Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
Un énorme travail a été réalisé sur les populations Pygmées du Zaïre. Dans ce domaine, l'ethnologie, l'anthropologie, la théologie africaine doivent beaucoup à J.-P. Hallet, à P. Schebesta, à C. M. Turnbull et á bien d'autres. Bon nombre de ces études ont diffusé et privilgié l'image prédominante du Pygmée nomadisant á travers la forêt, son milieu naturel. Cependant, elles ont occulté la connaissance et empêché l'investigation sur de nombreux autres groupes de Pygmées vivant loin de la forêt. En effet, pour Schebesta, qui fait de l'anthropométrie un critère privilégié, les seuls vrais Pygmées sont les Bambuti de la forêt de l'Ituri (1933: 63). Tous les autres ne seraient que des ‘Pygmoformes’ ou des ‘Pygmoïdes’, des ‘peuples métissés dont un croisement aura abâtardi les caractères de race et de culture’ (1940: 20). De nos jours, les critéres ont changé. Certains chercheurs se fondent sur le caractère polyphonique de la musique comme élément primordial dans la définition du Pygmée.