Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
In this paper an attempt is made to combine contemporary field work with historical data in the study of certain early currency systems of Southern Nigeria with special reference to the Rivers Province.
My historical sources for the period up to the eighteenth century are Pacheco Pereira, Dapper, and John and James Barbot, mainly the last three; for the early nineteenth century mainly Captains Adams and Bold, together with the other sources detailed in the bibliography. For ethnographical data I have had to rely on Talbot supplemented by my own work during the period 1927 to 1946; and during a period of more recent field work in the Rivers Province and Old Calabar in 1956 I was able to make a specific study of the traditional political and economic systems of the Oil Rivers Ports.
LES SYSTÈMES MONÉTAIRES, INDIGÈNES ET COMMERCIAUX, DANS LA NIGÉRIA DU SUD AU 18ème ET AU 19ème SIÈCLE
Les premières allusions au commerce sur les côtes de la Nigéria Orientale et du Cameroun se trouvent dans les sources portugaises du 16ème siècle. Les Portugais pratiquaient un système uniforme de commerce dans cette région où ils échangeaient des manilles de cuivre ou de laiton contre des esclaves, mais il n'est pas tout à fait certain que les commerçants locaux aient utilisé également ces systèmes monétaires. Dapper, au 17ème siècle, distinguait trois régions ayant un système monétaire local: de l'or sur la Côte de l'Or, des cauris sur la Côte des Esclaves et dans le Delta Occidental, et des bracelets et des lingots de cuivre dans le Delta Oriental. Dès la fin du 17ème siècle, cependant, les systèmes monétaires, indigène et commercial, étaient tous les deux en vigueur. Le lingot de fer est devenu l'étalon du système monétaire commercial dans le Delta Oriental, et a continué de l'être jusqu'au milieu, ou vers la fin, du 19ème siècle lorsqu'un système de crédit a été développé progressivement. Selon le processus habituel les marchands européens fournissaient des marchandises de traite à crédit aux commerçants africains qui utilisaient cette avance pour acheter, dans les marchés intérieurs, des esclaves et de l'huile de palme, que les Européens prenaient ensuite en règlement de leurs dettes. Au cours du 18ème siècle, la monnaie commerciale a été remplacée dans le Delta Occidental par une unité fictive de valeur monétaire, le ‘pawn’ et, finalement, il s'est avéré nécessaire d'introduire une souplesse plus grande, tant dans le système monétaire indigène que dans celui du commerce, en prévoyant des unités supplémentaires de valeurs supérieures et inférieures. Les unités inférieures étaient souvent la monnaie indigène locale, tandis qu'une marchandise d'exportation convenable ou une denrée importante constituait, éventuellement, les unités supérieures. Dès 1869, le tonneau d'huile était devenu l'unité normale de monnaie commerciale pour être remplacé plus tard par le genièvre. Des données ethnographiques recueillies au commencement du siècle actuel ont indiqué qu'il y avait trois régions principales de monnaie indigène où l'unité monétaire était respectivement: le cauri, la manille, et le lingot de laiton, qui, tous les trois, provenaient du dehors.