sanitaires sont fort peu satisfaisants, l'intérieur du bâtiment est dans un désordre extrême. Les locations y sont très élevées, le montant est d'environ 30 shillings par mois pour une chambre. Toutefois, malgré ces désavantages évidents les demandes de location sont constantes en raison de la position centrale de ces constructions. Le salaire des hommes habitant Rooiyard s'élève à 18s. par semaine, il ne peut suffire aux dépenses essentielles d'une famille, par suite il est nécessaire que la femme apporte une contribution à l'entretien du ménage. On peut dire que 10 pour cent à peine des femmes de ce quartier gagnent plus d'une livre grâce à un travail admissible, les autres brassent de la bière et la vendent, ce qui est illégal et réprimé par des amendes élevées. D'autre part Rooiyard à cause de sa situation favorable garantit à ses débitantes une clientèle appréciable d'amateurs de bière. Pour ces raisons et aussi à cause de la proximité de la ville, ce qui économise des frais de transport, les indigènes sont particulièrement nombreux à Rooiyard. Au début de septembre 1933 la population se composait de 235 adultes et 141 enfants auxquels il faut ajouter une assez nombreuse population flottante de parents et d'amis. En dehors de 11 indiens et de 5 personnes de couleur provenant du Cap, la population est bantoue; en fait toutes les tribus du Sud-Africain sont représentées.
Les natifs de Rooiyard sont caractérisés par un individualisme marqué et par leur hétérogénéité. Il n'existe parmi eux aucune autorite centrale pouvant servir d'organisme pour les intégrer. Tous diffèrent par leur vie tribale et aussi par l'influence plus ou moins étendue qu'a exercée sur eux le contact avec la civilisation européenne. Si l'on considère la culture matérielle on peut admettre que celle de l'Europe est absorbée dans la forme la plus étendue, avec avidité, et sans aucune discrimination.
L'éducation a été affectée également: dans une large mesure le système éducatif de l'École européenne a remplacé tous les systèmes indigènes plus ou moins informes et complexes, mais singulièrement bien adaptés, qui existaient autrefois dans l'instruction tribale. L'autorité du père s'est amoindrie par suite de l'absence du chef de famille obligé de s'éloigner pour gagner de l'argent; celle de la mére absorbée par son commerce de bière a également disparue. D'autre part l'absence d'un corps organisé orientant l'opinion publique, l'affaiblissement constant des sanctions qui en est la conséquence, sont autant de facteurs expliquant pourquoi les enfants de Rooiyard sont obstinés et indisciplinés. Pour éviter cela quelques parents laissent leurs enfants à la garde de gens de leur famille à la campagne. Sur 239 enfants indigènes de Rooiyard 127 seulement vivent avec leurs parents.
La grossesse avant le mariage est si commune que l'opinion indigène a pris l'habitude de l'accepter désormais sans aucun commentaire. Sur 100 couples dont chacun occupe une chambre et forme un ménage, 20 n'étaient pas mariés; aucun d'eux cependant n'était considéré, non plus que leurs enfants, déune maniere différente des couples mariés. Les idées relatives au lobola sont en voie de transformation: quelques indigènes le considèrent comme un paiement, et cela probablement à cause de la tendance générale à substituer l'argent au bétail. Parmi les jeunes gens certains le rejettent complètement. Le mariage est instable, la vie de famille extrêmement fragmentée. Pour indiquer l'instabilité et l'insécurité de la vie urbaine, il suffira de mentionner, pour conclure, l'abondance des pratiques magiques, surtout en ce qui touche la vie économique; par contre la religion chrétienne, celle de la tribu sont considérées comme de peu d'importance dans la vie de ces indigènes.
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- Copyright © International African Institute 1935
References
page 34 note 1 See Report of Native Economic Commission, U.G. 22, 1932, Par. 404–7; and Professor Grosskopf, J. W. W., ‘The Position of the Native Population in the Economic System of South Africa’, Weltwirtschaftliches Archiv, vol. xxxviii, No 2.Google Scholar
page 40 note 1 Cradle-skin in which children are carried on the back.
page 43 note 1 Report of the Native Economic Commission, U.G. 22,1932, Par. 232–3.
page 43 note 2 For further particulars of urban Native income and expenditure see my article, ‘The Importance of Beer-Brewing in an Urban Native Yard’, Bantu Studies, vol. viii, no. 1.
page 44 note 1 Whenever figures are given in the course of this article, they will refer to these 100 families which were selected on account of the readiness with which the women concerned consented to give information on essential points, such as income of husband, number of children, and their whereabouts, etc. These families include the majority of the families with whom I came into contact and may be accepted as representing a typical Rooiyard population.
page 46 note 1 Mrs. Hoernlé, A. W., ‘An Outline of the Native Conception of Education in Africa’, Africa, vol. iv, no. 2.Google Scholar
page 48 note 1 Convictions for the year 1930: Native taxation, 50, 102; Pass Laws, 42, 611; Illegal possession of Native liquor, 36, 644. Official Year Book of the Union of South Africa, 1930–1.
page 51 note 1 N.C.U. Native customary union, wherein is included the passing of lobola (bride-wealth).
page 51 note 2 Apparently many of the religious services were conducted by Native ministers, who were not qualified marriage officers. Although the fact that a religious service may also be a civil contract has not been overlooked, the differentiation between the two forms of marriage as conceived of by the Natives of Rooiyard will be adhered to.
page 52 note 1 Only one polygynous household was encountered in Rooiyard. The wives, who alternated with each other, one residing in Johannesburg while the other wife was sent to her parents-in-law in Spelonken, felt their position keenly.
page 54 note 1 The children of 39 families reside with the wife's mother.
page 56 note 1 For evidence that the disintegration of the family and the modification of sexual morality is not solely confined to urban Native life but also applies to the rural Native see: Hunter, Monica—‘Results of Culture Contact on the Pondo and Xosa Family’, South African Journal of Science, 1932.Google ScholarSchapera, I.—‘Premarital Pregnancy and Native Opinion’, Africa, vol. vi, no. 1.Google Scholar
page 59 note 1 A series of 42 blood tests of 26 women, 12 men, and 4 children of Rooiyard, kindly taken by Dr. W. Sachs, was submitted to the Wassermann test by the South African Institute for Medical Research. Seventeen (40 per cent.) tested positive, 3 doubtful, and 22 negative. Unfortunately these blood tests had to be discontinued owing to the suspicion of our bona fides engendered in the minds of the Natives.
page 61 note 1 Native equivalents of Boy Scout and Girl Guide organizations.
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- Cited by